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Mort de la diplomatie des petits épiciers aigris de Moroni

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Mort de la diplomatie des petits épiciers aigris de Moroni

Mayotte inflige un cinglant camouflet à l’ennemi comorien

Par ARM

      Une fois de plus, les Mahorais ont apporté la preuve de leur amour pour leur île, et ils sont à féliciter. Une fois de plus, les Mahorais ont démontré que quand ils s’engagent dans un combat pour la défense des intérêts légitimes de leur île, ils ne lâchent jamais prise avant d’avoir obtenu gain de cause. Une fois de plus, les Mahorais ont prouvé que quand les intérêts légitimes de leur île sont en cause, ils savent faire front commun et lutter contre l’ennemi jusqu’à son terrassement. Ils viennent de casser en mille morceaux la pathétique diplomatie des petits épiciers aigris des Comores, qui croyait avoir commencé à franchir certains des obstacles les plus insurmontables d’un dossier épineux, celui de Mayotte, en s’attaquant par l’affaire du visa.

Le 12 septembre 2017, les Comores et la France ont signé un accord relatif à la circulation des Comoriens de la partie indépendante vers Mayotte. Les autorités mahoraises n’avaient pas été associées à une démarche relative à la gratuité du visa vers Mayotte. Ceci ne pouvait que les mettre en colère. Naturellement, toute l’île de Mayotte s’embrasa contre les Comores. Le Député Mansour Kamardine, qui n’a jamais pris des gants pour défendre son île, et c’est à son honneur, a dénoncé cette feuille de route, pendant que, sur place à Mayotte, la population n’a eu de cesse de crier sa colère contre les concessions faites à un État comorien qui, en même temps, organise sa propre implosion par les assises grandes-comoriennes de la haine et du mépris envers Anjouan et Mohéli.

Résultat des courses, cette feuille de route a été jetée dans «les tonneaux de Danaïde des calendes grecques», et maintenant, plus personne n’en entendra parler. C’est la fin d’une petite histoire qui n’aura duré que 16 jours. Oui, 16 jours seulement. En effet, ce jeudi 28 septembre 2017, sous la pression des Mahorais, les ministères français de l’Outre-mer et celui de l’Europe et des Affaires étrangères, après concertation avec les autorités mahoraises, ont publié un beau communiqué qui signifie la mort et l’enterrement de la misérabiliste diplomatie bananière des Comores. Une seule phrase suffit à dire à la «Républiquette» de Mitsoudjé que sa diplomatie de ploucs est morte et enterrée définitivement: «Compte tenu des incompréhensions et des fausses informations que ce document a suscitées à Mayotte, la mise en œuvre de la feuille de route a été différée dans un souci d’apaisement, tout en maintenant le dialogue avec les autorités comoriennes».

      Traduit du langage diplomatique, cela signifie que plus personne n’entendra parler de ce document diplomatique. C’est fini. Pourquoi? Parce que, si demain, si la France veut reparler de lui, les Mahorais vont réorganiser une autre insurrection populaire et parlementaire. C’est tout. Et, on ne voit pas la France faire passer la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé avant Mayotte. Qu’on se le dise, et qu’on se le tienne pour dit!

Mais, il y a encore plus humiliant pour la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé puisque, dans le même communiqué, la France vient de signaler que rien ne se fera sur l’avenir de Mayotte sans les Mahorais: «Par ailleurs, les élus de Mayotte seront associés aux prochaines réunions du Haut Conseil Paritaire, mais aussi consultés en amont du Comité technique de suivi qui sera prochainement mis en place». Point n’est besoin d’être grand clerc ou polytechnicien pour imaginer le large sourire du Député Mansour Kamardine quand ces mots ont été placés sur le communiqué rendu public ce jeudi 28 septembre 2017. Il a été le fer de lance de la lutte contre la feuille de route, et il vient de remporter une très belle victoire, pour laquelle il faudra lui présenter des félicitations personnelles.

