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«Tu quoque mi fili?», «Toi aussi, mon fils?»

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«Tu quoque mi fili?», «Toi aussi, mon fils?»

Djaanfar Ahmed Saïd veut Azali Assoumani mort

Par ARM

  Une parole entrée dans l’Histoire de l’humanité: «Tu quoque mi fili?», «Toi aussi, mon fils?». Cette parole de dépit surgit comme la lave de la bouche de Jules César quand il vit que Marcus Junius Brutus, qu’il traitait en fils, faisait partie des conjurés qui allaient le tuer par 23 coups de couteaux (Image). La parole de Jules César a traversé les âges, les siècles, les mers, les océans, les déserts, les forêts, les savanes et même les bananeraies des Comores, et attend dans la bouche du «ventriote» Azali Assoumani qui, sur son lit de mort, finira par revenir du monde des ombres pour la prononcer quand son «fils adoptif» Djaanfar Saïd Ahmed s’approchera de son corps pour verser les plus émouvantes larmes de son corps en hommage au «père adoptif» disparu. Touchons du bois. C’est très émouvant et touchant…

Qui l’aurait cru? Oui, qui aurait cru que dans son immense bonté et dans son extraordinaire sens de la famille, Djaanfar Ahmed Saïd a le regard posé sur l’article 14 de la Constitution du 17 mai 2009: «En cas de vacance ou d’empêchement définitif du président, intervenu dans les neuf cents jours suivant la date d’investiture de son mandat et constaté par la Cour constitutionnelle saisie par le Gouvernement, il est procédé à l’élection d’un nouveau président. Si la vacance ou l’empêchement définitif intervient au-delà des neuf cents jours, le vice-président issu de l’île à laquelle échoit la tournante, termine le mandat. Dans le premier cas et, dans un délai de quarante-cinq jours, les conseillers et les maires de l’île réunis en congrès procèdent à un vote, et seuls les trois candidats ayant obtenus le plus grand nombre de voix peuvent se présenter au suffrage indirect des élus des assemblées des îles et de l’Union réunis en congrès. Le vote a lieu à la majorité absolue des membres composant le congrès. Si cette majorité n’est pas obtenue dès le premier tour, il est procédé à un second tour et le vote est acquis à la majorité simple des membres présents».

Mais, pourquoi Djaanfar Ahmed Saïd est-il si obsédé par l’article 14 de la Constitution, au point d’avoir également le calendrier constamment sous yeux, comptant et recomptant les jours séparant le fatidique 900ème jour du 26 mai 2016? En réalité, l’affaire est trop prosaïque, et il est nécessaire d’éloigner les enfants avant d’en parler. N’effrayons pas les enfants. Il s’agit de quoi? Il s’agit de la chose suivante. Dans l’entourage du «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani, les plus lucides ont fini par se dire mais sans en parler à haute voix que leur chef est mourant. Oui, oui, dans le sérail du dictateur de Beït-Salam, on subodore la mort naturelle en train de planer sur ce dernier. Dès que la nouvelle a fini par atterrir dans ses oreilles ambitieuses et intéressées, le parent Djaanfar Ahmed Saïd est devenu comme fou. Il ne se contrôle plus. Il a déjà commencé à se préparer la mort de son chef, et même à préparer celle-ci. Exagération, haine et mensonge de Mohélien? Pas du tout. C’est la triste vérité…

Naturellement, les hypocrites vont crier au mensonge. Pourtant, ils ont affreusement tort. Pour nous en convaincre, il suffirait à peine d’observer la fébrilité morbide et l’agitation qui règnent autour de celui qui se considère déjà comme le prochain «dictateur de droit divin» à la place du «tyran de droit céleste». Il s’organise, Djaanfar Ahmed Saïd. Sur les plans psychologique et mental, il est déjà en pleine période électorale. Ceux qui ne prendront pas au sérieux la chose finiront par l’admettre quand ils sauront que l’enfant d’Itsandra réunit nuitamment et dans un secret de Polichinelle son sérail personnel. Dans sa tête, il a déjà enterré son «père adoptif» et se voit déjà au centre de l’univers, sur le trône de Beït-Salam, avant comme après les 900 jours fatidiques, mais toujours avec l’intime conviction que son heure présidentielle va bientôt sonner.

