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Fazul, humilié dans sa vedette de bananes à Chindini

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Fazul, humilié dans sa vedette de bananes à Chindini

Après le piment, l’huile, les feuilles de manioc: la banane

Par ARM

La vidéo a suscité beaucoup d’émoi sur les réseaux sociaux. Une vedette transportant de la banane et de l’huile d’ylang-ylang et en provenance de Mohéli a été empêchée d’accoster en Grande-Comore. L’interdiction a eu lieu à Chindini, l’endroit de Grande-Comore le plus proche de Mohéli. Il y eut une grande confusion. Ici, il a été dit: «Nous transportons des vivres à la demande et avec l’autorisation du Gouverneur de Mohéli». Là, les jeunes de Chindini, constitués en une sorte de milice, ont réagi vivement: «Pour éviter la propagation du coronavirus entre les îles, les pouvoirs publics à Moroni ont interdit la circulation de biens entre les îles. Nous interdisons l’entrée des vivres venant de Mohéli en application d’une mesure gouvernementale».

De nombreux Comoriens ont été choqués par cette affaire: les biens circulent, mais les hommes, vecteurs du coronavirus, voyagent à leur guise d’une île à une autre, souvent entassés dans des avions de poche comme des sardines en boîtes. Le coronavirus comorien n’a pas cessé de produire ses miracles. Merci. Gentil.

Or, qu’est-ce qu’on apprend par la suite? Voici une information qui nous vient de Mohéli: «La vedette transportant de régimes de bananes et de l’huile d’ylang-ylang pour Chindini, en Grande-Comore, est de la deuxième femme du semblant de Gouverneur Babadi. Sa deuxième femme, celle de Boingoma, veut se créer une source de revenus, de manière propre et honorable. Quand sa vedette a été interdite d’entrée en Grande-Comore, elle a brisé le silence et a fait sa révolte. Elle a tout fait pour obliger son vaurien d’époux à tout faire pour que la vedette ne rebrousse pas chemin. Si la vedette transportant sa banane retourne à Mohéli avec sa cargaison, cette femme mourra de honte. Sa rivale, la vendeuse d’huile de coco, de piment et de feuilles de coco pilées, en tirera sadiquement un grand plaisir et va continuer à pavoiser jusqu’où jour où son piment, ses feuilles de manioc pilées et son huile de coco seront, eux aussi, interdits d’entrée en Grande-Comore».

Seulement, la vedette a été retournée à Mohéli, où la population a applaudi, suite à la grande humiliation subie par Mohamed Saïd Fazul dit Babadi, le semblant de «Gouverneur» de l’île. Il ne faut s’en étonner. En effet, il a été décidé à Moroni que, compte tenu des ravages du coronavirus aux Comores, ravages que les pouvoirs publics limitent à «8 cas, dont 3 à Mohéli et en cours de guérison», il fallait que 5 vedettes fassent la navette entre Hoani, à Mohéli, et Chindini, en Grande-Comore, à raison de 3 pour la Grande-Comore, et de 2 pour Mohéli. Seulement, Babadi a refusé: il voulait que les 5 vedettes soient de Mohéli, ceux de ses protégés. La situation a donc été gelée. C’est lui qui a provoqué le blocage de Chindini.

Le voici munissant la vedette transportant les régimes de bananes de sa deuxième Madame non d’une autorisation d’entrée en Grande-Comore, mais d’un ordre. Les jeunes de Chindini ont vu rouge, et la vedette transportant les vivres était obligée de rentrer à Mohéli, mission non accomplie. Babadi n’a pas pensé aux Mohéliens envoyant des vivres aux leurs vivant en Grande-Comore. Il n’a pensé qu’à lui et aux siens. Son poisson parti de Mohéli était tellement avarié, qu’il a fallu le jeter. Voilà ce qui arrive quand un pays est pris en otage par des fous furieux…

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 15 mai 2020.


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