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La France a toute légitimité pour défendre sa Mayotte

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La France a toute légitimité pour défendre sa Mayotte

Elle a le droit d’y expulser les clandestins et les criminels

Par ARM

       De nouveau, des Comoriens rivalisent en ignorance et en hypocrisie pour prétendre que la France n’aurait pas le droit de chasser de Mayotte les clandestins, multipliant les discours haineux, irresponsables et criminels selon lesquels «Mayotte est comorienne et le restera à jamais», «Les Comoriens sont chez eux à Mayotte», etc. Je vis à Mayotte, et je ne suis pas chez moi ici. Je suis un étranger de Mohéli, muni d’une carte de séjour qui me permet d’y vivre dans la légalité, dans le respect de la France, de ses lois, règlements et autres normes, de ses institutions et de ses autorités. Je le dis haut et fort, et je l’assume car le choix de la France par Mayotte procède légalement du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes: chaque peuple peut choisir librement son destin. Différents points donnent tort à ceux qui veulent rattacher de force Mayotte aux Comores, au nom de la géographie, en ignorant (1) le Droit international public, (2) l’Histoire et (3) et la volonté et le choix des Mahorais d’être Français.

       1.- Mayotte avait dépêché à Maurice une délégation demandant à la Grande-Bretagne de la placer sous son autorité pour la mettre à l’abri des Anjouanais: «Les craintes d’Andriantsoli étaient sans doute justifiées et sa situation restait des plus précaires. En 1837 déjà il avait écrit au gouverneur de Maurice pour solliciter l’aide anglaise et offrir son île à la couronne. Mais l’année suivante le commandant Craigie lui avait répondu que les autorités britanniques n’entendaient pas se mêler des affaires locales. En novembre 1840, il eut à faire face à un nouvel assaut des Anjouanais qui se portèrent à la rescousse d’Andriannavi. Bloqués au fond de la baie de Boëni, les partisans de ce chef étaient d’ailleurs sur le point de succomber à la famine. Les assaillants s’emparèrent de deux des quatre boutres qui barraient l’accès à la baie mais sur terre, le chef Fiunzana, à la tête de ses contingents sakalava, parvint à repousser les hommes de Salim»: Jean Martin: Comores: quatre îles entre pirates et planteurs. Tome I. Razzias malgaches et rivalités internationales (fin XVIIIème – 1875), L’Harmattan, Paris, 1983, pp. 154-155.

       2.- En Droit international public, une sentence arbitrale rejette les visées haineuses des Comores – infondées – sur Mayotte: «La souveraineté́, dans les relations entre États, signifie l’indépendance. L’indépendance, relativement à une partie du globe, est le droit d’y exercer à l’exclusion de tout autre État, les fonctions étatiques. Le développement de l’organisation nationale des États durant les derniers siècles et, comme corollaire, le développement du droit international, ont établi le principe de la compétence exclusive de l’État en ce qui concerne son propre territoire, de manière à en faire le point de départ du règlement de la plupart des questions qui touchent aux rapports internationaux. […]. Si un différend s’enlève en ce qui concerne la souveraineté́ sur une partie de territoire, il est d’usage d’examiner lequel des États réclamant la souveraineté́ possède un titre – cession, conquête, occupation, etc. – supérieur à celui que l’autre État peut éventuellement lui opposer. Cependant, si la contestation est basée sur le fait que l’autre partie a effectivement exercé la souveraineté́, ceci est insuffisant pour fonder le titre par lequel la souveraineté́ territoriale a été valablement acquise à un certain moment; il faut aussi démontrer que la souveraineté́ territoriale a continué d’exister et existait au moment qui, pour le règlement du litige, doit être considéré́ comme décisif. Cette démonstration consiste dans l’exercice réel des activités étatiques, tel qu’il appartient à la seule souveraineté́ territoriale »: Max Huber: Sentence arbitrale rendue le 4 avril 1928 entre les États-Unis et les Pays-Bas, dans le litige relatif à la souveraineté́ sur l’île de Palmas (ou Miangas), Cour permanente de Justice internationale (CPJI): Affaire de l’île de Palmas (ou Miangas), La Haye, le 8 avril 1928, pp. 8-9.

       Or, la plénitude et l’exclusivité de la souveraineté étatique à Mayotte sont de la seule France et n’ont jamais fait l’objet d’une contestation de la part de la population de l’île. Les Comores n’ont jamais, jamais, jamais exercé leur autorité directe sur Mayotte. Jamais!

