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Ni dialogue, ni apaisement, ni réconciliation avec Azali

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Ni dialogue, ni apaisement, ni réconciliation avec Azali

La démarche malsaine de Boléro et Larifou a fait pschitt!

Par ARM

     L’enfer dans lequel les Comores s’enferment chaque jour donne envie de remonter au 20 juin 1990, quand le Président François Mitterrand avait annoncé, lors de la conférence de La Baule, devant ses pairs africains, à 99,99% d’obscurs dictateurs et de sombres tyrans: «Il est évident que l’aide normale de la France sera plus tiède envers les régimes qui se comporteraient de façon autoritaire sans accepter d’évolution vers la démocratie, et enthousiaste vers ceux qui franchiront le pas avec courage». Ce discours n’avait pas plu.

Selon l’africaniste Claude Wauthier, «s’il faut croire Libération, les participants africains sont “médusés” par ce virage pourtant prévisible, qui suscite plutôt la grogne chez la plupart des dirigeants présents, en règle générale chefs de parti unique. Hissène Habré a peu apprécié une “leçon” qui ressemble “à du mépris pour l’Afrique”, tandis que Moussa Traoré estime que la démocratie est avant tout “un état d’esprit”. Hassan II s’interroge sur le point de savoir “comment, après trente ans de parti unique, digérer le pluralisme en deux ou trois ans”. Le président Eyadema explique qu’il ne peut “imposer le multipartisme à son peuple”, qui réclame le maintien du RPT (le parti unique), et le président du Rwanda, Juvénal Habyarimana, regrette que François Mitterrand “donne des leçons”, ce qui n’est pas à ses yeux une “attitude démocratique”. Le président du Mozambique, Joaquim Chissano – pour la première fois présent à un sommet franco-africain –, est un des rares à défendre la position de son homologue français, en affirmant que la démocratie est une “nécessité universelle”»: Wauthier (Claude): Quatre présidents et l’Afrique. De Gaulle, Pompidou, Giscard d’Estaing, Mitterrand. Quarante ans de politique africaine, Le Seuil, Collection «L’Histoire immédiate», Paris, 1995, p. 561.

Plus édifiant encore, du 13 au 14 mai 1990, le Président François Mitterrand était en visite officielle aux Comores et avait dit à Saïd Mohamed Djohar qu’«une démarche démocratique encouragera vos amis à s’engager plus encore», étant noté que «l’aide actuelle ne sera pas diminuée, mais elle ne sera augmentée que si l’hypothétique processus de démocratisation se confirme et si l’économie est “assainieˮ»: Jacques Amalric: M. Mitterrand demande au président des Comores d’«assainir» l’économie, Le Monde, Paris, 15 juin 1990, p. 15.

L’eau a coulé sous les ponts depuis. La classe politique comorienne avait imposé à un Saïd Mohamed Djohar très réticent mais abusivement appelé «le père de la démocratie», la meilleure Constitution du pays le 7 juin 1992, après des bagarres qui avaient débuté le 15 décembre 1989. Depuis, chaque petit tyranneau de village qui s’installe à Bête-Salam impose à tout un pays ses lubies de pouvoir sous forme de «Constitution». En la matière, c’est le tyran Assoumani Azali Boinaheri qui est allé le plus loin dans le rejet de la «nécessité universelle» qu’est la démocratie. Sa «non-Constitution de la main coupée et de la mort» du lundi 30 juillet 2018 est ce qu’il y a de pire: un chiffon sanglant qui nie le caractère général et impersonnel de la Loi pour satisfaire les folies d’un fou, «les caprices meurtriers des brutes galonnées» (Philippe Leymarie).

Désormais, le pays appartient à un fou maudit et aux siens. L’opposition applaudit. À Mohéli, Mohamed Saïd Fazul prouve chaque jour que son handicap mental l’empêche de savoir où et qui il est. Il est mentalement mort. La dictature de Mitsoudjé a chassé des Comores la plupart des cadres et des acteurs politiques. Les assignations à résidence et emprisonnements illégaux pleuvent. Les élections ne sont jamais organisées mais déclarées démocratiques. Le vol d’argent public par surfacturation et «citoyenneté économique» a enrichi considérablement la famille dictatoriale de Mitsoudjé. Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri ne comprend rien sur le pouvoir. Il n’a aucun projet de société, mais une folle envie de voler le peuple et d’exercer tous les pouvoirs. Le pays est plongé dans l’horreur, et le malade mental Saïd Larifou entrait dans les villages et hameaux pour dire qu’un dictateur fou était capable de réaliser «l’émergence à l’horizon 2030», dans un pays paralysé par la bêtise d’une dictature stupide et bouchée. Selon le mot impitoyable de Mohamed Abdou Madi dit Mjamaoué, «de nouveau, le pays délire».

Dès lors, la mascarade du fugitif international Hamada Madi Boléro et du malade mental Saïd Larifou prétendument pour «la réconciliation nationale» a fait pschitt! avant d’avoir commencé. Seul Natuf Mouzaoir, dont l’électorat se limite à 2 personnes et demie, et ne jure que par Mouigni Baraka Saïd Soilihi, y croit. Il ne se trouve personne de sérieux pour croire possible un dialogue dans «un monologue de sourds». Le dictateur de Mitsoudjé veut bien «négocier», à condition de ne rien lui demander. Il ne veut rien céder. Il veut rester au pouvoir à mort, ad vitam aeternam. Le fugitif international Hamada Madi Boléro et le malade mental Saïd Larifou se prennent pour «les meilleurs juristes des Comores», mais on connaît leur ignorance crasse ainsi que leurs fantaisies et confusions en matière de Droit. Bon courage…

Il n’y a ni négociation, ni apaisement, ni réconciliation aux Comores tant qu’on verra à Bête-Salam le dictateur Assoumani Azali Boinaheri et ses féaux, roquets et séides obséquieux. Il faut un coup d’État se terminant par un extrême préjudice pour arracher la page de sang.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 5 juillet 2021.


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