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Idriss Mohamed Chanfi tue Azali Assoumani et ses assises

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Idriss Mohamed Chanfi tue Azali Assoumani et ses assises

Sa dénonciation des assises, coup dur pour la «Ripoux-blique»

Par ARM

      Incroyable! Il fallait se piquer pour être sûr qu’il ne s’agissait pas d’un rêve. Eh oui, on pouvait penser à tous les scénarii mais pas à celui-là: la dénonciation des assises de la haine et du mépris par l’un de ses plus fervents géniteurs, théoriciens, laborantins, concepteurs et défenseurs, Idriss Mohamed Chanfi. Depuis le 11 août 2015, il avait été sur tous les fronts pour faire de ces assises de la haine et du mépris la condition de base de la survie même de l’État comorien.

Or, ce lundi 13 novembre 2017, il a jeté l’éponge, constatant que les assises qu’il appelait de ses vœux avaient été dévoyées et perverties par un régime politique autiste et tournant à la dictature, un régime politique illégitime et honni qui s’en sert, d’une part, pour s’éterniser anticonstitutionnellement au pouvoir, et d’autre part, pour mettre en danger l’État comorien.

Voici la déclaration qu’a publiée Idriss Mohamed Chanfi ce lundi 13 novembre 2017 et qui a mis le feu aux réseaux sociaux, devenant l’un des faits politiques les plus commentés du moment par les Comoriens à travers le monde: «Ce n’est bien évidemment pas de gaieté de cœur que j’ai décidé de ne pas assister à l’investiture du Comité de Pilotage des Assises Nationales. Je crois devoir m’en expliquer au regard de mon implication dans la défense de ces assises.

      À l’origine, les assises devaient être inclusives. Au jour d’aujourd’hui le Gouvernorat de Ndzuani et un groupement de partis politiques ont décidé de ne pas participer aux assises. De plus les Comoriens de France, principale diaspora comorienne, seront absents du CPAN. Peut-on encore parler d’assises inclusives?

      Pourquoi en sommes-nous arrivés là? Plus la perspective des assises se dessinait, plus le débat public se focalisait sur la tournante. Le M11 a tenté de rectifier le tir en vain. Nous avons beau indiqué que le débat se ferait dans les assises et que chacun pouvait y aller de son opinion. Nous avons souligné le fait que les assises n’étaient pas souveraines. Rien n’y a fait. La situation s’est peu à peu aggravée. Des dirigeants de premier plan du Gouvernement se sont prononcés directement pour la suppression de la Tournante, suscitant des vives réactions de l’opposition, en particulier du Gouvernorat de Ndzuani. Les discours incendiaires se multiplièrent. Des menaces furent brandies. Des personnalités politiques furent interpellées, les noms d’oiseaux fusèrent de tout côté. Notre déclaration appelant au calme ne parvint pas à détendre l’atmosphère.

      Jusqu’à la dernière minute nous avons tenté de faire participer tout le monde aux assises. Jeudi, nous avons rencontré l’opposition. Vendredi et Samedi nous sommes allés à Ndzuani rencontrer Le Gouverneur et le Président Sambi. En vain. La seule issue résidait à mon avis, dans le report de la séance d’investiture qui était fixée au lundi. Une énormité semble-t-il aux yeux de ceux qui ont l’expérience du fonctionnement de l’État.

      Après l’investiture du CPAN, sera-t-il possible de rectifier le tir, d’obtenir la participation de tous? Difficile de le croire.

      Les assises ne risquent-elles pas comme celle des partisans de la suppression de la Tournante avec la caution du M11? Les démons du séparatisme ne sont pas loin et ils peuvent remettre le pays à feu et à sang comme en 1997!

      Le contrôle de la situation me semble dépasser les capacités de notre Mouvement et je ne peux pas par fidélité à mes amis assumer les responsabilités de ce qui se profile à l’horizon.

      Pendant plus de deux ans nous nous sommes battus contre vent et marée pour des assises nationales inclusives, cadre d’un débat national apaisé. Si notre Mouvement a les capacités de conduire les assises il n’a malheureusement pas les moyens d’assurer la sérénité nécessaire à une entreprise aussi salutaire. Car encore une fois, comme en 1975, les politiques comoriens se révèlent incapables de dépasser leurs intérêts partisans au profit de ceux du pays. C’est cela la base des malheurs qui frappent le peuple comorien depuis l’indépendance.

      Reste que l’espoir n’est jamais définitivement perdu».

Il ne se trouve pas un Comorien aimant sincèrement son pays qui n’a pas salué le geste d’Idriss Mohamed Chanfi. Au moment le plus opportun, il a su mettre la patrie en avant, et c’est ce qui est attendu de tout Comorien, quelles que soient ses sensibilités politiques.

Que faut-il retenir du message d’Idriss Mohamed Chanfi? Il s’agit d’un cri du cœur qui est lancé. Il s’agit également d’une grave accusation de trahison. Il s’agit d’une accusation portée sur un pouvoir politique illégitime qui vient de récupérer une cause qui n’était pas la sienne et qu’il vient de dévergonder et dénaturer de la plus abjecte des façons.

Naturellement, le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani Boinaheri et sa «Ripoux-blique» de Mitsoudjé viennent d’être désavoués de la plus fracassante des manières. Ce désaveu est d’autant plus cinglant qu’il est intervenu le jour même du lancement de ces assises destinées à diviser la société comorienne et à créer la haine entre les îles composant l’Union des Comores. Ce désaveu intervient à un moment de contestation générale des assises de la haine et du mépris. Cette contestation est nationale face à des assises claniques et partisanes.

En analysant bien le cri du cœur d’Idriss Mohamed Chanfi, on se rend compte des efforts déployés par le Mouvement du 11-Août pour que son projet d’assises ne soit pas perverti, mais des efforts qui ont été balayés par l’égoïsme criminel, l’insouciance criminelle et le caractère criminel du régime politique illégitime en place.

Une fois de plus, force sera de constater que face aux orientations criminelles du régime politique illégitime en place, la seule solution qui se présente aux Comoriens aujourd’hui reste le recours à la force pour en finir avec une kleptocratie ploutocratique.

Ah! J’ai encore en mémoire cette image du dimanche 15 mai 2016: je suis passé en voiture devant un Idriss Mohamed Chanfi pérorant et paradant face aux micros, devant le Conseil de l’Île de la Grande-Comore, célébrant la «victoire électorale» de son ami, le «ventriote» Azali Assoumani Boinaheri, suite aux saletés et fraudes des Mohéliens de Bête-Salam.

L’évolution du soutien apporté par Idriss Mohamed Chanfi au «saigneur» Azali Assoumani Boinaheri depuis 2016 fait penser à ce mot de Jean de la Fontaine: «Ce qu’on donne aux méchants, toujours on le regrette. Pour tirer d’eux ce qu’on leur prête, Il faut que l’on en vienne aux coups; Il faut plaider, il faut combattre. Laissez-leur prendre un pied chez vous, Ils en auront bientôt pris quatre» (La Lice et sa compagne).

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 14 novembre 2017.


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