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Kiki a perdu une occasion de se taire et de pontifier!

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Kiki a perdu une occasion de se taire et de pontifier!

Il s’admire et ne veut la moindre critique envers son mal

Par ARM

     Comme Kiki est narcissique, pour comprendre son état d’esprit, il faut se référer au mythe de Narcisse de la mythologie grecque. Un jour, alors que Narcisse boit de l’eau à une source après une dure journée passée à la chasse, il voit son propre reflet dans l’eau et tombe amoureux de lui-même. Oui, Narcisse était amoureux de lui-même. Que fait-il alors? Il reste alors de longs jours à se contempler lui-même dans l’eau et à désespérer de ne jamais pouvoir être plus beau que sa propre image. Naturellement, il dépérit, et Écho souffre avec lui, en répétant, en écho à sa voix: «Hélas! Hélas!» Narcisse finit par mourir de cette passion qu’il ne pouvait assouvir, la passion d’être amoureux de lui-même. Même après sa mort, il cherche à distinguer ses propres traits dans les eaux du Styx, l’un des fleuves des Enfers.

Kiki est exactement dans la même admiration de lui-même. Il se mire et dit: «Je suis plus beau dans le reflet que me renvoie le miroir qu’en chair et en os». Envers les gens, il n’a que du mépris et refuse d’apprendre à gérer son ego. Or, l’une des raisons pour lesquelles Ibrahim Abdourazak dit Razida avait été jeté en prison comme un vulgaire criminel réside dans le fait qu’il avait dit: «Un ministre, en tant que représentant de l’État, doit avoir une manière correcte de parler aux gens. Il doit y avoir de la politesse dans sa façon de se comporter, et il doit donner le bon exemple dans sa façon de se comporter envers les personnes travaillant sous son autorité, dans sa façon de parler à la nation, dont il est l’un des dirigeants. Mais, quand on fait comme si on est au-dessus de tous les êtres humains, là on viole la Loi de Dieu et les comportements que Dieu a recommandés. Dieu nous a dit: “Je vous confie le pouvoir, et demain, dans l’au-delà, Je vous en demanderai des comptes. Et si ce pouvoir, vous le gérez en vous attribuant mes prérogatives, c’est que vous voulez prendre ma place”».

Aujourd’hui, Kiki se met à insulter les acteurs politiques qui pensent à raison, d’ailleurs, que le «pouvoiriste» Azali Assoumani conduit les Comores dans la pire des directions. S’il était respectueux de l’Islam, il aurait commencé par connaître les recommandations de Dieu, dont certaines portent sur la manière de parler aux gens. Lisons le Coran:

«Appelle les hommes dans le chemin de ton Seigneur, par la Sagesse et une belle exhortation; discute avec eux de la meilleure manière» (XVI, Les Abeilles, 125).

«Tu as été doux à leur égard par une miséricorde de Dieu. Si tu avais été rude et dur de cœur, ils se seraient séparés de toi. […]» (III, La Famille de Imran, 159).

     Restons sur le registre de l’Islam. Quand il fut désigné premier Khalife de l’Islam, Abou Bakr Al-Saddiq avait tenu ce discours de grande modestie et d’insigne sagesse, loin de la morgue et de l’ignorance d’un Kiki: «O peuple! Je jure, au nom de Dieu que je n’ai jamais convoité le pouvoir, ni de jour ni de nuit, et que je n’ai jamais eu d’inclinaison pour lui. Ni ouvertement, ni secrètement, je n’ai jamais prié Dieu de me le conférer. Et certainement, j’ai peur à l’idée de commettre des erreurs. En réalité, une grande tâche m’a été assignée, qui dépasse mes pouvoirs, et que je ne peux remplir qu’avec l’aide de Dieu Tout-Puissant. J’aurais souhaité voir le plus puissant des hommes à ma place. Maintenant, il ne fait pas de doute que j’ai été choisi comme Khalife, même si je ne vaux pas mieux que vous. Aidez-moi quand je suis sur le droit chemin. Mettez-moi sur ce dernier quand je m’égare. La vérité est la base de la confiance. La fausseté est une trahison»: Afzal Iqbal: Diplomacy in early Islam, 4ème édition, Institute of Islamic Culture, Lahore, 1988, pp. 173-174.

