Hommage pour engagement citoyen contre la covid-19
Hommage à HaYba FM, Faïza S. Youssouf et Cheikh MC
Par Saïd Omar Badaoui
La crise sanitaire que connaît le monde entier est sans précédent, de par son ampleur. Les moyens mis en œuvre par les États pour la juguler n’ont aucune commune mesure avec ce que le monde a connu dans le passé.
Oui, la pandémie de Covid-19 est une crise sans pareille; elle ressemble à une guerre, et elle en est une à de nombreux égards. Nul ne peut le nier, la vie est mise en pause, des gens meurent. C’est un fait! Le moment de faire le bilan de cette crise n’est pas encore venu, d’autant que le virus continue sa progression dans différentes régions de la Planète, notamment en l’Amérique latine, devenue l’épicentre de la pandémie. Même si en Asie et en Europe, certains signes encourageants permettent de garder espoir, la lutte contre cette saloperie est loin d’être terminée.
Quant à notre pays, sans vouloir jouer les Cassandre, on est encore loin de voir le bout du tunnel. Néanmoins, il n’est pas précoce de rendre hommage à toutes celles et à tous ceux qui nous aident, à leur niveau, à combattre le coronavirus et qui agissent pour les autres. En l’espèce, Hayba FM, par la voix de son Directeur, M. Mohamed Saïd Abdallah Mchangama et l’infatigable Faïza Soulé Youssouf, figure de proue de la liberté de la presse en Union des Comores, ainsi que l’artiste engagé Cheikh MC, qui a mis sa notoriété au service de cette cause, n’ont ménagé aucun effort dans ce combat contre la Covid-19.
Ils sont les premiers à avoir tiré la sonnette d’alarme et n’ont eu de cesse d’interpeller les autorités compétentes, en l’occurrence la Direction générale de la Santé, sur l’urgence de communiquer au sujet de la maladie, allant jusqu’à s’attirer les foudres du gouvernement. Avec un engagement chevillé au corps, leur pugnacité a payé, dans la mesure où ils ont réussi à pousser ce dernier à sortir de l’ornière et de la politique de l’autruche.
Faut-il rappeler que la politique de l’autruche n’efface pas le problème? En revanche, «un problème prévu est un problème en moins» (Maurice Dantec: La Sirène rouge).
Il serait peut-être temps de changer de paradigme et de remettre un peu de sagesse et de raison dans la gestion des affaires publiques!
Par Saïd Omar Badaoui,
Ancien Conseiller d’Ambassades
Ambassades des Comores à Bruxelles et Paris
Itsandra Mdjini
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© www.lemohelien.com – Mardi 2 juin 2020.
