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Larmes de crocodile sur la Justice cacabeurk du tyran

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Larmes de crocodile sur la Justice cacabeurk du tyran

Parler des dysfonctionnements de la Justice morte à Ubu Roi

Par ARM

  La caricature accompagnait un article du journal Le Monde quand, en 1991-1992, chaque vendredi, jour de la grande prière collective de la mi-journée, était transformé en épreuve de force au cours de laquelle, en Algérie, les «islamistes» du Front islamique du Salut (FIS) prouvaient leur grande capacité de mobilisation populaire. C’était le cauchemar des autorités algériennes. Sur la fameuse caricature, on y voyait le Général Khaled Nezzar, ministre de la Défense (1990-1993) et homme fort du pays, une grande faux à la main cherchant à supprimer le vendredi du calendrier, tant ce jour était devenu cauchemardesque pour l’État algérien. Cela étant, aujourd’hui, on se demande s’il ne faudrait pas éliminer le mois de janvier du calendrier comorien. Pourquoi? Parce que ce mois est devenu synonyme d’insanités aux Comores, où la présentation de vœux à l’utilité douteuse est le pire des cauchemars pour la population.

La chose ne date pas d’aujourd’hui, mais le «concubinocrate» Azali Assoumani en fait trop et mal. Lui-même ne sait même pas où il va, ni ce qu’il veut. Des vœux par-ci, des vœux par-là, mais pourquoi? Même la presse aux ordres a eu droit aux siens quelques heures à peine après son propre ordre de fermeture de la prestigieuse radio La Baraka FM du très courageux et audacieux Abdallah Agwa, symbole de la liberté de la presse aux Comores. L’obséquiosité servile de la presse de connivence et de révérence vaut complicité criminelle contre la liberté de la presse. Qu’on se le dise!

Faute de pouvoir supprimer du calendrier comorien le mois de janvier et les vœux d’un goût douteux, les Comoriens sont appelés à faire comme ces prisonniers du Burkina Faso qui avaient organisé une grève pour protester contre la consommation quotidienne du surplus d’haricots verts impossibles à vendre à Rungis en France: «Nous ne sommes pas condamnés à consommer du surplus d’haricots verts trois fois par jour!». C’est la «Justice» cacabeurk du tyran Azali Assoumani qui, 48 heures après sa propre forfaiture ayant conduit à la destruction de la Radio La Baraka FM et à l’interdiction du métier de journaliste à Abdallah Agwa, a été reçue le lundi 2 janvier 2016 à Beït-Salam par le dictateur qui sévit sur les lieux. Au cours de cette rencontre entre la «Justice» et son dictateur, il n’a été dit que des bêtises puisque, dans l’urgence du moment, il faut que chacun tente de se donner bonne conscience, en disant que les fautes viennent de l’autre.

Ce qui énerve le plus au cours de ce plus grand attroupement de corrompus dans toute l’Histoire de l’humanité, c’est que c’est aujourd’hui, en janvier 2017, après toutes les crimes signalés depuis des décennies sur cette institution la plus corrompue, la plus discréditée et la plus honnie du pays que certains prétendent découvrir que la Justice cacabeurk souffre de la présence en son sein de cadres inappropriés, non formés aux métiers d’une Justice civilisée, surtout face à la «modernisation» du crime, surtout à la tête de l’État comorien.

Il a fallu voir Cheikh Salim, le président de la Cour suprême, verser des larmes de crocodile sur la défunte «Justice» comorienne lors de la présentation des vœux de l’institution qu’il préside, ceux de la très corrompue Cour constitutionnelle, des magistrats scélérats, du Grand Cadi sans la moindre rentabilité sociétale, et du Représentant du très haïssable, détestable et détesté Mufti, le plus grand complice de l’usurpation dictatoriale actuelle. Dans un pays normal, ce Mufti aurait été destitué pour le danger qu’il représente pour les Comores, lui dont le seul rôle est de permettre ce que Dieu a interdit et d’interdire ce que Dieu a permis.