C’est l’un des plus beaux discours prononcés sur le pouvoir, sur l’humilité que doit avoir le dirigeant et sur les relations entre gouvernants et gouvernés. Or, le kleptocrate Azali Assoumani et ses hommes parlent aux Comoriens comme s’ils étaient quantité négligeable. Pour nous en rendre compte, relisons certains passages de l’interview de Kiki à «son» journal gouvernemental Al-Watwan dit Al-WawaCelui qui pique, démange ou fait gratter»). Nous constatons qu’il n’a demandé cette interview que pour insulter Mouigni Baraka Saïd Soilihi, ancien Gouverneur de la Grande-Comore, et Ahmed Mahmoud Wadaane, l’un des intellectuels comoriens les plus brillants. Il est qui, Kiki, pour demander à Ahmed Mahmoud Wadaane de quitter les Comores et aller vivre en France, tout ça parce que cet intellectuel a organisé un meeting au cours duquel il a dénoncé avec véhémence la manière désastreuse par laquelle le «saigneur» Azali Assoumani conduit les Comores à leur perte? Voici ce que Kiki dit au sujet d’Ahmed Mahmoud Wadaane: «Quant à Mahmoud Wadaane, je regrette qu’un ancien candidat à la présidentielle ait tenu de tels propos. Je comprends maintenant pourquoi il a obtenu de piètres résultats aux élections. Ses propos reflètent sa vision politique. Mais, si Wadaane veut une place au gouvernement, qu’il sache qu’il n’en fera jamais [partie]. Il a donc intérêt à rentrer en France, là où il a passé l’essentiel de sa vie».

Mais, lui, Kiki, se glorifie-t-il de son propre score électoral pour parler de celui des autres alors qu’il avait été laminé? Où a-t-il vu qu’Ahmed Mahmoud Wadaane veut entrer dans un gouvernement pourri par la corruption et l’incompétence, un gouvernement dans lequel figurent les plus grands faussaires de diplômes du monde et des pédophiles? Apparemment, Kiki a déjà oublié la période au cours de laquelle il sévissait du côté de Dunkerque et du Havre en tant que maître-nageur non loin de la Belgique. Ahmed Mahmoud Wadaane, qui me fait l’honneur de me parler de son dessein politique, m’a toujours dit qu’en présentant sa candidature à l’élection présidentielle de 2016, il se limitait à prendre date. C’est tout.

Et quand on lui parle des critiques de Mouigni Baraka Saïd Soilihi, Kiki ne peut pas s’empêcher d’avoir un réflexe pavlovien, celui de l’injure et de l’invective: «Pour le bilan du président Azali, je pense que Mouigni Baraka doit laisser le peuple juger. Car c’est bien le peuple qui a passé plus de dix ans dans l’obscurité. Ceux qui perçoivent leurs salaires à chaque fin du mois sans aides budgétaires ont aussi le droit de juger les huit mois du pouvoir Azali. Pas lui. Je pense qu’il a manqué une occasion de se taire. Nous n’avons pas de leçons à recevoir de lui. Lui, qui a été candidat et qui a osé, aux yeux du monde entier et sans craindre le ridicule, appeler ses électeurs à voter contre lui. Le bilan des 8 mois du président, tout le monde le sait et le félicite. Que peut-on dire du bilan de cinq ans de Mouigni Baraka à la tête de Ngazidja? Pourquoi se félicite-t-il d’avoir offert des emplois aux jeunes alors qu’il n’arrivait pas à les payer. On se souvient des manifestations de ces jeunes à Moroni; ils ont été recrutés lors de la campagne des législatives et communales. Le président Azali, lui, souhaite offrir aux jeunes de vrais emplois. On n’a pas non plus oublié les fausses bourses octroyées aux étudiants comoriens en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, l’État comorien est obligé de verser plus de 400 millions de francs comoriens à l’Institut polytechnique Houphouët-Boigny. Un voyage vers l’étranger quand il était gouverneur coûtait 30 millions. Nous, on a réduit nos voyages pour la maitrise des dépenses». Tout ça est faux!

     Personne ne félicitera un dictateur de village pour un bilan désastreux. Mouigni Baraka Saïd Soilihi fait partie du peuple. Kiki ne doit pas parler de Mouigni Baraka Saïd Soilihi tout en oubliant que lui-même a détourné des millions de francs à la Douane, qu’il a été l’un de ceux qui ont fraudé les élections de 2016, que les Comores n’ont aucune leçon à recevoir d’un individu pareil, qu’au moins Mouigni Baraka Saïd Soilihi avait essayé d’aider les jeunes à trouver un emploi, que les Comoriens ne verront jamais les «vrais emplois» et les bourses d’études qu’il attribue généreusement à son Dieu Azali Assoumani. Il dit que Mouigni Baraka n’est pas le peuple et ne peut pas parler mais lui-même parle, se glorifie et glorifie le bilan lamentable d’un gouvernement lamentable.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 3 mars 2017.


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