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Mohamed Ali Soilihi confirme son rang de premier

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Mohamed Ali Soilihi confirme son rang de premier

Il prend le peuple à témoin et appelle au calme et à la paix

Par ARM

     Boinariziki, le grand «Maalem» de la chanson traditionnelle comorienne, dit joliment dans l’une de ses merveilleuses mélodies: «Quand j’étais tout petit, ma mère m’appelait “Droro”». Et on sait qu’à Mohéli, Droro est le gros bébé qui, jusqu’à un certain âge, continue à traîner à quatre pattes par terre alors qu’il doit marcher, mais ne grandit ni physiquement, ni mentalement. Il traîne par terre. Or, ce qui se passe aux Comores à l’issue de l’élection primaire du scrutin présidentiel du dimanche 21 février 2016 relève du syndrome de Droro. Quand un enfant incapable de marcher comme tout le monde dit «papa, j’ai cessé d’être Droro et je suis devenu un vrai homme capable de marcher et d’assurer ta succession», quand Droro tombe dès le premier essai et se casse la figure et si son père continue à lui faire aveuglement confiance, c’est que le paternel, dans sa foi de charbonnier, se dit des mensonges à lui-même. Alors, imaginez un seul instant la situation dans laquelle Droro, dans sa volonté d’impressionner son père, se crache la gueule en voulant marcher sur ses deux pieds et continue à enfumer papa. Eh bien! Les Comores y sont parce qu’à l’issue de l’élection présidentielle comorienne du dimanche 21 février 2016, tel candidat qui a trop fanfaronné ne figure pas et ne figurera jamais parmi les trois candidats qui devront se retrouver au second tour du scrutin fait écrire dans les organes de propagande mensongère et haineuse de sa famille politique qu’il est classé premier avec 33% des suffrages et pousse le culot jusqu’à dire à une télévision étrangère que non seulement il est le premier des 25 candidats, mais qu’en plus, il a obtenu 53% des suffrages. On en est à se demander pourquoi il n’exige pas l’annulation pure et simple du deuxième tour pour qu’il se proclame vainqueur par KO dès le premier round.

     Pendant qu’on assiste à des simagrées de Droro, il est un homme qui continue à assumer dans la sérénité son rôle de bon père de famille et de dirigeant responsable: Mohamed Ali Soilihi, qui reste jalousement accroché à son rôle habituel, celui de premier de la classe, à l’École comme au sein de l’appareil d’État comorien. Sa sérénité a une explication: à l’heure qu’il est, il est toujours le premier de la classe des 25 candidats à l’élection présidentielle, avec un score de 22,45%, contre 16,01% pour le boxeur-catcheur Mouigni Baraka Saïd Soilihi et 11,56% pour Azali Assoumani, l’ancien Président (1999-2006), sur qui Thierry Vircoulon a joyeusement écrit en janvier 2007 sur la revue Étude: «La privatisation de l’État, le “néo-paternalisme” de type sultanique ou la “politique du ventre”, bref les racines de ce que la Banque mondiale appelle la “mauvaise gouvernance” n’ont pas été éradiquées durant la transition. Corruption et mauvaise gouvernance ont continué à prospérer sous les yeux de la “communauté internationale”: aux Comores, comme l’atteste la découverte de 40 millions d’euros dans des comptes à l’étranger, le Colonel Azali a pillé le Trésor public et distribué les contrats publics à la coterie formée par ses proches». Autrement dit, Azali Assoumani, visiteur nocturne et diurne de la caverne d’Ali Baba, a volé aux Comoriens la modique somme de 19.678.700.000 de francs comoriens et a fière allure en voulant s’attribuer le beau rôle aujourd’hui.

     Les jeux sont faits. Au second tour de l’élection présidentielle, les trois candidats qui vont s’affronter sont Mohamed Ali Soilihi, Mouigni Baraka Saïd Soilihi et Azali Assoumani, qui pourront s’affronter en adultes bien éduqués sans s’injurier, malgré le narcissisme arrogant d’Azali Assoumani. On sait qu’ailleurs, le syndrome de Droro prévaut et empêchera le candidat des 33-53% des suffrages d’accepter sa défaite, parce qu’il doit fanfaronner devant papa. Décidemment, avec lui, sa famille politique n’a pas fini d’aller de catastrophe en catastrophe. Et c’est ainsi qu’on a entendu l’enfant incapable de marcher dire à papa: «Papa, je traîne mon statut de Droro depuis toujours et je suis prêt à continuer ainsi. Mon expertise universelle du Droit me permet de te rassurer sur le fait que tu peux être candidat à tous les scrutins de la présidence tournante, quelle que soit l’île qui en organise l’élection primaire. Rien ne t’empêchera d’être candidat même si l’élection primaire est organisée sur une île qui n’est pas la tienne». Naturellement, papa est tombé du tomatier pendant que l’enfant qui traînait par terre sans pouvoir se lever devait prendre sa suite. Ce fut un nouveau fiasco. On sait que les Comores s’acheminent vers une contestation des résultats de l’élection présidentielle par toutes les victimes du syndrome de Droro. Or, les résultats de l’élection présidentielle reflètent exactement tous les pronostics faits depuis 2013. Dès le départ, le monde entier savait que c’est Mohamed Ali Soilihi qui allait se trouver en première place, suivi d’Azali Assoumani et Mouigni Baraka Saïd Soilihi. Azali Assoumani devra se contenter de la troisième place, mais la logique électorale a été respectée. S’agissant de la contestation par celui qui est battu et qui se veut le premier, les Comoriens s’en moquent, haussent leurs épaules et continuent leur route.

     Ce lundi 22 février 2016, Mohamed Ali Soilihi a commencé à prêcher l’apaisement, en déclarant que la victoire remportée par le trio de tête était avant tout une victoire du peuple comorien et que le moment n’était pas à la rhétorique belliciste mais à la responsabilité. Il a personnellement appelé Mouigni Baraka Saïd Soilihi pour le féliciter et pour lui rappeler les règles élémentaires sur lesquelles se fonde l’esprit républicain. En organisant une conférence de presse pour calmer les esprits détruits par le syndrome de Droro, Mohamed Ali Soilihi a pris à témoin tout le peuple comorien. S’il y a un seul Comorien qui meurt du fait de la bêtise criminelle des mauvais perdants, et s’il y a un seul dégât matériel aux Comores du fait des agissements d’individus aux mauvaises manières et aux mauvais comportements, on sait vers qui regarder et qui devrait en porter la responsabilité. L’échec subi par les insulteurs n’est que le début d’un châtiment ayant frappé tous ceux qui, il y a encore quelques jours, disaient qu’un Anjouanais pouvait changer de sexe et d’origine insulaire pour se présenter à une élection présidentielle ouverte aux seuls Grands-Comoriens, estimant que les Grands-Comoriens n’étaient pas dignes de diriger les Comores et qu’il fallait chercher l’homme qu’il fallait à Anjouan… Le châtiment ne fait que commencer.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 22 février 2016.


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