Pourquoi donc? Il s’agit d’une très vieille affaire. Depuis les années 1960-1970, les autorités comoriennes, en pleine autonomie interne, ont toujours refusé le principe d’un dialogue avec les Mahorais. Le Mohélien Ali Hassanaly a été le dernier Préfet comorien de Mayotte avant l’indépendance des Comores, et prônait ce dialogue, expliquant intelligemment que sur l’île, les partisans de l’indépendance («Serrez-la-main») étaient une infime minorité face aux adversaires d’un futur État comorien («Soldats»), et qu’il fallait engager des discussions sans préalable avec ces derniers. Personne n’a voulu l’écouter, et la suite est connue de tous. Mayotte est devenue un département français.

Aujourd’hui encore, le haineux Idriss Mohamed Chanfi et Ali Abdou Elaniou, polpotistes français de Grande-Comore regroupés au sein du prétendu «Comité Maoré», qui n’a de mahorais que le nom, considèrent que tout dialogue qui implique les Mahorais constitue une «hérésie blasphématoire» car, dans leurs petites têtes, il n’y a aucun litige entre les Comores et Mayotte, mais entre les Comores et la France. Or, le litige n’existe qu’entre les Comores et Mayotte, puisque Mayotte a demandé elle-même à rester française, ne se considère pas comme un territoire occupé, ne vit pas sous une Armée d’occupation, n’a pas d’Armée et de mouvement de libération nationale, et ne revendique pas son indépendance. Mayotte n’a jamais demandé son inscription sur la liste des territoires à décoloniser. C’est une question de Droit international public en relation avec le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Que les Comores fassent donc attention à leurs élucubrations pathétiques. Comme il suffit que les autorités comoriennes voient un Mahorais quelque part pour sombrer dans l’hystérie, on imagine facilement qu’elles ne vont jamais accepter la participation des Mahorais aux négociations franco-comoriennes. Cela étant, la France voudra associer les Mahorais aux travaux bilatéraux, et les Comores vont se rebiffer. Nous assistons donc à l’agonie du Haut Conseil Paritaire et à l’avortement annoncé du Comité technique de suivi.

Dans tout ça, les Comoriens doivent admettre une réalité humaine: ils doivent cesser de se rendre à Mayotte en masses parce que cette île est déjà surpeuplée, saturée. Mayotte étouffe. Il faudra laisser cette île vivre en paix. Ce n’est même pas une question politique, mais une affaire de bon sens et d’humanité. Aujourd’hui, en 2017, Mayotte a une population de 256.000 habitants, contre 47.246 habitants en 1978. Une telle évolution démographique n’a jamais été observée ailleurs dans le monde. Les Comoriens veulent tuer Mayotte, et il faut que ça s’arrête. Mayotte est le département français ayant le taux de fécondité (dans la clandestinité) le plus élevé. Ce n’est pas normal pour une petite île de 374 km², dont la moitié est composée de clandestins. Ce n’est pas normal. Qu’on laisse alors les Mahorais vivre en paix.

Paix à Mayotte.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 29 septembre 2017.


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3 Comments

  • Ali

    septembre 30, 2017 at 4:21

    Cher ARM, je constate vraiment que t’es 1 vrai patriote Comorien, les Comores ont besoin de quelqu’un comme toi pour aller de l’avant.
    Jamais j’aurai imaginé que tu pourrais tenir de tels propos sur Mayotte, en tout cas les Comores t’attendent à bras ouvert.

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  • MARANDRAZI

    septembre 30, 2017 at 11:42

    Je dois avouer que j’ai de plus en plus du mal à savoir le rôle que vous jouez, pour quel but et au pour le compte de qui.

    Autant, il m’arrive souvent à apprécier vos critiques contre la médiocrité politique et intellectuelle des dirigeants comoriens.

    Autant, j’ai toujours eu des doutes sur votre honnêteté intellectuelle et très surpris par votre cynisme à chaque fois que vous abordez les sujets comme le contentieux mahorais, la tournante et le séparatisme. J’ose espérer que vous ne faites pas partie de ces élites africaines que Hassane MAGUED a qualifiées d’imbéciles heureux.

