Se rassembler pour faire le bien, pactiser pour le mal
Mohamed Ali Soilihi rassemble, les autres candidats pactisent
Par ARM
Qu’on ne se trompe pas. Dans les Comores d’aujourd’hui, il y a deux sortes de Comoriens: d’une part, on peut voir les Comoriens aimant leur pays, et d’autre part, des Comoriens qui ont juré de détester leur pays. Comment distinguer les uns des autres? La chose est des plus aisées. Quand on voit des Comoriens se rassembler pour créer des synergies nécessaires au développement des Comores, c’est qu’on est en présence de ceux qui aiment leur pays parce que ce qui les unit est positif. Par contre, quand on voit des Comoriens s’unir contre un autre Comorien, un Comorien qui fait le bien de surcroît, c’est qu’on doit fuir parce que ce sont les Comoriens qui détestent leur pays qui sont dans cette posture de haine et de détestation. On retrouve dans cette logique de haine des gens bien connus des Comoriens pour leurs positions et actions nihilistes, et personne n’est surpris en apprenant les manœuvres souterraines et clandestines entreprises actuellement par le candidat personnel d’Ahmed Sambi et le Colonel Azali Assoumani non pas pour proposer un projet de société aux Comoriens, mais pour haïr l’homme qu’ils ont décidé de haïr: Mohamed Ali Soilihi. Les psychiatres et les psychologues vous diront beaucoup de choses sur cette forme aiguë de la haine destructrice, et ce qu’on peut en tirer n’est pas forcément positif parce que ce qui empêche ces deux hommes et leurs troupes de dormir aujourd’hui, c’est la plus que probable victoire politique de Mohamed Ali Soilihi à l’issue du deuxième tour du scrutin présidentiel le dimanche 10 avril 2016, victoire qui sera annoncée sur ce site dès que les premières tendances permettront de le faire dans la nuit du 10 au 11 avril 2016.
Oui, pactiser avec le diable uniquement parce qu’on déteste un être humain qui fait le bien, voilà qui est tout simplement malsain. Pourtant, il y a ceux qui ont compris dès le départ les vertus pour les Comoriens de s’unir au-delà de l’appartenance partisane, loin de tout esprit de clocher. Le premier d’entre eux est incontestablement Saïd Abbas Dahalane, Président du Parti Mouroua, qui était parmi les signataires de la plateforme par laquelle le jeudi 17 décembre 2015, quelque 10 partis politiques s’engageaient dans le soutien et la promotion de la candidature de Mohamed Ali Soilihi. Ce qui est bien avec cette plateforme, c’est qu’elle n’est dirigée contre personne, mais pour essayer de tirer les Comores vers le haut. C’est tout.
Saïd Abbas Dahalane s’en explique: «Nous avons fixé notre choix de candidature en toute lucidité, dans la douleur également, tout en assumant avec cohérence notre responsabilité. Comment en serait-il autrement lorsqu’on constate ce trop-plein de candidats, qui n’est pas la traduction d’une vigueur de notre démocratie, mais davantage le triomphe du soupçon et de la crise de confiance des Comoriens entre eux et envers leurs dirigeants! C’est un spectacle désolant de voir un tel déchaînement des égoïsmes politiques au moment où la population vit dans une détresse sociale explosive!
Compte tenu de cette situation, le Mouroua a décidé d’apporter sa contribution politique au pays, sans participer à cette grande confusion. Il y a plusieurs façons d’aimer son pays et de participer à son développement. Être Président ou Gouverneur ne peut être une fin en soi sauf pour ceux qui vivent encore au royaume des songes! Les consultations effectuées il y a plusieurs mois avec de nombreux partis nous ont amenés à choisir la liste conduite par Mamadou. Je rappelle que le Président Ikililou, les Vice-présidents Mamadou et Bourhane ainsi que Houmed Msaïdié, à l’époque dans l’opposition, avaient soutenu activement l’idée du Consensus historique d’avril 2014, qui figure amplement dans la plateforme signée entre les forces de la coalition. Vos colonnes ont d’ailleurs relevé cette observation. Le Consensus historique, c’est l’idée d’enclencher un dialogue constructif entre les partis politiques autour d’un projet partagé. Pour cela, il fallait vaincre le soupçon, la peur de se parler, et abattre les murs invisibles des haines silencieuses, pour amener les forces vives du pays à se rassembler pour construire un nouveau modèle institutionnel, promouvoir un développement économique puissant et durable, et rechercher de nouvelles pistes, pour parachever l’unité nationale. Une identité de vues s’est affirmée entre Mamadou, ses colistiers et nous sur la nécessité de promouvoir ce grand rassemblement consacré par la plateforme et les engagements en 20 points». Voilà qui est bien dit.
