57 des 188 athlètes comoriens dans le maquis à la Réunion

Les charmants enfants ont pris la fuite et se cachent dans un volcan

Par ARM

   On finira par rire. Et comment ne pas rire? En tout état de cause, on ne peut pas s’empêcher de rire à gorge déployée tant la situation est burlesque, décapante et marrante. Pour commencer, on ne peut pas s’empêcher de philosopher et de méditer sur ces acteurs politiques comoriens qui, emportés par la plus haïssable et la plus haineuse des haines et la plus détestable des détestations, ont tout fait pour ne reconnaître au gouvernement comorien aucun mérite dans le traitement diplomatique et responsable de la crise du drapeau français sur les épaules des athlètes mahorais à la Réunion, le samedi 1^er août 2015. Pour ces chantres de la haine, de la détestation et de la mauvaise foi, même après avoir rappelé l’Ambassadeur des Comores à Paris «pour consultation» et convoqué l’Ambassadeur de France à Moroni au siège du ministère des Relations extérieures pour protestation, tous deux, des faits inédits, le gouvernement comorien n’a rien fait et n’a donc aucun mérite car il fallait sans doute aller bombarder l’Ambassade de France aux Comores et en expulser les fonctionnaires. Pour ces gens au cœur débordant de haine, détestation, aigreur et jalousie, les seuls patriotes dans l’affaire du drapeau français, les seuls à mériter le respect des Comoriens, ce sont les athlètes comorien qui, dans un geste souverain et digne, ont terrassé «l’impérialisme, le colonialisme et le néocolonialisme de l’occupant français», en se retirant des Jeux des Îles de l’océan Indien, le samedi 1^er août 2015.

   Pour ce qui est du gouvernement comorien, il ne mérite que leur haine, détestation, jalousie et aigreur, auxquelles il faut ajouter leur condescendance et mépris, alors qu’ils n’auraient rien fait de génial à la place du gouvernement actuel. Pour rappel, on sait que quand, le 29 mars 2009, un référendum a eu lieu à Mayotte sur la départementalisation de l’île (95,24% de oui), ces gens-là avaient fermé leurs bouches, alors qu’ils étaient aux commandes de l’État. On sait également que quand, le 31 mars 2011, Mayotte fut transformée en département français, d’habitude bavards, ces gens-là étaient brusquement devenus taiseux. À l’époque, c’est bel et bien le bavard professionnel Ahmed Sambi qui était Président aux Comores, et beaucoup de choses sont dites sur son étrange silence de l’époque, lui qui était parti crier comme un roquet à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU le 24 septembre 2010, ses partisans estimant que ce discours honteux, bidon et creux est un cours de nationalisme. Les Comoriens n’ont pas oublié toutes ces mascarades débiles.

   En même temps, pendant que les politiciens les plus versatiles du pays déploient des «trésors» de versatilité, ils devaient commencer par dire aux Comoriens où sont passés leurs glorieux athlètes, dignes de tous les éloges, encouragements et youyous. Eh bien, ces acteurs politiques à la mémoire sélective, flageolante et chancelante doivent acheter des billets d’avion aller et retour par Air Austral et partir toutes affaires cessantes chercher leurs protégés du côté du Piton de la Fournaise, le volcan toujours actif de la Réunion, culminant à 2.632 mètres, où se cachent les fameux athlètes patriotiques et héroïques. Car 57 des 188 athlètes comoriens ont pris la fuite à la Réunion. À l’heure qu’il est, ces chers et charmants enfants ont disparu corps et biens. Ils ont disparu. Oui, ils sont introuvables, les chérubins de nos politiciens au cœur ravagé physiquement et émotionnellement par la haine, la détestation et la mauvaise foi. Pour l’instant, l’hallali n’a pas encore été sonné parce que le visa des héros comoriens expire le 28 août 2015. Donc, ce n’est qu’après cette date que la chasse à courre sera lancée par les autorités françaises.

   Les Comores rejoignent donc ces pays africains dont des équipes sportives entières disparaissent à l’étranger dès qu’elles ont une autorisation de séjour sur le territoire d’un autre État. Ce qui n’est pas glorieux. Dans l’affaire, il y a un Mohélien, quelques Anjouanais et beaucoup de Grands-Comoriens. Les Comoriens et le reste de l’humanité attendent des politiciens haineux qu’ils partent à la Réunion et ramènent les maquisards au lieu de débiter des bêtises, matin, midi et soir. En tout état de cause, les autres États vont bien réfléchir la prochaine fois avant d’octroyer des visas à des sportifs comoriens. On imagine que ceux qui leur ont tressé bien des couronnes pour manifester leur haine envers le gouvernement comorien vont leur attribuer des visas pour qu’ils puissent aller où ils ont envie d’aller dans le monde entier.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 9 août 2015.