       3.- Il n’y a jamais eu d’État ou de nation aux Comores au XIXème siècle. Quand Mayotte a signé son accord avec la France en 1841, le mot «Comores» n’y apparaît nulle part. Il en est de même pour les autres îles quand elles ont conclu leurs accords avec la France. Chaque île a traité ses affaires avec la France, en dehors de «l’État comorien», inexistant.

       4.- Aucun souverain n’a porté un jour le titre de «Sultan des Comores».

       5.- Il n’aurait pas été possible d’avoir un État comorien au XIXème siècle quand la seule Grande-Comore comptait entre 7 et 12 Sultanats, dont les roitelets, nonobstant leurs relations de famille, se livraient des batailles sanglantes. Ailleurs, on comptait deux Sultanats par île.

       6.- Les «bons et vrais Comoriens» parlent de géographie, d’Islam, de familles, de langue et coutumes communes, mais «oublient» la volonté de vivre ensemble, absente.

       7.- Il a été impossible d’avoir une nation comorienne au XIXème siècle, et au mercredi 12 avril 2023, la seule relation entre Comoriens des différentes îles est basée sur la haine, le rejet de l’autre, le mépris et la volonté de former un État à part, loin des autres. Les «bons et vrais Comoriens» mentent et font tout pour faire dire à l’Histoire ce qu’elle n’a jamais dit.

      8.- Dès le XIXème siècle, on notait l’inexistence d’un sentiment national comorien, et au mercredi 12 avril 2023, ce sentiment national comorien n’existe que du bout des lèvres des pires hypocrites comoriens, ceux qui passent leur vie à haïr, détester, dénigrer et maudire les Comoriens des deux autres îles. Très édifiant à cet égard, Pierre Vérin note: «Sur le patriotisme insulaire qui veut qu’on soit grand-comorien, mohélien, anjouanais ou mahorais avant d’être comorien, on ne peut s’empêcher d’évoquer ce que Gabriel Ferrand écrivait, il y a près d’un siècle: “J’ai résidé à Majunga, le grand port malgache de la côte nord-ouest, pendant une trentaine de mois. La Résidence de France comptait parmi ses ressortissants un grand nombre de Comoriens navigant en cabotage de la côte malgache, l’île Nossi-Bé et les Comores. Dans aucune circonstance, je n’ai entendu ces indigènes se qualifier de Comoriens, ni appeler Comore l’une des quatre îles que nous désignons sous ce nom. Au début de mon séjour, j’employais les termes de île Comore, Grande-Comore: l’interlocuteur ne comprenait pas lorsqu’un patron de navire venait faire viser les papiers du bord à destination d’une des îles que nous appelons Comores, je lui posais la question habituelle: ʻTu te rends aux îles Comores? – Non, répondait le marin, je vais à Ngazidya (Grande-Comore), Inzuani ou Nzuani (Anjouan), Muali (Mohéli) ou Motu (Mayotte)ʼ»: Gabriel Ferrand: Les musulmans à Madagascar et aux îles Comores, E. Leroux, Paris, 1891-1892, 3 volumes, cité par Pierre Vérin: Les Comores, Éditions Karthala, Collection «Méridiens», Paris, 1994, p. 5.

      9.- Les migrants comoriens à Mayotte, île de 374 km2, font exploser la Sécurité sociale, la Santé et l’École, imposant la construction d’une salle de classe par jour. La violence inouïe qui détruit Mayotte vient d’Anjouan, tout comme ceux qui occupent illégalement et dans la violence les terrains des Mahorais, mais il est interdit d’en parler. Le même danger se reproduit à Mohéli et en Grande-Comore, en attendant les guerres civiles insulaires qui obligeront chacun à aller vivre chez lui, après un inévitable bain de sang. Ce bain de sang se produira un jour. Les Mahorais en ont marre. Les Mohéliens et les Grands-Comoriens en ont marre aussi.

      10.- Le sommet de l’hypocrisie est atteint quand cette femme de Grande-Comore, née en Grande-Comore, quitte la Grande-Comore, devient Française au lieu de rester chez elle, en Grande-Comore, et donne des ordres à la République française pour destituer ses élus car ils défendent la France. Que les Comoriens balaient les saletés et la neige devant leur porte.

