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Saïd Larifou, mort noyé à la Cour suprême du Kenya

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Saïd Larifou, mort noyé à la Cour suprême du Kenya

Mais, que voulait-il dire par son communiqué hypocrite?

Par ARM

      La Cour suprême du Kenya a rendu sa décision du 1er septembre 2017 par laquelle elle invalide l’élection présidentielle qui proclamait la victoire d’Uhuru Kenyatta, le chef d’État sortant. C’est une décision historique pour toute l’Afrique, où le juge constitutionnel statuant en matière électorale se contente souvent d’avaliser les pires cochonneries électorales par la sempiternelle sentence: «Des irrégularités ont été constatées, mais ne sont pas de nature à remettre en cause la sincérité du scrutin». Dieu soit loué, la Cour suprême du Kenya vient de faire son travail. Mais, tout de suite, Saïd Larifou, le Grand Timonier du RIDJA, parti sans élu, ni électeurs, s’invite au débat par un communiqué qui ne veut strictement rien dire et qui ne dit strictement rien.

Ce qui est vraiment choquant dans son exercice raté de communication, c’est qu’il aurait mieux fait de se taire tant son communiqué relève du gnangnan: «Les décisions des cours constitutionnelles africaines rendues ces dernières années et notamment celle prononcée ce jour, 01 septembre 2017, par la Cour Supreme [Sic: «Suprême», avec l’accent circonflexe] de Keyna [Sic: «Kenya»] traduisent la volonté des africains [Sic: «Africains», la majuscule s’impose] d’inscrire l’alternance politique dans le continent Africain [Sic: «africain», ici, la minuscule suffira] dans la légalité constitutionnelle et le strict respect de l’expression des urnes.

Le RIDJA (le Rassemblement Pour une initiative de developpement [Sic: «Développement»] avec une initiative de developpement [Sic: deux fois avec «une initiative de developpement», et toujours sans l’accent?] avec une jeunesse avertie) apprécie et [Sic: «et est»] très fier des déclarations des dirigeants de [Sic: «du»] Keyna [Sic: «Kenya»], notamment celles du Chef de l’État sortant et son adversaire, Chef de l’opposition, qui, tous les deux, appellent la population à la sérénité et à respecter le verdict de la Cour Supreme [Sic: «Suprême» avec toujours l’accent circonflexe]. Cette posture responsable et digne des dirigeants de [Sic: «du»] Keyna [Sic: «Kenya»] autant [Sic: «Autant que»] la décision de la Haute juridiction de leur pays constituent une avancée démocratique très précieuse et renforcent la confiance dans le difficile processus engagé par les africains [Sic: «Africains», avec la majuscule] tendant à conduire le continent Africain [Sic: «africain», sans la majuscule] vers l’Émergence.

Moroni, le 01 septembre 2017

      Me Saïd LARIFOU, President [Sic: «Président», avec l’accent] du RIDJA».

Voilà le chef d’un parti politique qui ne sait même ce que ledit parti signifie en abrégé. La répétition de «pour une initiative de développement» est fâcheuse et démontre la légèreté du Grand Timonier. Mais, où a-t-il vu que la décision de la Cour suprême du Kenya a été rendue au nom de «l’émergence»? Mais, par Dieu, pourquoi se croit-il obligé de mettre son mot «émergence» partout où il est et dans toutes les phrases? Mon bon Monsieur, une bonne décision de justice n’est jamais rendue au nom de «l’émergence», mais du Droit, de l’État de Droit et donc au nom du peuple souverain. Qu’on se le dise!

Pour la première fois en Afrique, la haute juridiction d’un État invalide l’élection que venait de remporter avec des irrégularités le Président sortant. Voilà ce que devait être le point focal du communiqué bidon du Soleil Radieux et Matin Illuminé du RIDJA, devenu le Génie des Génies en «Émergence émergente du pays émergent», dont il est l’applaudisseur servile, le laudateur obséquieux, le chanteur émérite, le danseur frénétique et doué, et le thuriféraire le plus haineux et le plus acharné.

