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Les crypto-sambistes divaguent par une lettre ouverte

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Les crypto-sambistes divaguent par une lettre ouverte

Le cadavre de la candidature d’Ahmed Sambi gigote avant le trépas

Par ARM

   Ils auront tout tenté, les crypto-sambistes. Ils auront tout tenté pour faire admettre l’impossible candidature de leur maître Ahmed Sambi à l’élection présidentielle de 2016: des pétitions mensongères et impopulaires sans suite, ni soubassements juridiques, des «Assises nationales» vouées à une voie de cimetière politique, des conférences de presse insipides et ridicules, des bagarres infâmes dans les mosquées le premier jour du Ramadan dans un pays musulman, des intrusions non souhaitées dans des villes où ils sont indésirables comme des parias, des intrusions non souhaitées dans des Majliss où Ahmed Sambi a été traité plus bas que terre – ce qu’il mérite –, des déclarations prétendument basées sur le «Droit» mais méprisant le Droit, une dénonciation ridicule et haineuse d’un prétendu «coup d’État institutionnel», la constitution d’une aberration qualifiée abusivement et pompeusement d’«opposition républicaine» et par la suite de «Rassemblement des Patriotes», la saisine anticonstitutionnelle et infantile de la Cour constitutionnelle, l’évocation de l’impossible et anticonstitutionnelle – dans l’état actuel des choses – présidence tournante à Mayotte afin de saboter le tour constitutionnel de la Grande-Comore en 2016, la menace de «chaos» si la candidature d’Ahmed Sambi n’est pas retenue… Et comme ces gens-là ne se rendent pas compte qu’ils s’enferrent chaque jour dans le ridicule, il a encore fallu qu’ils fassent un pas de plus dans le vulgaire absolu.

   En effet, La Gazette des Comores nous apprend qu’«un comité de soutien à la candidature d’Ahmed Abdallah Sambi interpelle le chef de l’État dans une lettre ouverte du 2 octobre sur un “paradoxe du sens de l’unité nationale”, qu’il a relevé dans son discours à l’ONU. Aux antipodes des autres qui ont applaudi le discours du président Ikililou Dhoinine à l’ONU, le comité de soutien à la candidature de l’ancien président Sambi déplore une contradiction dans les propos du chef de l’État. Dans une lettre ouverte adressée à Ikililou Dhoinine, ce comité se dit contrarié qu’après avoir défendu l’unité nationale, le chef de l’État avait évoqué la primauté de l’insularité sur le choix de son prédécesseur». Pour commencer, il aurait fallu que La Gazette des Comores fasse preuve d’un peu plus de sérieux en mettant à la portée des Comoriens ladite «lettre ouverte» pour que ces derniers puissent se rendre compte par eux-mêmes jusqu’à quel point ces crypto-sambistes haineux sont décidés de se ridiculiser en essayant de tuer l’unité de la nation comorienne pour assouvir les lubies et appétits de pouvoir d’un seul homme, qui se croit au-dessus de l’humanité entière.

   Il va sans dire qu’une sorte de sens de défi aurait consisté à laisser Ahmed Sambi présenter sa candidature scélérate pour qu’il aille se faire écraser par l’électorat de la Grande-Comore afin qu’il comprenne que les Comores ne sont pas sa propriété personnelle. Mais, le primat de la Constitution interdit de se livrer à des gamineries, même pour tuer les ambitions politiques d’un être malfaisant.

   À en croire donc La Gazette des Comores, les crypto-sambistes ont ainsi parlé de «paradoxe du sens de l’unité nationale». Une fois de plus, ces gens haineux, méprisants et méprisables se fourvoient parce que parler de l’insularité d’un État insulaire n’a rien de «paradoxal». Si ces gens-là suivaient l’actualité internationale, ils auraient su qu’à la tribune de l’Assemblée de l’ONU et dans la grande salle du Conseil de Sécurité, on parle d’ethnies et de tribus quand celles causent des problèmes aux Balkans, au Rwanda, Burundi, République démocratique du Congo… Oui, à l’ONU, il n’est pas rare d’entendre parler des Touaregs du Mali, des Tutsis et des Hutus du Rwanda et du Burundi, des Négro-africains et des Beïdanes de Mauritanie, des Ibos du Nigeria au temps de la guerre du Biafra, des Arabes et Musulmans du Nord-Soudan et des Noirs, animistes et Chrétiens du Sud-Soudan, des minorités ethniques et religieuses de Birmanie et des Philippines, des Sunnites et Chiites du Moyen-Orient, du confessionnalisme du Liban, des Houthis au Yémen, des Ouïghours de République populaire de Chine, des Kurdes de Turquie, Irak et ailleurs. En effet, quand un sujet fait l’actualité, on en parle dans les chancelleries, et à l’ONU, sans que cela ne constitue un «paradoxe». Suivez l’actualité, Messieurs, et cela vous permettra d’éviter le ridicule dans lequel vous vous enfermez matin, midi et soir. Si les crypto-sambistes suivaient l’actualité internationale, ils auraient su que c’est grâce à une «présidence tournante dans un régime de parti unique» que le Zanzibarite Ali Hassan Mwinyi avait dirigé la Tanzanie, alors que la population de son île de Zanzibar est minoritaire au sein de la Tanzanie. Si les haineux qui entourent Ahmed Sambi et Ahmed Sambi lui-même suivaient l’actualité internationale, ils auraient su qu’il y a bel et bien une «présidence tournante» au Nigeria, pays à l’unité fragile, entre Nordistes et Sudistes, et qu’on en parle aux Nations Unies en cas de crise politique.