      Nous nous connaissons tous. Nous connaissons la haine et le mépris que nous nous vouons sur la base de nos origines insulaires. Alors qu’on ne vienne pas me dire que le Grand-Comorien et l’Anjouanais, plongés dans leur suprématisme insulaire, me considèrent, moi, le Mohélien, comme leur égal. Seuls mes amis des autres îles me vouent du respect fraternel, pendant que ceux qui ne le sont pas sont dans le mépris et la haine. Je suis mieux respecté à Mayotte par les Mahorais qu’à Anjouan et en Grande-Comore, par les Anjouanais et les Grands-Comoriens.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 12 avril 2023.


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2 Comments

  • Moufid

    avril 12, 2023 at 8:13

    Bonjour,
    Je suis entièrement d’accord avec votre analyse. Et je me permettrai d’ajouter que tous ceux qui prennent les embarcations pour venir vivre clandestinement à Mayotte ne le font pas par amour pour cette dernière mais pour espérer obtenir ce qu’ils n’en ont pas droit chez eux à savoir le service public, la liberté de vivre et l’espoir d’une vie meilleure.
    S’il y avait une réelle volonté de vivre ensemble dans ce pays, nous n’aurions pas eu les gouvernants que nous avons eu ni la situation dans laquelle nous avons vécu. Il suffit de voir où nous en sommes aujourd’hui.
    Tellement d’hypocrisie quand on lit le communiqué de notre commission des Droits de l’Homme condamnant lesdites expulsions.

  • Said Bakar

    avril 14, 2023 at 8:57

    Les Comores dans la conférence de Berlin 1885

    C’est bien lui !

    Vous ne le connaissez peut-être pas, mais c’est bien lui, l’ambassadeur de France à Berlin Chodron de Courcel, qui, lors de la conférence de Berlin sur le partage de l’Afrique en 1885 a démontré “que l’archipel [des Comores] était habité par une même population, stable et organisé en États et que la France est présente dans l’un des ces États, Mayotte depuis avril 1843. La conférence a reconnu que l’archipel se trouvait de facto dans l’orbite française.” article de Damir Ben Ali, Quelques repères sur nos quinze siècles de vie commune, 31 juillet 2019. [http://www.damirbenali.com/2019/07/31/quelques-reperes-sur-nos-quinze-siecles-de-vie-commune/].

    L’ambassadeur le Baron Chodron de Courcel, qui avait également entretenu avec Bismarck, d’après Jean Martin (tome 2, page 44), a poussé fort probablement le chancelier allemand a estimé “que la présence de la France à Mayotte créait pour ce pays un droit de préemption sur les trois îles voisines [Ngazidja, Ndz’uani et Mwali]. Bismarck admettait ainsi que l’archipel se trouvait dans l’orbite française et ne s’opposait pas à l’établissement d’un protectorat.” Jean Martin

    On peut supposer que s’il n’y avait pas eu lieu cette conférence sur le partage de l’Afrique à Berlin, le traité de protectorat signé en 1886 entre l’empire allemand et les sultans de Ngazidja : Hachim wa Mwigni M’kou de Mbadjini, Mfaoume Mmadjouwani de Washili, Fumwa Mhanda d’Itsandra et sultan Abdallah wa Said Hamza de Bambao, tous adversaires de sultan Said Ali et de la France, le traité serait maintenu et sultan Hachim et Mfaoume Mmadjouwani seraient en vie. De même que les principaux représentants de la famille royale Al Maduwa d’Anjouan ne seraient pas déporté en 1891 en Nouvelle Calédonie.

    La conférence de Berlin fut basée sur une logique commerciale et territoriale : les territoires conquis dans l’archipel des Comores par les Allemands (Mbadjini Ngazidja), par les Anglais (Anjouan) et par les Français (Mayotte en 1841) deviennent une monnaie d’échange entre ces puissances européennes.

    Dans un rapprochement diplômatique et dans une entente cordiale, les Français, les Allemands et les Anglais ont mis en places des échanges négociés pour mieux se partager le gâteau Comores, le gâteau Afrique en 1885. L’année suivante, la France, représentait par le Commandant de Mayotte Gerville-Reache, s’est sentie très confiante pour faire passer le 6 janvier 1886 à Ngazidja, le 21 avril à Anjouan et le 26 avril à Moheli, trois traités de protectorats marquants le début de la colonisation dans les trois îles qui viennent rejoindre Mayotte qui fut déjà une colonie depuis 1841.

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    Image : Ambassadeur de France à Berlin le baron Chodron de Courcel.

    Crédit photo : Magazine L’historique, n° 477, novembre 2020.

    Sources : Damir Ben Ali, Jean Martin, Magazine L’Histoire n°477, novembre 2020.