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NICOM a fait manger de la poussière à la BDC

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NICOM a fait manger de la poussière à la BDC

La BDC doit désormais beaucoup de sous à NICOM

Par ARM

       L’affaire est tellement loufoque qu’elle ne peut que susciter le rire. C’est que, pendant des années, il a été dit que dans l’affaire opposant la Banque de Développement des Comores (BDC) à la société NICOM, le coupable tout indiqué était Shemir Kamoula, le PDG de NICOM. Sa culpabilité ne faisait pas de doute tant on nous disait que Shemir Kamoula n’avait pas su gérer son affaire en bon père de famille. La cause était donc entendue. La messe était donc dite. La religion des uns et des autres était donc faite. À un moment où on devait passer à autre chose parce que Shemir Kamoula et son entreprise NICOM semblaient ne pas pouvoir échapper à une condamnation en bonne et due forme selon la rumeur savamment entretenue, il n’était même pas nécessaire de faire du don de pétrole lampant aux mosquées des villages, mais de s’en remettre à Dieu.

Sauf que… Sauf que, le lundi 8 mai 2017, le Tribunal commercial de Moroni a condamné la BDC à payer fissa et fissa la rondelette somme de 505 millions de francs comoriens à NICOM au titre de manque à gagner, et la modique somme de 500 millions à titre de dommages et intérêts, puisque la BDC n’a pas respecté la convention qu’elle a signée avec NICOM. Il ne serait pas superfétatoire d’ajouter que le Tribunal commercial de Moroni a également ordonné l’exécution provisoire du jugement à hauteur de 500 millions de francs comorien, naturellement au bénéfice de NICOM. Et, il n’est pas sans intérêt de relever qu’au-delà de cette condamnation, le juge estime que le refus de la BDC d’accorder un financement de 983,935 millions de francs comoriens à NICOM constitue une «une faute» à la lumière de la convention signée par les deux protagonistes de l’affaire. Il a même été reproché à la BDC de s’ingérer dans les affaires de NICOM; ce qui n’est pas permis par la LOI. On imagine la froideur de la douche reçue par la BDC dans cette affaire rocambolesque.

Ce nouveau développement nous rappelle une chose très intéressante. En effet, dans une vidéo postée sur Facebook le samedi 22 novembre 2014, l’actuel ministre de la Justice disait très gentiment ceci. «Il y a aussi la Banque de Développement des Comores, qui a été vendue, qui a été donnée aussi dans une voie, en réalité, il faut que nous nous demandions comment. Aujourd’hui, la Banque de Développement a été donnée à une société. Mais, nous devons nous demander comment. Aujourd’hui, la Banque de Développement des Comores a été donnée à une société, mais ce qui dérange un peu, c’est que l’homme qui dirige la Banque de Développement, c’est un Français qui est là, c’est l’homme qui faisait lui-même les appels d’offres, qui préparait les appels d’offres restreints qui étaient faits, et qui a donné aux étrangers à qui a été donné la société. Sur cette société, je veux rappeler une chose: la société qui a pris la Banque de Développement aujourd’hui, le chef, son propriétaire aujourd’hui, était le dirigeant de l’AFD [Agence française de Développement] hier, quand on prêtait l’argent à la Banque de Développement. Vous voyez qu’il y a un conflit d’intérêts.

       Mais, il y a également un délit d’initié parce que l’homme qui était là, à la Banque de Développement, au cours des 5, 6, 7 ans qui précèdent, qui préparait les appels d’offres et qui l’a donnée à cette nouvelle société, c’est lui qui est nommé chef, le Directeur général de la Banque de Développement, parce qu’elle est privatisée aujourd’hui. Vous voyez que ce n’est pas légal et cela prouve que les choses ne se sont pas passées comme il fallait».

Tout ceci est affligeant. Tout ceci est confondant. En tout état de cause, aujourd’hui, les Comoriens veulent que cette triste affaire prenne fin pour qu’ils puissent passer à autre chose. Or, l’avocate de la BDC ne veut rien savoir. Elle dit qu’elle va interjeter appel. Quand va finir cette mascarade? Qui va penser à l’argent du contribuable dans ce procès aux allures de poupée russe? Qu’on ne nous dise tout de même pas qu’au moment où il travaillait sur cette affaire, le juge avait pris des produits psychotropes et qu’il n’avait pas tous ses esprits.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 12 mai 2017.


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