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La Mission d’Observation électorale rejette la mascarade

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La Mission d’Observation électorale rejette la mascarade

Elle dénonce tous les crimes commis par la dictature sauvage

Par ARM

     C’est la fin des haricots. C’est vraiment la fin de la mascarade. Ce lundi 25 mars 2019, en public, la Mission d’Observation électorale africaine déployée très tardivement aux Comores tire à boulets rouges sur la goujaterie électorale du dimanche 24 mars 2019:

–     De «profondes divisions entre les acteurs politiques», et «cette rupture est née de l’organisation du référendum constitutionnel du 30 juillet 2018». «Ce contexte tendu a fragilisé la stabilité du pays»,

–     Une «absence d’adhésion d’une partie de la classe politique, qui n’a pas été propice à une organisation apaisée des élections»,

–     «Des incertitudes ont persisté, hypothéquant la stabilité post-électorale», et «le cadre légal régissant les élections anticipées du 24 mars reflète la même ambiguïté»,

–     «Ces élections anticipées sont régies par des textes juridiques non adaptés dans leur majorité aux nouvelles dispositions constitutionnelles»,

–     «La CÉNI ne jouit pas d’une crédibilité suffisante auprès des parties prenantes pour jouer pleinement son rôle, eu égard à un manque de répartition claire des tâches avec le ministère chargé des élections»,

–     Des problèmes d’assesseurs, une rupture de la confiance, un fichier électoral défectueux, des problèmes de cartes d’électeurs, des problèmes d’inscription sur les listes électorales, des problèmes d’affichage des listes électorales, surtout à Anjouan et Mohéli,

–     «La campagne électorale est marquée par une atmosphère tendue et des discours violents»,

–     «Les candidats ne disposaient pas des mêmes moyens financiers»,

–     Une totale «absence de contrôle» des frais de campagne, déséquilibrant ainsi l’égalité entre candidats, «en violation du principe d’équité»,

–     Le refus d’accréditation de certaines organisations d’observation par la Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI),

–     Une «décision de limiter la zone de couverture des journalistes et la fermeture des stations radios portent atteinte à la liberté d’expression»,

–     Pas «d’accès égal des candidats aux médias»,

–     Une ouverture tardive des bureaux de votes, des «bourrages d’urnes», «aucun fil d’attente», un «faible enrôlement des électeurs»,

–     «Les assesseurs des candidats n’ont pas été autorisés» à accéder aux bureaux de votes,

–     Des bureaux de votes «difficilement accessibles aux électeurs»,

–     Des problèmes d’encre indélébile, des problèmes de marquage après le vote,

–     Un «scrutin interrompu en raison du saccage des urnes», la non tenue de l’élection dans plusieurs bureaux de votes, une absence d’urnes, un problème d’isoloir, un «départ anticipé de certains assesseurs représentant les candidats de l’Union de l’Opposition», face à la mascarade, une irruption inappropriée des militaires dans les bureaux de votes pour chasser les assesseurs de l’opposition, une interruption des opérations de dépouillement dans plusieurs bureaux de votes, une «fermeture des bureaux de vote avant l’heure légale»,

–     Un «climat de tension résultant du peu de consensus» de la classe politique «depuis le référendum constitutionnel de juillet 2018»,

–     «Les missions déplorent les incidents observés et qui n’ont pas permis aux électeurs de sortir massivement pour exercer leur droit civique»,

–     «Ces dysfonctionnements ainsi que l’interruption des opérations de dépouillement, de la collecte, et le transfert des urnes par des éléments des forces de l’ordre ont de ce fait affecté le bon déroulement des opérations de vote et du dépouillement, et par conséquent, l’ensemble du scrutin. Cette situation empêche les Missions d’Observation électorale de se prononcer de façon objective sur la transparence et la crédibilité du scrutin du 24 mars 2019».

S’agissant des recommandations: «Privilégier l’approche inclusive et consensuelle dans l’adoption et l’application des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales». S’agissant de la CÉNI, il est nécessaire de «renforcer son indépendance dans la gestion des élections afin d’asseoir sa crédibilité auprès des acteurs nationaux».

Comme il n’y a pas eu d’élections, mais une goujaterie dégueulasse, la Mission d’Observation électorale recommande le dialogue pour préserver une introuvable paix et une impossible stabilité du pays.

D’habitude, en Afrique, à la suite d’une mascarade électorale, on remet au goût du jour la sempiternelle formule «quelques irrégularités ont été constatées, mais ne sont pas de nature à entacher le sérieux et la crédibilité du scrutin». Rien de tel n’a été dit ici parce que la saleté est allée trop loin. Cette mascarade électorale n’a aucune valeur juridique et politique.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 26 mars 2019.


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