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Assoumani Azali ou les paroles du fou à hospitaliser

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Assoumani Azali ou les paroles du fou à hospitaliser

En public, le tyran révèle sa folie héréditaire en parlant

Par ARM

       En Sciences humaines et sociales, et la chose est très fréquente en Science politique, on a souvent recours à une méthode fondamentale: l’analyse du contenu. En analysant le contenu d’un document textuel ou visuel, on peut notamment avoir pour but celui de déceler les mots les plus usités ou ceux évités par un locuteur, les déterminants sociaux, etc. En appliquant cette méthode au discours du satrape Assoumani Azali Boinaheri, on est effaré par ce qu’on y découvre: le discours d’un fou. Le garçon fou de Mitsoudjé ne parle jamais en homme normal. Il tient le langage d’un homme psychologiquement dérangé. Son discours se ramène à des injures envers les Comoriens, à des propos sans queue, ni tête, à du blasphème et à du gloubi-boulga. Dans les rencontres internationales, il dérange les dignitaires étrangers.

1.- Lors de sa première kleptocratie (1999-2006), il avait déclaré que le jour du Jugement dernier, entre les milliards de Chinois et des États-Uniens, Dieu aurait fort à faire et ne pourrait jamais le juger. En d’autres termes, son intelligence dépasse celle de Dieu.

2.- Le 1er décembre 2018, à l’Université des Comores, il comparait les Comoriens à des chiens. Très méprisant, il avait déclaré: «Le chien aboie, la caravane passe». Quelques secondes après ces injures, il est tombé en public, et il avait fallu le relever.

3.- En 2019, sous les applaudissements de ses mendiants, il qualifia les Grands-Comoriens de race supérieure et traita les Anjouanais et les Mohéliens de races inférieures.

4.- En janvier 2020, il qualifia Dieu de fraudeur d’élections, un malfrat qu’il implique dans toutes les fraudes électorales, celui qui cautionne et bénit toutes les fraudes électorales.

5.- Le dimanche 19 janvier 2020, il préconisa la décapitation des fraudeurs d’élections aux Comores, alors qu’il en est le premier.

Même Jean-Bedel Bokassa, son modèle universel et référence suprême, n’a jamais été capable de telles outrances. Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri est tellement convaincu d’être le meilleur des hommes qu’il n’interdit aucune phrase malheureuse à sa bouche. Demain, quand il sera assassiné, ceux qui ne disent rien aujourd’hui parleront publiquement de sa folie héréditaire.

Il faudra tout de même que le fraudeur électoral céleste Assoumani Azali Boinaheri pense à l’écrivain sénégalais Birago Diop (1906-1989), l’une des plumes les plus exquises du monde, qui a écrit: «Esclave de la tête, la bouche commande au reste du monde, parle et crie en son nom, souvent à tort, parfois avec raison, sans demander leur avis ni au ventre, qui mangerait encore alors qu’elle se déclare rassasiée, ni aux jambes, qui voudraient ne plus marcher quand elle se dit capable d’aller plus loin. La bouche prit tout le pouvoir du corps le jour où elle se sut indispensable. Elle sauve l’homme quelquefois et le plus souvent le mène à sa perte, car il lui est difficile de se contenter de: “Je ne sais pasˮ. Trop parler est toujours mauvais; ne point se faire entendre est souvent source de désagréments, de même que ne pas comprendre ce que dit une autre bouche»: Birago Diop: La Biche et les deux chasseurs, in Les Contes d’Amadou Koumba, Présence africaine, Paris, 1961, p. 131.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 22 janvier 2020.


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