Plus explicite encore, Saïd Abbas Dahalane explique des réalités qui doivent être connues des Comoriens: «[…] Nous ne sommes pas des passagers clandestins dans le bateau clandestin de Mamadou. Il vient du pouvoir mais n’est plus au pouvoir. Nous venons de l’opposition. Nous avons signé un document public qui clarifie nos engagements. Nous voulons en finir avec ce combat stérile de gladiateurs qui s’entretuent au détriment de la nation. Dites-moi si les 25 candidats sont une traduction fidèle des intérêts du pays. Notre démarche de rassemblement pluriel des Comoriens dans cette élection fait partie des éléments nouveaux qui feront progresser la paix, la stabilité et le progrès de notre pays. L’expérience politique et intellectuelle très riche de Mamadou, sa grande maîtrise de soi, tout cela le rend le plus apte et le plus déterminé à dynamiter les frontières artificielles de la politique comorienne pour faciliter l’émergence de nouvelles classes politiques qui se regroupent dans une logique de projets, et non par réflexes claniques»: Abdallah Mzembaba: Saïd Abasse Dahalani explique pourquoi le Mouroua a choisi Mamadou (Interview), Al-Watwan n°2866, Moroni, 18 février 2016. Tout ce que dit Saïd Abbas Dahalane ici est vrai et positif.
Ces paroles fortes sont d’autant marquées du sceau de la responsabilité qu’au moment où les plus haineux des acteurs politiques comoriens sont en train de pactiser sous l’ombre de Satan, d’autres ont décidé de soutenir sans réserve la candidature de Mohamed Ali Soilihi dans la perspective du deuxième tour de l’élection présidentielle. À l’heure qu’il est, 13 des 22 candidats battus lors du premier tour ont décidé de se ranger dans le camp de Mohamed Ali Soilihi, et cela, non pas contre Mouigni Baraka Saïd Soilihi et Azali Assoumani, mais pour essayer de construire les Comores. Parmi ceux qui ont décidé de soutenir Mohamed Ali Soilihi, on retrouve des acteurs politiques ayant un long passé sur la scène politique nationale (Saïd Larifou, Bourhane Hamidou, Achirafi Saïd-Hachim, notamment), et dont la présence aux côtés du candidat du pouvoir politique actuel signifie que le camp de l’amour du pays se renforce chaque jour.
Cela, Mohamed Daoudou dit Kiki, Maire de Moroni, ne veut toujours pas le comprendre, lui qui a voulu empêcher le grand meeting du lundi 7 mars 2016 par lequel a été annoncé et officialisé le ralliement de Saïd Larifou, Bourhane Hamidou et Achirafi Saïd-Hachim. Kiki doit s’occuper des ordures qui envahissent et avilissent Moroni, au lieu de se suicider politiquement chaque jour. Son suicide politique est d’autant plus réel que lors de ce meeting du lundi 7 mars 2016, Mohamed Ali Soilihi a remporté une autre victoire politique: il a refusé d’engager la moindre dépense dans le transport des gens, et il a pourtant fait salle comble. S’il continue comme ça, bientôt, le Grand Docteur Sounhadj Attoumane va cesser d’être le distributeur automatique de billets (DAB) d’Ahmed Sambi quand il s’agira d’arroser les badauds de billets de 1.000 francs comoriens pour les inciter à prendre part aux apparitions publiques de l’ancien dictateur.
En tout cas, au cours de ce meeting, il y a quelqu’un qui a beaucoup fait parler de lui: Houmed Msaïdié. Il a été l’auteur de quelques phrases aux mots bien sentis et fort applaudis: «Dès la proclamation des résultats provisoires, nous avons mis les bouchées doubles pour former des alliances avec nos frères qui n’ont pas eu la chance d’être parmi les trois premiers» et «le premier restera le premier. Je vous garantis qu’à Anjouan, nous ferons un carton plein». Voilà des paroles qui rassurent ceux qui sont effrayés par la rumeur perfide selon laquelle Anjouan appartiendrait à Ahmed Sambi, et qu’y serait élu celui à qui il apportera son soutien. Des clous! Ce n’est pas un ancien dictateur qui fait voter les gens dans un pays engagé dans un processus de démocratisation. Et Mohamed Ali Soilihi a raison de dire aux Comoriens: «Votre présence en masse ici me réconforte et me rassure en même temps». Les Comoriens ont compris que le temps n’était plus aux mesquineries et qu’il faudrait que chacun assume ses responsabilités. Pour l’instant, le compteur des candidats qui se rallient à la candidature de Mohamed Ali Soilihi est au nombre de 13 sur 22, n’est-ce pas? Eh bien, la chose va continuer et dans les jours à venir, il n’y aura personne dans le camp d’en face. C’est une question de temps, et les choses se font de la plus belle des manières.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mardi 8 mars 2016.
One Comment
Gnora ndjema
mars 9, 2016 at 10:14Bonjour ARM
Franchement parler, pensez vous que LARIFOU est conscient de ce qu’il fait?
Hier au côtés de SAMBI pour leur mouvement de compatriotes républicaines qui n’était qu’une fumée sans feu. Ils ont traité Mamadou Ikililou de tous les maux.
Tout de suite le même LARIFOU tourne le dos à ses compagnons de combat.
Aujourd’hui après avoir traité Mamadou de voleur traitre criminel ….. il vient s’allier à lui.
Pensez vous qu’il est sérieux de ses actes? Personnellement, Je ne crois pas. Hesa haparwa nayibu yeka mru ngwadzo bahindru yale mdru kado deya.
C’est très malheureux pour ce garçon.
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Bonjour, Belle Étoile,
Situation très difficile, tout de même. La politique est un monde impitoyable.
Salutations,
ARM