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«Moi, Assoumani Azali Boinaheri, dictateur divin »

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«Moi,  Assoumani Azali Boinaheri, dictateur divin»

Projets célestes et divins d’un dictateur céleste et divin

Par Boina Mkouboi

       Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, je partagerais le pouvoir avec ma famille et mes amis.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, je bannirais tous les partis d’opposition et tous les syndicats.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, je m’élèverais au grade de Général huit étoiles de mon Armée d’assassins avec mes enfants.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, je nommerais ma première épouse Ambari Darouèche Maréchale de mon Armée de tueurs.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, je nommerais mon fils Loukman chef d’État-major de mon Armée de tortionnaires.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, je nommerais mon fils Nour El Fatah Prince héritier.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, je mendierais une bourse d’études des États-Unis pour ma fille Ilham.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, je profanerais la tombe de mon père pour arracher deux dents de son squelette afin de rester dictateur à mort.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, je serais le Guide éclairé, la Lumière divine, le Conducãtor, le Caudillo, le Grand Timonier, le Duce, le Führer, le Dirigeant suprême, le Grand Guide des peuples, le Père des Nations, le Père des Peuples, le Lider Maximo, le Cher Dirigeant et le Dirigeant bien-aimé.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, j’interdirais toutes les langues à l’exception de celles des thuriféraires obséquieux qui me louangent. J’amputerais toutes les mains sauf celles qui m’applaudissent à tout rompre. Je couperais tous les pieds hormis ceux qui courent pour me vénérer.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, je modifierais la Constitution pour convenance personnelle autant de fois qu’il me plaira, je nommerais à tous les emplois civils et militaires, je nommerais les gens de mon village et de ma région, je répudierais les autres citoyens sans gêne.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, je serais maître absolu de la Justice. La répression sera mon bras armé, l’oppression mon bras séculier et la peur mon spectre.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, je déclarerais la guerre à la paix, à l’État de Droit et à la démocratie. La liberté ne sera qu’un concept abstrait, et l’équité un dinosaure.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, j’abolirais les élections, je noierais l’opposition dans un bol de corruption et je dissoudrais toute révolution dans un verre d’acide de la chambre à gaz de la Cour supprimée.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, j’achèterais les consciences avec un peu d’argent et je chasserais les compétences. Je décapiterais les têtes puissantes et pensantes, les avis contraires et les voix dissidentes.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, je m’engagerais à mettre en quarantaine la démocratie pour régner d’une façon dictatoriale.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, je m’inviterais partout, dans toutes les cérémonies culturelles, traditionnelles, religieuses et les funérailles pour montrer que je suis omniprésent.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, je serais omniscient.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, je serais omnipotent.

Moi, Assoumani Azali Boinaheri Président, je serais Dieu.

Par Boina Mkouboi,

Saint-Denis

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© www.lemohelien.com – Mercredi 22 janvier 2020.


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