À la décharge de Cheikh Salim, la Cour des Comptes, émanation de la Cour suprême, est la seule institution judiciaire qui fait du bon travail, comme on a pu le constater sur les révélations qu’elle a faites sur les dérives mafieuses de Comores Télécom, d’Ahmed Sambi au sujet de la «citoyenneté économique» et d’Ahmed Abdallah Salim dit Ahmed Hydro à la Société comorienne des Hydrocarbures. Mais, les autorités supérieures détestent la Cour des Comptes et le lui font savoir avec hargne.

Pour ce qui est des Cours d’Appel et des Tribunaux de Première Instance, on est en présence de l’hydre de la mafia. Ce qui est tout à fait normal puisque les Comoriens qui ont de vrais diplômes, compétences et de la probité pour travailler au sein de l’appareil judiciaire sont marginalisés, méprisés et interdits de profession car il faut organiser le règne des faussaires, des corrompus et des incompétents. Pour preuve, dans tous les pays civilisés, l’exercice de la profession d’avocat est conditionné en premier lieu à la production d’un diplôme d’avocat obtenu dans une école spécialisée. Or, pendant que les autorités comoriennes empêchent les vrais avocats d’exercer, elles ouvrent les portes aux faux diplômes et au manque de diplômes.

Dès lors, quand Cheikh Salim accuse les magistrats d’incompétence, d’inexpérience et de manque de formation, on se demande pourquoi il verse dans de tels lieux communs pour conclure pitoyablement sur une Justice incapable de «garantir les droits et la protection des individus et de la société». Le même Cheikh Salim, dans un grand élan de lyrisme tropical, perd son temps sur les «nouveaux délits» que seraient «la cybercriminalité, le terrorisme, l’extrémisme violent, la criminalité transfrontalière, les crimes économiques et environnementaux», tout en faisant l’impasse sur les sports préférés du «concubinocrate» Azali Assoumani: le vol éhonté d’argent public, l’évaporation de l’argent des Comoriens vers les comptes offshore (dont les Panama Papers), la gabegie, la concussion et la prévarication.

Le Conseil supérieur de la Magistrature qu’il appelle de ses vœux, c’est du pipeau. C’est du gnangnan pour gogos et beaufs. Quand il prétend que ce Conseil pourrait «circonscrire les abus et l’impunité qui en découlent chez des magistrats», il étale sa foi de charbonnier. On retrouve cette même foi de charbonnier quand il préconise «l’organisation des assises nationales de la Justice» pour «parvenir à assainir la Justice, renforcer les capacités des acteurs et promouvoir la sécurité juridique et judiciaire des citoyens». Parler d’une «politique de formation continue de tous les magistrats et auxiliaires de la Justice» pour des gens sans formation de base, voilà qui relève de la bêtise.

En réalité, les solutions sont très simples: nommer un vrai juriste à la tête du ministère de la Justice, tuer le poison de la haine gratuite et de la vengeance personnelle inoculé à ce ministère, organiser la séparation des pouvoirs afin de garantir l’indépendance de la Justice, débarrasser la Justice de tous ses faussaires, corrompus et incompétents, ne recruter comme magistrats et auxiliaires de Justice que ceux qui ont un diplôme de magistrat et d’auxiliaire de Justice. «Tu n’as pas un diplôme de magistrat? Va préparer ton diplôme ou va faire autre chose, mais pas le métier de magistrat». «Tu n’as pas un diplôme d’avocat? Va préparer ton diplôme ou va faire autre chose, mais pas le métier d’avocat». C’est tout. Et, on ne voit pas l’utilité d’aller voir un tyran ubuesque, autiste, arrogant, inculte et connu pour passer son temps à violer toutes les règles sociales, sociétales et normatives, refusant au grand patriote Abdallah Agwa le droit d’en parler.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 5 janvier 2017.


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