Hamidou Karihila et Maoulana Charif: sus aux haches
L’un finira par tuer l’autre soit à la hache, soit à la machette
Par ARM
«Ils veulent le tuer. À force de l’investir pour des élections à l’issue desquelles il se fait toujours battre, ils finiront par le tuer. En décembre 2009, ces gens de la CRC ont désigné ce malheureux Hamidou Karihila pour affronter Mohamed Ali Soilihi lors des élections législatives dans la région du Hamahamet-Mboinkou. Au second tour, Mohamed Ali Soilihi l’a battu à 17.000 voix contre 8.000. Voilà encore Azali Assoumani qui désigne le même Hamidou Karihila pour les élections du Gouverneur de la Grande-Comore en 2016, et l’éternel perdant a été dédaigneusement classé 6ème. Oui, 6ème. Oui, il a été classé 6ème. Donc, ces gens de la CRC veulent le tuer par des défaites électorales, alors qu’ils savent que son statut social ne le prédispose pas à ces échecs». Celle qui parle ainsi est une femme de Mbéni. Elle était en pleurs. C’était le mardi 26 avril 2016. Elle a été parmi les Comoriens qui avaient pris en pitié le pauvre Hamidou Karihila Hamadi, l’éternel punching-ball électoral, l’homme qui a le même statut électoral que le fugitif international Hamada Madi Boléro: aucun de ces deux chefs de la CRC n’a été jugé digne d’être élu. Mais, la comparaison doit s’arrêter là parce que Hamidou Karihila Hamadi a de solides références familiales et sociales que n’a jamais eues le bandit qui est un coup Mohélien, un coup Grand-Comorien et qui n’a pas encore montré aux gens la concession héritée des parents pour construire une case et le terrain pour planter du manioc et de la banane.
Le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani a fait de Hamidou Karihila Hamadi (Photo, premier plan) son homme-lige. Pourtant, il ne l’aime pas. Il ne veut pas de son bien. Il l’avait imposé comme son candidat pour le Gouvernorat de la Grande-Comore en 2016, mais en réalité, son candidat de cœur était Chouchou. Chouchou? Mais, qui est Chouchou? Chouchou n’est autre que ce bandit de Maoulana Charif, sinistre ministre de l’Économie et des Finances lors du précédent régime politique de l’usurpateur Azali Assoumani, l’homme qui avait décrété qu’un quart de kilo de riz ayant servi à la préparation de la bouillie réglerait tous les problèmes des Comores. Chouchou est intouchable parce qu’il fait le ménage, les courses et la vaisselle chez Ambari, la première femme du «pouvoiriste» Azali Assoumani, dont il cire les chaussures et nettoie les chapeaux. Il n’a pas les bonnes manières et l’éducation de Hamidou Karihila Hamadi, se comporte en soudard et s’est imposé par ses méthodes de pirate. En réalité, le «pouvoiriste» n’avait choisi Hamidou Karihila Hamadi pour le Gouvernorat de la Grande-Comore en 2016 que pour tenter vainement de semer la zizanie et la haine à Mbéni et dans le Hamahamet, où Mohamed Ali Soilihi avait été confortablement élu et avait fait élire massivement son candidat Hamada Moussa dit Aby, au détriment de Hamidou Karihila Hamadi, l’enfant de la ville et de la région.
Lors du remaniement ministériel de mai 2015, l’ingrat de Mitsoudjé avait rampé pendant des semaines devant les toilettes d’Ikililou Dhoinine pour faire nommer Chouchou ministre. Ce fut tintin. Ikililou Dhoinine ne voulait pas encore dévoiler sa préférence pour le putschiste Azali Assoumani. Il l’intronisa en mai 2016 à la suite des honteuses machinations que tout le monde désormais. Le «pouvoiriste» Azali Assoumani n’a même pas eu l’élégance de nommer Hamidou Karihila à un poste digne de son statut de secrétaire général de la CRC, mais l’humilia de la plus honteuse des façons en lui confiant un misérable secrétariat d’État et en lui attribuant le dernier rang protocolaire du gouvernement. Et mon ami Ahmed Wadaane Mahamoud a entièrement eu raison de pousser des cris de colère dans la plus prestigieuse place publique de Mbéni, estimant que c’est toute la ville qui a été humiliée par l’attribution de ce «strapontin» à un digne enfant de la ville.
Et, les choses auraient été plus faciles à gérer s’il n’y avait pas les bisbilles entre Chouchou Maoulana Charif et Hamidou Karihila Hamadi. Les deux hommes se détestent, se méprisent et ont chacun ses haches et ses machettes, se préparant à décapiter l’autre. L’un finira par décapiter l’autre pour aller ensuite danser au-dessus de sa tombe. Le conflit entre les deux hommes est d’une telle intensité que la CRC est menacée d’une deuxième implosion, après celle qui a conduit le flamboyant Houmed Msaïdié à fonder le RADHI le 24 mai 2014, après une scission opérée au sein de la CRC.
L’usurpateur Azali Assoumani est tapi dans l’ombre et tire les ficelles, mais avec une nette prédilection pour le soudard de Chouchou Maoulana Charif, le chantre de la bouillie. Qu’on se le dise: il n’aurait jamais nommé Chouchou Maoulana Charif secrétaire d’État. Et s’il l’a fait avec Hamidou Karihila Hamadi, c’est parce qu’il le méprise. Mais, l’enfant de Mbéni, lui aussi, a du mépris pour le putschiste. En effet, quand le putschiste jouait auprès d’Ikililou Dhoinine le rôle méprisable qui avait poussé Kiki à le traiter de «lèche-bottiste» lors du «mariage d’État» en février 2014 à Fomboni, Mohéli, Hamidou Karihila Hamadi avait exprimé tout son mépris envers le putschiste dans un journal de Moroni. Il n’appréciait pas du tout le «lèche-bottisme» qui poussait le putschiste Azali Assoumani à dépêcher à l’aéroport de Hahaya des gens de la CRC pour aller aboyer à chaque accueil d’Ikililou Dhoinine: «Le Colonel Azali Assoumani te transmet ses meilleures salutations». Méprisable!
Dès lors, les forces de l’ordre doivent multiplier de vigilance à tous les endroits où se trouvent en même temps Hamidou Karihila Hamadi et Chouchou Maoulana Charif. Il faut éviter le bain de sang que veulent provoquer ces deux hommes au moment où ils vont régler leurs comptes à la hache et à la machette. Comme déjà signalé, la seule question qui se pose aujourd’hui est celle de savoir si la CRC va survivre à ces veillées d’armes.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 21 août 2016.