Soilihi Mahmoud, Mouigni Baraka et Salim Saadi
Ils se voyaient ministres et se retrouvent dans la rue
Par ARM
À Ntsoudjini, on daube et exulte très méchamment. Le Tout-Fomboni médit, fait dans les sarcasmes les plus déshumanisés, daube et rit sous le manteau, car il a vu le Procureur Soilihi Mahmoud Mansour dit Sako repasser ses costumes et ses vêtements traditionnels de prestige d’«homme accompli» ayant célébré son «Kombé», son grand mariage mohélien, avec faste. D’accord, d’accord, mais le Procureur Soilihi Mahmoud Mansour est un homme distingué, raffiné et élégant que personne n’imagine en costume non taillé dans la belle étoffe et sans pli impeccable. C’est vrai, mais cette fois-ci, l’ami Procureur Soilihi Mahmoud Mansour avait une raison supplémentaire d’être élégant: il voulait être ministre. Il a tout fait, le pauvre chéri, tout. Il a passé des heures au téléphone ces derniers jours avec le fugitif international Hamada Madi Boléro, son pote de Kiev, Ukraine, aux temps de l’URSS, où ils faisaient les yeux doux aux Natasha et autres Natalia. Le bandit de la Commission de l’océan Indien (COI) savait lui mettre du baume au cœur: «Azali est d’accord pour te nommer ministre de la Justice, en souvenir de la fleur que tu lui avais faite en 2002, quand tu avais validé son élection, que j’avais moi-même truquée, mais sans prendre toutes les précautions élémentaires».
Le pauvre chéri. Soilihi Mahmoud Mansour est très amer depuis que, le samedi 4 avril 2020, il a vu la composition de ce qui tient lieu de gouvernement et qu’il n’y figure point. Tout ça est la faute du bandit et fugitif international Hamada Madi Boléro, qui lui avait fait certaines promesses. Ce n’est pas bien.
Et, nous voici à Ntsoudjini, où à la Place-Rouge de la ville, l’heure est aux hochements d’épaules et aux rires gras. Les Ntsoudjiniens ne comprennent pas ce qui leur arrive.
1.- Le Mufti-Cardinal, créature venue des enfers pour soutenir le dictateur Assoumani Azali Boinaheri dans tous ses crimes, est de Ntsoudjini. Il est mourant et, à sa mort, il ne sera pas pleuré. Ce Mufti est une saleté. Il devra être remplacé par un Anjouanais ou un Mohélien.
2.- Salim Saadi est également de Ntsoudjini. Depuis février 2020, il pérore, ergote et crie sur les toits le petit mensonge: «Je suis jeune, beau et un homme d’affaires très prospère en France. Je vais être nommé ministre sous la double étiquette de la jeunesse et des milliers de Comoriens vivant en France. Mes activités industrielles et commerciales en France vont en souffrir, mais je vois très loin, et je sais que je n’arriverai jamais à faire de l’omelette sans casser les œufs». Salim Saadi n’a pas été nommé ministre le samedi 4 avril 2020, et le Tout-Ntsoudjini daube sur ses vantardises et fanfaronnades de menteur professionnel reconverti dans la tartufferie politique au point de se prendre pour le chef de l’opposition comorienne.
3.- Le Tout-Ntsoudjini a un autre motif de ricanement: Mouigni Baraka fils de Saïd Soilihi. Ce menteur avait multiplié les émissaires vers le musicien électoral divin Assoumani Azali Boinaheri avec un message: «Je veux devenir ministre pour l’aider à trouver le chemin de l’État de Droit, de la démocratie et de la respectabilité». Seulement, ce fut tintin: Mouigni Baraka fils de Saïd Soilihi, le double boulanger de Ntsoudjini, n’est pas nommé ministre, et il se morfond chez lui. Lui et les autres recalés du gouvernement du samedi 4 avril 2020 ont entendu la douce musique venue des entrailles de la dictature de Mitsoudjé: «C’était juste un réaménagement technique pour remplacer les ministres entrés à l’Assemblée. Le vrai remaniement ministériel viendra après. Donc, ne précipitons pas les choses». Fouad Mohadji a l’habitude de répéter aux naïfs le proverbe bambara sur le jour où les œufs auront des poils.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 5 avril 2020.