    De grâce, ne donnez pas raison au comportement barbare d’un Mansour Kamardine et de ses obscurantistes compagnons.
    —————–
    Bonjour, frère,
    Les Grands-Comoriens défendent la Grande-Comore, les Mohéliens défendent Mohéli, les Anjouanais défendent Anjouanais. Nous sommes d’accord? Pourquoi donc Mansour Kamardine et les autres Mahorais ne défendraient-ils pas Mayotte? Mon frère, Mayotte est saturée. Elle n’en peut plus. Il est criminel de lui faire supporter toute la surcharge démographique et l’échec socioéconomique des autres îles. Arrêtons l’hypocrisie. Pourquoi avons-nous proclamé l’indépendance pour aller tourmenter une île que nous voulons ramener à notre misère? Et pourquoi les Comoriens le plus bruyants sur Mayotte ne rendent pas leurs passeports français? Mon cousin Mohamed Hamidi vit en France depuis le début des années 1970. Vrai militant comorien, il est resté avec sa vieille carte de séjour, pendant que les «nationalistes» de fin semaine qu’il a connus au sein de l’ASEC ont tous leurs passeports français. Le 9 janvier 2016, je prenais l’avion à Hahaya pour Paris, et telle nièce était très étonnée de me voir avec une carte de séjour, elle qui croyait que j’étais Français. J’essaie juste de ne pas plonger dans l’hypocrisie des autres.
    Cordialement,
    ARM

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  • MARANDRAZI

    octobre 1, 2017 at 10:49

    Bonjour frère ARM,

    Bravo, tu as toujours les arguments qu’il faut pour convaincre. Tu sais très bien que je suis un admirateur de ton combat pour l’assainissement de la vie politique comorienne, même si j’aurais aimé sincèrement que tu quittes un peu ce rôle de combattant littéraire pour proposer et mener un movement d’action. On est très nombreux à être prêts à te suivre dans ce combat citoyen d’émancipation politique et intellectuel de notre pays. Et j’aurais apprécié également qu’un langage plus modéré soit utilisé dans tes diatribes. L’injure et le dénigrement décrédibilisent souvent les grands combats. Un intellectuel doit toujours utiliser les armes de l’éducation et de l’argumentation objective et non pas la violence verbale.

    Une vidéo circule actuellement dans les réseaux sociaux qui pointe du doigt l’hypocrisie et la médiocrité politique des responsables politiques de l’Afrique francophone. Et en suivant attentivement ce qui se dit dans cette vidéo, on ne peut que se réconforter sur la pertinence de tes critiques contre les élites politiques comoriennes.

    Cette vidéo de la télévision chinoise CCTV est un extrait d’un interview du Professeur Mehlang CHANG, chercheur en économie politique, sur le déclin de l’Afrique francophone, en particulier. Il parle de cette hypocrisie et de cette traitresse de ces élites politiques africaines, sans dignité et sans aucune vertu républicaine, qui constituent la principale cause de ce déclin. Tu dois chercher cette vidéo, je suis sûr que tu l’apprécieras.

    Fraternellement
    ———————
    Bonjour, frère,
    Merci.
    Quand j’étais petit, j’ai été élevé à la dure pour être poli. Je vous assure que je suis poli et j’ai un langage très civilisé quand les circonstances le veulent. Mais, quand je dois parler de cette classe politique comorienne, dans sa pourriture, je suis incapable de faire dans la modération tant elle m’écœure. Je souffre beaucoup en voyant ce qui arrive à notre beau pays. Je déteste ces gens-là. Ce sont des criminels.
    Pour l’instant, je suis en train de m’interroger sur l’opportunité de m’engager en politique. Pourquoi? Parce que je ne vois que de très rares personnes sérieuses parmi nos acteurs politiques. La plupart de ces gens-là sont mes amis ou j’entretiens des relations avec eux. Mais, comment faire quand on a en face de soi des gens qui détestent, souillent et méprisent leur pays?
    En ce moment, je suis un simple exilé politique, mais c’est une voie que j’ai choisie librement. Mon entêtement d’âne rouge de Mohéli ne changera pas les mauvaises orientations d’un mauvais régime politique, mais je reste dans l’écriture. En ce mois d’octobre 2017, Incha Allah, va paraître mon livre intitulé «La présidence tournante aux Comores». En 297 pages, je remets quelques pendules à l’heure. Nous en parlerons.
    En toute fraternité,
    ARM

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