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Tintin pour la mendicité publicitaire d’Ahmed Sambi

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«De plus en plus populaire», il est démystifié et humilié en public

Par ARM

   Le pauvre chéri! Qu’est-ce qu’il est parti faire dans ces galères? Et puis, il n’a pas volé ce qui lui est tristement arrivé. C’est triste pour lui, mais il ne l’a pas volé. Ahmed Sambi, puisqu’il s’agit de lui, s’est invité à une cérémonie de Madjliss, le jeudi 27 août 2015, à Moroni. Donc, personne ne l’avait invité, mais il est dans sa nature de s’inviter là où il n’est invité par personne. Et là, croyant que l’assistance allait se jeter à ses pieds, il tomba sur un os. Oui, le pauvre chéri est tombé sur un os, et a eu des bobos partout, surtout dans son âme et dans son amour-propre: en effet, il ne s’était trouvé personne pour l’escorter, lui réserver une place et pour le faire asseoir sur une des places honorifiques généralement attribuées aux grandes personnalités. Les personnes présentes l’avaient ignoré avec un le plus profond et le plus glacial des mépris. Dans un dernier sursaut d’orgueil, un Grand-Comorien se serait suicidé ou aurait perfidement crié à la «tentative de suicide» pour qu’on l’en empêche. Mais, Ahmed Sambi ne connaît pas ces subtilités-là, qui font le charme de la Grande-Comore. Il avait été ignoré comme s’il n’existait pas. Ce qui n’a pas été bon pour son moral. Dans une confusion confondante, et aidé par la sagesse de celui qui croyait avoir tout vu, et par la gêne, l’ancien ministre Mouzaoir Abdallah se leva et lui céda sa place dans un état second, ne sachant que faire d’autre, pendant que les autres personnes présentes étaient scotchées sur leurs fauteuils et chaises. Ce qui constitue la pire des humiliations en Grande-Comore, la patrie du «pouvoir de l’honneur», cher à Sultan Chouzour. Ce qui signifie que non seulement Ahmed Sambi n’était ni invité, ni attendu, mais qu’en plus, sa présence n’était pas désirée par l’assistance. Il n’était pas la bienvenue. C’est la pire des humiliations.

   Le fait que ça soit Mouzaoir Abdallah qui lui cède sa place est une humiliation de plus parce que le Moronien, dans l’entretien qu’il avait accordé le jeudi 20 août 2015 à Mme Mariata Moussa du journal gouvernemental Al-Watwan et méchamment intitulé «Mouzawar Abdallah: “Mes amis politiques m’ont dupé et trahi”», avait tenu des propos peu amènes envers Ahmed Sambi, qu’il ne porte pas sur son cœur, et ne cherche même pas à s’en cacher: «Sous Sambi, les proches du pouvoir m’ont demandé de jouer ma carte de Président de la Cour pour faire passer le candidat du pouvoir au deuxième tour. J’ai refusé; je n’ai pas voulu jouer le jeu. Après cette histoire, une délégation iranienne est venue me voir pour la prolongation du mandat de Sambi. Je leur ai donné comme réponse que je ne suis pas habilité à prolonger des mandats; seul un référendum populaire, demandé par le chef de l’État ou de l’Assemblée nationale, peut décider une révision de la Constitution». En une semaine, du jeudi 20 au jeudi 27 août 2015, Mouzaoir Abdallah, qui se définit lui-même comme «un vieux routier de la politique», a humilié Ahmed Sambi à deux reprises, et c’est un très mauvais signe pour l’ancien satrape.

   Le cœur ravagé par la douleur et la honte, voilà Ahmed Sambi parti vers une nouvelle humiliation, et c’était le samedi 29 août 2015. Égal à lui-même, il est parti quémander secrètement aux chanteurs de «Kassud» (chansons religieuses ou panégyriques) d’entonner «Al Hamdou Limakadara». C’est alors que l’inévitable a été impossible à éviter: les notables présents, très fâchés par la goujaterie, ont jeté sur les jeunes gens des chaises et leurs «Boundra». Les jeunes chanteurs ont eu la honte et la peur de leur vie. En tout cas, la chanson s’est arrêtée comme un robinet qu’on ferme dans la précipitation, et le visage d’Ahmed Sambi passa de la couleur aubergine au gris cendre avant de se stabiliser sur la couleur du papier mâché, à la grande joie sadique de ces honorables personnes présentes.

   Les honorables Grands-Comoriens venaient d’envoyer le plus lisible et le plus clair des messages au vantard: «On ne veut pas de toi ici, en Grande-Comore, et ta candidature déclarée pour tenter de nous humilier sur notre île sur laquelle nous t’avons accueilli en être humain, conformément à la grande et séculaire tradition d’accueil et d’hospitalité de la Grande-Comore, te coûtera bon, et provoquera ta perte en politique. Nous t’attendions et nous t’attendons toujours car, comme disent nos frères de Mohéli, “ça, c’est la corde, la vache arrive”, et tu ne perds rien pour attendre».

   N’oublions pas qu’Ahmed Sambi est le plus grand spécialiste mondial en matière de détournement des événements d’autrui à son avantage, pouvant s’attribuer des images d’une cérémonie organisée par autrui, le tout parce qu’il y a fait une brève apparition, sans y être invité. Il est également le plus grand falsificateur de ses propres images, pouvant mêler les images de son accueil à la Grande-Comore en 2006, quand on ne savait pas encore qu’il était un menteur manipulateur et quand sa barbe n’avait pas blanchi, à des images sur lesquelles on le voit en barbe de maïs, les deux catégories d’images étant censées avoir été faites le même jour. Dieu, nous Vous prions de préserver la patrie comorienne des mensonges des menteurs.

   Naturellement, les milliers de patriotes sincères que compte le pays boivent du petit-lait, estimant que, pour un début, ce fut un très bon début parce qu’il s’agit de gestes appelés à se renouveler souvent pour que chacun reste à sa place et pour que les vaches soient mieux gardées. Quand un peuple se met à la reconquête de son honneur bafoué, ça fait toujours plaisir à voir. Les Comoriens sont un peuple merveilleux, et ça donne du baume au cœur.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 3 septembre 2015.


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