Quelle est cette dictature qui s’en prend aux femmes?
L’épouse d’Achmet Saïd entre les griffes de la dictature
Par ARM
Une lancinante question revient dans les discussions entre Comoriens: qu’est-ce que ce régime politique qui ne s’est fixé aucune limite dans le Mal, ne réfléchit pas aux conséquences désastreuses de son acharnement contre les Comores et le peuple comorien, et ne pense pas à ce qui arrivera à ses principaux acteurs le jour de la chute? Cette interrogation est d’autant plus légitime qu’on ne retrouve pas dans la dictature de Mitsoudjé une réflexion, mais juste de la violence qui, dans certains cas, entraîne la mort. La mort violente frappant des innocents fait partie de «l’agenda politique» du mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger».
La dictature de Mitsoudjé a franchi un nouveau palier dans l’ignominie. Elle a déjà oublié l’indignation qu’elle avait suscitée le jour où elle avait emprisonné l’époux du Vice-président Djaafar Ahmed Saïd Hassani, juste parce que l’époux, qui ne faisait l’objet d’aucune poursuite judiciaire, ni interdiction de voyager à l’étranger, avait pris l’avion en toute légalité, au vu et au su des autorités de l’Aéroport de Hahaya, pour aller en Tanzanie.
Maintenant, c’est l’épouse d’Achmet Saïd (Photo) qui a été enlevée par la dictature. Mais, quel horrible crime contre l’humanité a commis cette femme? Aux yeux de la dictature de Mitsoudjé, cette femme a commis le plus horrible des génocides: elle est l’épouse d’Achmet Saïd, qui avait été candidat à la non-élection du dimanche 24 mars 2019. C’est tout. On ne lui reproche rien d’autre. Rien! Dès lors, la question qui se pose est: quelle est cette affreuse dictature qui s’en prend même aux femmes, après avoir exterminé toute la gent masculine?
Ce rapt n’est pas anecdotique, peu s’en faut. Il participe à la vaste campagne de terreur de la satrapie de Mitsoudjé pour tuer le Droit, les institutions étatiques et la politique aux Comores. L’essentiel de ce travail d’extermination a été fait: le Droit est tué, les institutions sont tuées, et presque toute la classe politique se trouve en prison ou en exil.
Dès lors, les Comoriens ne s’étonnent guère en apprenant que Saïd Mahmoud, fils de l’ancien Président Tadjidine Ben Saïd Massounde (renversé le 30 avril par le «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri) a été enlevé depuis le mercredi 3 avril 2019 sans le moindre motif légal, et que sa famille ne sait même pas où il se trouve. Quel crime contre l’humanité a-t-il commis? Durant la campagne électorale, il a commis un horrible génocide en soutenant Mohamed Soilihi dit Campagnard, aujourd’hui Président emprisonné illégalement du Comité national de Transition (CNT), chef d’État par intérim. Les Comoriens ne sont pas étonnés en apprenant que Chamsoudine Ahmed Mlindasse, Directeur général des Boulangeries Nassib, a été enlevé sans le moindre motif légal. Les Comoriens ne s’étonnent pas en apprenant que moult Comoriens ont été enlevés par la dictature. Les Comoriens ne s’étonnent pas en apprenant que les membres du CNT sont interdits de voyager à l’étranger.
Kombo Ben Ali a raison de dire que «d’ici la fin de l’année, la moitié des Comoriens feront de la prison». Mais, avant la fin de l’année, les Comoriens débarrasseront leur pays du dictateur qui leur vole la liberté et la vie. Le cimetière de l’Histoire est plein de dictateurs qui se voyaient au pouvoir pour l’éternité, et Adolf Hitler parlait d’un Empire de 1.000 ans.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 5 avril 2019.