Un garçon plein de contradictions et de paradoxes, ce Saïd Larifou-là, lui qui, le vendredi 1er septembre 2017, parle des «décisions des cours constitutionnelles africaines rendues ces dernières années». C’est bizarre. Oui, c’est très bizarre parce qu’en avril 2016, celui qui se prenait pour l’Abbé Pierre des Comores était parmi les rédacteurs du recours que Mohamed Ali Soilihi allait déposer devant la Cour anticonstitutionnelle des Comores pour dénoncer les méthodes de voyous employées par le «concubinocrate» Azali Assoumani Boinaheri et ses séides. En 2016, il avait multiplié les déclarations demandant des sanctions contre le colistier Moustadroine Abdou, le fou maudit qui avait empêché 11.500 électeurs anjouanais de voter, fou maudit devenu son pote ces derniers temps.

En avril et mai 2016, il était parmi ceux qui fustigeaient l’incarcération de cette Cour anticonstitutionnelle dans la corruption, incompétence, prévarication, concussion et incurie. Or, le voilà aujourd’hui faisant du «lèche-bottisme» devant l’homme dont il dénonçait les méthodes criminelles hier, se faisant complaisamment photographier aux côtés de sa première épouse, la Sultane Ntibe Ambari, de sinistre mémoire.

Lisons cet article publié le 22 juillet 2016 sur le site www.afriqueconfidentielle.com: «Comores. Exclusif: Présidentielle: Comment Soilihi a été volé de sa victoire. Afrique Confidentielle vous révèle en exclusivité comment le candidat Soilihi, qui était super favori à l’élection présidentielle, a été privé de sa victoire grâce à une arnaque inédite en matière de fraude électorale. Les partisans de Ansoumani, ex-officier putschiste et ancien président de la République, ont su ourdir un complot pour changer les résultats du scrutin. Ils ont tout simplement corrompu les transporteurs des urnes après le dépouillement. C’est ainsi que les chauffeurs complices se sont arrêtés en chemin pour permettre aux fraudeurs de changer les bulletins par d’autres qui donnaient vainqueur Ansoumani. Les responsables qui avaient en charge la proclamation définitive des résultats n’y ont vu que du feu et le subterfuge a marché. Maintenant que le pot aux roses est découvert, que va-t-il se passer?».

Saïd Larifou est au courant de tout ça, et cela ne l’empêche pas de devenir le thuriféraire le plus obséquieux du fraudeur électoral qu’il a combattu de 2000 à 2016.

Il est vrai que la Cour suprême du Kenya a été exemplaire. Il est vrai que la Cour suprême de la Gambie a été courageuse. Mais, que fait le mendiant politique rampant Saïd Larifou du naufrage des autres Cours africaines, juste bonnes pour dire que «des irrégularités ont été constatées, mais ne sont pas de nature à remettre en cause la sincérité du scrutin»?

Il aurait fallu qu’au lieu d’aller au Kenya, où la Justice a fait du bon travail, le servile Saïd Larifou dénonce les horribles violations des droits de l’homme à Gnouma Dzaha Mvoumbaré, sous ses yeux, et ailleurs aux Comores, où les militaires de son maître Azali Assoumani Boinaheri ont battu à mort et jeté en prison des Musulmans comoriens uniquement parce qu’ils ont célébré l’Aïd Al-Kabir dans le respect total du calendrier musulman. Aujourd’hui, la lâcheté lui impose le silence. Il se tait.

La Cour suprême du Kenya a fait du bon travail parce que, au moins, elle existe. Or, c’est depuis l’installation aux Comores du rampant Saïd Larifou que le dictateur Azali Assoumani Boinaheri a dissous la Cour anticonstitutionnelle du pays. Pourtant, personne n’a entendu celui qui se prend pour l’Abbé Pierre des Comores s’en indigner, comme il était prompt à le faire par le passé. Où est passé son droit-de-l’hommisme et sa capacité d’indignation de jadis, quand il se posait en leader politique national et non en mendiant politique rampant?

En réalité, Saïd Larifou a gravi un échelon de trop: le jour où il a été autorisé à prêter son serment d’avocat aux Comores, après des années d’ostracisme, il aurait dû arrêter la mendicité politique auprès du dictateur Azali Assoumani Boinaheri, qu’il a tant combattu par le passé et qu’il qualifiait en 2016 d’insolent, corrupteur et assassin.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 2 septembre 2017.


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