Azali Assoumani-Ahmed Sambi: combien de secondes?
On compte les secondes avant le clash entre les deux lascars
Par ARM
Faut-il se laisser attendrir et prendre en pitié Ahmed Sambi? La question se pose à un moment où, à l’évocation du nom de l’usurpateur Azali Assoumani en sa présence, il tempête, maugrée, grogne, lève les mains et les yeux vers le ciel, soupire, avant de lancer un guttural «Il n’y a de Dieu qu’Allah, et Mohammed est Son Prophète». Le pauvre chéri! Il vient de se réveiller brusquement et de se rendre compte qu’une fois de plus, il s’est fait douloureusement rouler dans la farine par un homme qui était supposé être son allié, voire son larbin. Parce qu’au fond de lui-même, Ahmed Sambi est intimement convaincu que c’est à lui que l’usurpateur Azali Assoumani doit d’être de nouveau à Beït-Salam sans la volonté du peuple comorien, minimisant la haine déployée par les Mohéliens de Beït-Salam, en tête de qui on trouve Ikililou Dhoinine et le fugitif Hamada Madi Boléro, qui ont tout fait pour ramener à la Présidence de la République un homme qui l’avait quittée sous les huées, les malédictions et les injures des Comoriens le 26 mai 2006. Aujourd’hui, alors que les Comores ont renoué avec les malédictions du passé, notamment avec les arriérés de salaires, le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani a des chats plus importants à fouetter qu’Ahmed Sambi.
Or, l’usurpateur Azali Assoumani commet une faute grave de conséquences pour sa propre vie en manifestant autant de mépris envers son «complément circonstanciel de temps» qu’est Ahmed Sambi. Ne perdons pas de vue le fait que l’article 8 de l’accord conclu sous le manteau le 1er avril 2016 par les deux hommes est ainsi rédigé, parlant du «pouvoiriste» Azali Assoumani Baba: «Il s’engage à rétablir les relations diplomatiques entre l’Union des Comores et la République islamique d’Iran dans les 10 mois qui suivront son investiture». Et les deux articles du site www.mondafrique.com que nous avons déjà portés à la connaissance des lecteurs et lectrices expliquent par le menu l’implication de l’Iran dans l’arrivée au pouvoir par la fraude, la menace et la terreur du putschiste. Pour autant, point n’est besoin d’être diplômé en Géopolitique et Géostratégie pour savoir qu’au lieu de travailler pour le retour de l’Iran aux Comores, le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani accentue la rupture entre les Comores et ce pays. La fermeture d’institutions représentant des intérêts iraniens aux Comores en est la preuve la plus éclatante.
Ahmed Sambi, dont les hommes affichent désormais de manière ostensible leur appartenance au Chiisme, la religion du maître, est tout simplement effondré. Il a compris que 10 mois après l’investiture illégitime et anticonstitutionnelle de l’usurpateur Azali Assoumani, il n’y aura pas de rétablissement des relations diplomatiques entre les Comores et l’Iran, mais la liquidation totale de toute la présence de l’Iran aux Comores. Pour l’instant, une seule chose l’empêche d’aller au clash avec celui qu’il appelait «Monsieur Azali» dans ses meetings de la haine: il ne veut pas donner raison à ceux qui avaient prédit que son alliance avec le putschiste serait de très courte durée. Au surplus, il est de plus en plus clair que les ministres qui seront les premiers à sauter du gouvernement seront ceux fourgués par Ahmed Sambi au putschiste multirécidiviste. Ça coule de source. D’une part, ces ministres manifestent une incompétence inégalée alors qu’ils peuvent être très remuants, et d’autre part, leur présence au sein du gouvernement n’a aucune justification. Déjà, en mai 2016, quand Ahmed Sambi imposait ses hommes, Azali Assoumani avait dû lui raccrocher brutalement au nez en signe d’énervement, après lui avoir signifié qu’il n’était pas son chaouch! Charmante mentalité…
Dès lors, une chose est certaine: Ahmed Sambi, qui est en train de se venger actuellement de la manière la plus cruelle des Mohéliens de Beït-Salam, n’est pas homme à jeter la rancune à la rivière. On se souvient des dégâts qu’avaient provoqués ses «révélations» quand, en 2013, faisant semblant de pleurer – il est un grand spécialiste des larmes de crocodile –, il avait demandé pardon à Mohamed Saïd Fazul, en lui disant qu’il l’avait spolié de sa victoire parce que le 26 décembre 2010, c’est lui qui avait été élu Président de la République et non Ikililou Dhoinine. Dès lors, il ne fait pas de doute que dans très peu de temps, Ahmed Sambi va jeter à la face du monde toutes les saletés que les gens connaissent déjà sur la mascarade électorale de 2016, juste pour se venger du «pouvoiriste» polygame. En même temps, sa vengeance ne va pas s’arrêter là. Compte tenu des enjeux en présence, la vengeance d’Ahmed Sambi sera sanglante cette fois. La chose est inévitable. L’année 2021 approche à grands pas, et elle sera celle au cours de laquelle tout ce qui se dit sur le pétrole des Comores sera confirmé ou infirmé, et l’Iran veut être aux commandes si la présence du pétrole est prouvée. On ne rigole pas avec ces choses-là, et on tue pour peu que le pétrole.
Déjà, tel blog proche d’Ahmed Sambi a commencé à tirer à boulets rouges sur l’usurpateur devenu incapable de payer les fonctionnaires et agents de l’État et qui gaspille les maigres ressources du pays dans les voyages à l’étranger et dans le partage du butin avec les siens. Les Comores sont foutues. Comme dit ce haut fonctionnaire, «le clash qui doit intervenir entre Azali Assoumani et Ahmed Sambi est inévitable. Maintenant, on ne compte plus les mois, mais les secondes. Hamada Madi Boléro, qui s’ennuie à mort à Maurice, où il ne lui sera pas permis de se livrer à ses saletés habituelles, y est pour beaucoup. C’est lui qui signera l’arrêt de mort d’Azali Assoumani par sa petite magouille malsaine consistant à vouloir se montrer le plus intelligent des hommes alors qu’il n’est qu’un petit faussaire de résultats électoraux».
Pourquoi nous presser, donc? Attendons sagement le dénouement sanglant de tout ce micmac.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 21 août 2016.