   Quand les crypto-sambistes parlent «d’un manque de discernement» à l’endroit du Président Ikililou Dhoinine, ils n’étonnent personne parce que le mépris est la seule forme d’expression qui leur convient. Il aurait fallu parler «d’un manque de discernement» s’il n’était pas vrai que le chef de l’État s’était rendu aux Nations Unies pour dire ce qu’il a dit afin de rappeler à la communauté internationale que les Comores sont un État insulaire menacé par un individu machiavélique entouré d’une bande d’irresponsables affamés d’argent et de pouvoir, des gens absolument décidés à mettre le feu à tout un pays pour se sauver du naufrage politique. Et quand ces types osent prétendre que le discours du Président Ikililou Dhoinine constitue un «acte de mépris à l’égard du principe sacro-saint de l’Unité Nationale», ils ne méritent que le mépris de toute l’humanité parce que, quand le principe de la présidence tournante a été inscrit à l’article 13 de la Constitution du 23 décembre 2001, c’est le régime politique d’Azali Assoumani qui a procédé à cette inscription qui a été avalisée par la communauté nationale comorienne dans son ensemble, par voie référendaire. La communauté internationale y a souscrit. Aujourd’hui, les Comoriens ne comprennent donc pas pourquoi une bande de voyous veut faire prévaloir son point de vue contre celui de toute une communauté nationale. Dès lors, il n’est pas interdit de reconnaître que l’«acte de mépris à l’égard du principe sacro-saint de l’unité nationale» est le fait d’Ahmed Sambi et de sa bande de malfrats. Et quand, transportés par la haine, les crypto-sambistes osent demander au Président Ikililou Dhoinine de «prendre de la hauteur», ils se trompent d’interlocuteur: c’est à Ahmed Sambi qu’ils devraient le dire. C’est Ahmed Sambi qui refuse de se comporter en homme et de «prendre de la hauteur».

   Aujourd’hui, il est de plus en plus certain que les crypto-sambistes ont grillé toutes leurs ampoules. Ils sont au pied du mur. Ils auraient dû écouter la sage parole du Prophète Mohamed: «Ma Communauté ne se mettra jamais d’accord sur une erreur». Or, Ahmed Sambi et ses hommes ont choisi de s’écarter de la Communauté, en s’entêtant contre tout un peuple. Dès lors, la question qui se pose est celle de savoir comment une bande de voyous au cœur broyé par la haine peut croire pouvoir avoir raison face à tout le monde. Mohamed Abdou Mouigni dit Méda a dit que le seul langage à la portée d’Ahmed Sambi était la force et non le Droit. Eh bien! S’il fait tout pour ignorer le Droit, le moment venu, Ahmed Sambi trouvera devant lui la force. S’il aime la force, il aura la force. S’il fait tout pour qu’on lui oppose la force, il devra en supporter la responsabilité. Si Ahmed Sambi était un homme intelligent, il aurait commencé par se ranger de l’avis de l’ancien Président Jean-Bertrand Aristides, pour qui, «il vaut mieux échouer avec le peuple que réussir sans lui».

   Chaque jour, Ahmed Sambi et ses hommes, par leur mépris et leur ignorance, s’isolent de la communauté des Comoriens. Chaque jour, ils plantent des clous sur leur cercueil politique, mais l’aveuglement les empêche de constater leurs dégâts contre eux-mêmes. Même sans Ahmed Sambi et les crypto-sambistes, les Comores survivront. Par contre, ces gens-là, en s’enfonçant dans leur mépris, ont choisi de se marginaliser, et ils devront en payer le prix au cours du scrutin présidentiel de 2016, qui devra enterrer tous leurs rêves et toutes leurs folies de grandeur. C’est le bulletin de vote entre les mains des Comoriens qui va régler leur sort. Avant eux, il y avait des gens qui se croyaient plus importants et qui ont fini leur vie dans la mer Rouge, le ventre en l’air. Et l’Histoire a l’habitude de se répéter. Et, elle se répétera.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 10 octobre 2015.


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