En réalité, dans le sérail du «concubinocrate» Azali Assoumani, le parent Djaanfar Ahmed Saïd n’est pas le seul à compter sur la mort d’autrui. Le trio maudit constitué de Msa Ali Djamal, Mohamed Abdou Mbéchezi (qui se prend «clandestinement» pour Karl Rowe) et Saïd Ali Saïd Ahmed (il se voit secrètement en Jacques Séguéla), le triumvir de la haine chargé de la prétendue «communication» de leur maître, baigne dans la haine mortelle, chacun voulant couper la tête de l’autre pour exister. Les scélérats! Ils se méprisent et se détestent ouvertement. En plus, ils ne veulent pas qu’on en parle; or, la chose est de notoriété publique. Msa Ali Djamal a une certaine dose du sang-froid découlant d’une pratique millénaire du mensonge «institutionnel», contrairement à Mohamed Abdou Mbéchezi et à Saïd Ali Saïd Ahmed, qui ont du mal à se contrôler et à gérer leurs hormones et leurs humeurs.

Et s’il n’y avait que ça! Oui, et s’il n’y avait que ça! Parce qu’il y a autre chose? Oui, il y a autre chose. Examinons la composition du gouvernement. Kiki fait preuve de Realpolitik et d’humilité parce qu’il sait qu’il n’a pas l’étoffe d’un ministre. Il a cette lucidité-là. Il se fait très discret, notamment pour dauber, vomir et cracher sur Sa Hautesse le Grand Vizir, de qui il s’est complètement désolidarisé. Mais, il se réjouit parce que son chef s’est servi de lui pour humilier les crypto-sambistes. Comment? De la manière la plus simple: en lui attribuant le pèlerinage en Arabie Saoudite, et en nommant son pote Abdoulfattah Saïd Mohamed à la tête de l’organisme chargé dudit pèlerinage, il enlève Dieu, le Prophète et le Paradis au Grand Vizir en charge de Dieu, du Prophète, du Paradis, des Gènes, de la Généalogie et de la Génétique, qui se retrouve avec comme unique prérogative la seule et infamante capacité à agiter les clefs des donjons et des cachots, où il a la désagréable habitude d’envoyer ses ennemis. Il n’a que ça, et s’agite comme un pantin désarticulé.

Le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani a fait un autre coup de Jarnac à Ahmed Sambi et à ses consanguins crypto-sambistes, en leur attribuant le «ministère de la diplomatie», mais amputé de la coopération avec le monde arabe, une espèce de chose attribuée à l’humilié institutionnel qu’est Hamidou Karihila Hamadi, qui ronge son frein dans l’attente du moment où il fera parler la poudre en public. Or, on sait que depuis la présidence d’Ahmed Sambi, le monde arabe est devenu l’alpha et l’oméga de la politique extérieure des Comores.

En réalité, au sein du sérail du dictateur de Moroni, deux personnes seulement s’apprécient et se disent la vérité: Bellou et Idaroussi Hamadi dit «Tonton-m’a-dit». Une vieille histoire, celle-là. En effet, lors du règne diabolique du putschiste Azali Assoumani en 1999-2006, Idaroussi Hamadi avait volé de l’argent public et des matériels au ministère de la Production. Il fut jeté en prison par Ahmed Sambi. Et c’est son pote Bellou, lui aussi fonctionnaire au ministère de la Production, qui avait amicalement plaidé sa cause. Entre potes. Idaroussi Hamadi a la mémoire longue et la haine tenace. Il n’a jamais oublié le danseur de «Bumping» d’aéroport qu’est Bellou. Quand Tonton se réinstalla au pouvoir en 2016, toujours par la honte, Idaroussi Hamadi est monté au créneau et a obtenu le poste de Directeur de Cabinet chargé de la Défense pour son doux et beau Bellou. Dès lors, il peut aller insulter l’Union européenne, en l’accusant de ne rien faire aux Comores, et il sait que son beau gosse Bellou le soutiendra. «Tonton-m’a-dit» peut aller arrêter le projet de l’Agence française de Développement (AFD) à l’Hôpital de Moroni, il sait que son magnifique et très élégant Bellou sera là pour le défendre. Des garçons qui savent vivre.

En attendant, nous suivons les tribulations, fantaisies et rêves de Djaanfar Saïd Ahmed, l’homme qui, à l’instar d’Iznogoud, rêve d’être prématurément Khalife à la place du Khalife, à dessein de devenir un «dictateur de Droit divin». Bon courage…

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 27 décembre 2016.


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