«Maman, Tatie, je veux redevenir un Vice-président»
Chabouhane Baguiri broie du noir, se morfond et pleure
Par ARM
«Quand les rois pénètrent dans une cité, ils la saccagent et font de ses plus nobles habitants les plus misérables des hommes. C’est ainsi qu’ils agissent» (Saint Coran, XXVIII, Les Fourmis, 34).
Aujourd’hui, aux Comores, les «plus nobles des habitants» ont à la tête de leur beau pays «les plus misérables des hommes». Et, l’Histoire nous apprend que quand les «les plus misérables des hommes» se placent au-dessus des «plus nobles des habitants», les pires catastrophes surgissent de partout. On voit ces catastrophes partout aux Comores.
Nous voici le samedi 18 juin 2018. «Le Vice-président» Djaffar Ahmed Saïd Hassani se propulse dans l’Histoire de la plus noble et de la honorable des façons, en entendant les pleurs et les cris de détresse des Comoriens face au dictateur Assoumani Azali Boinaheri engagé dans la destruction totale du prétendu État. Djaffar Ahmed Saïd Hassani a dénoncé avec beauté et magnificence la dictature du satrape Assoumani Azali Boinaheri, dont il était le n°2, s’est fait éjecter du «gouvernement» d’usurpation, avant de s’exiler en Tanzanie et en France, laissant derrière lui son pays et sa famille, mais faisant la fierté des milliers de Comoriens, dont la Grand Patriote Ibrahim Abdou Saïd, le consultant international qu’on ne présente plus.
Au lendemain de l’acte historique de Djaffar Ahmed Saïd Hassani, le «Vice-président» Chabouhane Baguiri s’est fendu d’une conférence de presse, sous la surveillance de Tantine Ambari Darouèche, et critiqua son collègue de Grande-Comore. Il se susurrait, se murmurait, se chuchotait et se disait sous le manteau que Djaffar Ahmed Saïd Hassani avait retardé son discours historique parce qu’une négociation était engagée avec Chabouhane Baguiri pour qu’il s’associe à sa démarche contre la dictature du tyran Assoumani Azali Boinaheri.
Mais, Chabouhane Baguiri n’a pas eu l’intelligence, l’élégance et la noblesse de comprendre le caractère historique et épique de la démarche de son collègue de Grande-Comore. Du jour au lendemain, sans surprise, par une inconstitutionnalité d’une rare vulgarité et violence, qui piétina le sacrosaint principe de la non-rétroactivité (les 3 «Vice-présidents» devaient rester en poste jusqu’au 26 mai 2021, même après 1.000 révisions de la Constitution), il perdit son titre usurpé de «Vice-président» et devint un simple «ministre», avant d’être imposé «Député» chaouch, dans une inconstitutionnalité et une illégitimité inédites, à la suite d’une élection qui n’a jamais eu lieu, se couvrant davantage de ridicule.
Aujourd’hui, Chabouhane Baguiri, «Député» anticonstitutionnel et «Vice-président» illégitime de l’Assemblée de l’Union des Comores, n’a plus le faste artificiel et l’argent sale dont il disposait quand il était «Vice-président», et même «ministre». Dans ses pleurnicheries larmoyantes auprès des siens, il se dit trahi par le «pouvoiriste» Assoumani Azali Boinaheri, qui l’a dépouillé de tout. Il pleurniche et dit qu’il veut redevenir «Vice-président» et même simple «ministre» pour pouvoir disposer de l’agent sale de naguère. Or, il a soutenu la «non-Constitution de la main coupée et de la mort» du 30 juillet 2018, qui a supprimé le poste de Vice-président. Maigre consolation, il lui a été reconnu le droit de célébrer le mariage de son enfant avec celui d’Assane Bacar ou «Dany-Wa-Bandar-Es-Salam» (Dany de Bandar-Es-Salam) sans mesures de précautions contre le coronavirus, étant noté que les gens qui se rendent aux festivités nocturnes de la chose ne se font tabasser par la soldatesque, contrairement aux autres Mohéliens qui vont ailleurs.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Lundi 10 août 2020.
