Le Mufti, de la Clinique Ada à l’hôpital El Manrouf
Il se murmure qu’il avait été chassé de la Clinique Ada
Par ARM
Ce médecin comorien a contacté votre site préféré pour une mise au point de la plus haute importance: «En tant que médecin, je suis profondément scandalisé par ce qui se passe. En tant qu’être humain, je suis furieux. Ce qui se passe actuellement est monstrueux. Les pouvoirs publics s’acharnent à dire que le coronavirus n’est pas présent aux Comores alors que dans notre pays, nous ne disposons d’aucun appareil pour savoir qui a attrapé cette maladie et qui est sain. Cette polémique sur la présence ou l’absence de coronavirus aux Comores n’a qu’une seule explication: une ambiance de fin de règne. Le ministre Mohamed Elamine Souef ne se contrôle pas à cause de cette polémique créée aux Comores. D’ailleurs, je n’ai jamais compris pourquoi les pays africains sont ceux qui disent avoir le minimum de cas de coronavirus dans le monde. Partout dans le monde, dans des pays disposant d’un système de santé performant, les morts se comptent par dizaines de milliers, alors qu’aucun pays africain n’admet avoir plus de 50 morts! Est-ce logique? Non!
Par ailleurs, ici à Moroni, on s’interroge. Le Mufti a été déplacé de la Clinique Ada à l’Hôpital El Manrouf. C’est du jamais vu. Souvent, on va à l’Hôpital El Maarouf, et quand les choses ne s’arrangent pas, et quand on a de l’argent, on va à la Clinique Ada. On aurait pu comprendre le départ de la Clinique à l’Hôpital si le Mufti n’avait pas d’argent. Or, son ami Azali Assoumani était prêt à payer. Voici la réalité: le Mufti a fait le voyage en sens inverse parce que la Clinique, ayant constaté qu’il était porteur du coronavirus, ne voulait pas qu’il contamine les autres malades. Je l’ai appris de collègues médecins. Si quelqu’un réfute mes affirmations, je souhaite qu’il dise pourquoi le Mufti gravement malade, est parti d’une clinique mieux équipée vers un hôpital en ruines. Il y a trop de polémiques. Nous n’allons pas polémiquer, mais répondre à cette question cruciale.
Autre chose: dans la polémique en rapport avec Mayotte, j’ai entendu les autorités comoriennes dire que l’envoi des radiographies du Mufti à Mayotte est une violation du secret médical. Parfait. Seulement, en parlant ainsi, les autorités comoriennes reconnaissent implicitement que le Mufti est mort de coronavirus. Et maintenant, on apprend que ces gens-là de la dictature qui nous tue aux Comores, désemparés, dépassés, demandent à leurs sbires sur place à Mayotte d’aller fouiller dans les poubelles des hôpitaux. Je suis effondré et absolument convaincu d’assister à une fin de règne».
Amen.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 17 avril 2020.
