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En public, un homme avoue avoir peur d’une femme!

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En public, un homme avoue avoir peur d’une femme!

Le Gouverneur Mohamed Ali Saïd a peur de la Première Dame

Par ARM

     Le fait est absolument authentique. Sur Radio France Internationale (RFI), Alain Amobé Mevegué animait son émission nocturne quand, tout à coup, il eut un Comorien au téléphone, et au micro, donc. Le Comorien lui apprit que les Comores venaient de se doter d’une grande association de lutte contre les violences conjugales. Un tantinet provocateur, Alain Amobé Mevegué lui dit alors que cela ne constituait aucune originalité, ni nouveauté, parce que dans tous les pays du monde ou presque, il y avait des associations luttant contre les violences conjugales. C’est alors que le Comorien, prenant son ton le plus corrosif et le plus décapant, lui lança que justement, originalité il y avait dans le cas de la fameuse association comorienne dans la mesure où elle devait protéger les hommes de leurs femmes, étant noté, selon lui, qu’aux Comores, les femmes battaient, malmenaient, torturaient et maltraitaient les hommes au vu et au su de tout le monde! Naturellement, cette belle réplique avait beaucoup fait rire, et elle pose la question de savoir si les hommes ont peur des femmes aux Comores. «Oui», dit Jean Fasquel, ancien Professeur au Lycée de Moroni et ancien Directeur de l’Enseignement sur l’île de Mayotte: «Les traits matriarcaux d’origine africaine contrebalancent efficacement aux Comores ce que l’Islam peut avoir de contraignant pour la condition féminine. Cela peut même aller, dans l’île de Mayotte, jusqu’à la toute-puissance politique des associations de femmes. Il ne fait pas bon s’opposer à un bataillon serré conduit par ces femmes de poids que sont les deux Zaïna, Zaïna M’déré et Zaïna Méresse ! Il est fréquent d’entendre les Comoriens, qui ne sont certes pas innocents, se plaindre du pouvoir absolu de leurs épouses. Le mari notoirement trop soumis est affublé par ses compagnons d’infortune du sobriquet de “Bonjour madame”, par une sorte d’exorcisme. La racine de cet état est le culte africain pour la mère»: Jean Fasquel: Mayotte, les Comores et la France, L’Harmattan, Paris, 1991, p. 71.

     Le même Jean Fasquel, avec une certaine dose de sadisme, rapporte le témoignage d’un lycéen comorien, qui dit: «La femme est propriétaire de tout dans la maison, même des moyens de subsistance, puisqu’elle préside à leur collecte dans le champ qui lui appartient. Le mari est obligé de respecter et de craindre sa femme, car sans elle il n’est rien. L’héritage va aux femmes. Dans son propre foyer, l’homme est l’éternel étranger, qui peut être expulsé à tout moment selon les caprices de sa belle-mère, ou l’humeur de son épouse. Elle peut le répudier, sinon en droit, du moins en fait, en invoquant devant le cadi la paresse, l’ivrognerie, le somnambulisme ou la stérilité, quand ce n’est pas l’impuissance! Il suffit qu’un soir en rentrant de la mosquée, le mari trouve ses valises dans le salon, pour qu’il comprenne que la femme l’a chassé…»: J. Fasquel: Mayotte, les Comores et la France, op. cit., p. 72.

     En tout cas, par les temps qui courent, un homme avoue publiquement qu’il a peur d’une femme, et ce n’est pas sa femme, et cet homme n’est autre que Mohamed Ali Saïd, le Gouverneur de Mohéli, qualifié par un journal des Pyrénées-Orientales de «dictateur africain peu fréquentable», celui que les Mohéliens ont surnommé «Djoudja», le monstre faisant son apparition pour tout bouffer sur Terre à la fin du monde. Il s’agit donc d’une créature malfaisante plus redoutable que les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse, Dieu nous en garde. Oui, le Gouverneur Mohamed Ali Saïd qui, au fond de lui-même sait qu’il n’aura pas un troisième mandat au Gouvernorat de Mohéli, a organisé dans la hâte une conférence de presse pour dire qu’il ne faut pas que les Mohéliens élisent la Première Dame à sa place, au Gouvernorat de Mohéli. En d’autres termes, il donne raison à un homme qu’il a beaucoup humilié en s’humiliant lui-même, le Vice-président Fouad Mohadji, qui a dit de lui un jour que Mohamed Ali Saïd était incapable d’avoir des relations normales avec un autre être humain et qu’«il est en conflit même avec les vêtements qu’il porte». La formule du Vice-président est assassine mais reflète la réalité sur un Mohamed Ali Saïd incapable d’avoir des relations humaines normales avec les autres, et qui n’a pas tardé à se brouiller avec le Président Ikililou Dhoinine, qui avait pourtant choisi de fermer un peu trop facilement les yeux sur ses frasques, vulgarités et scandales, qui font la honte des Mohéliens depuis le début de son premier mandat en 2007.

     Toujours est-il que, dès que le Gouverneur Mohamed Ali Saïd, l’homme aux 15 villas, apprit que la Première Dame allait faire sa déclaration de candidature le dimanche 22 novembre 2015 à la Salle multifonctionnelle de Fomboni, il perdit complètement les pédales, parlant aux animaux, saluant les arbres, se rendant aux cimetières pour une cérémonie de mysticisme au cours de laquelle il dialoguait avec les morts. On l’a vu sacrifier à la hâte un bœuf en face de l’hôpital de Fomboni, lors d’une grande séance de Badri pour que Dieu tue séance tenante le Docteur Abdoul-Anziz Hassanaly, qui avait dit à Mférédjini, haut-lieu des intrigues sociales et politiques à Fomboni, que le dictateur de Bonovo ne pouvait être candidat pour un troisième mandat au Gouvernorat de Mohéli. Cette fois, il s’est dit que comme le Docteur Abdoul-Anziz Hassanaly était toujours vivant, même après le Badri, il lui fallait procéder autrement. Il organisa dans la précipitation donc sa fameuse conférence de presse pour débiter insanités sur insanités, chose qu’il sait faire et bien faire. En réalité, sa conférence de presse n’avait qu’un seul but: dénigrer la Première Dame. Et pourquoi? Parce qu’il a peur d’elle. Mohamed Ali Saïd avoue en public qu’il a peur d’une femme, la Première Dame, sa concurrente lors des élections gubernatoriales de février et avril 2016. Parce que, s’il n’avait pas peur d’elle, il n’allait pas faire venir des journalistes de Moroni uniquement pour radoter en public. Ses radotages n’ont donc qu’une seule signification: la peur d’une concurrente qu’il juge capable de le chasser des hauts des collines de Bonovo, pour le ramener au bas de ces collines, là où il a aligné ses multiples villas en rangs d’oignon des plateaux de Madagascar.

     Et, misérabiliste jusqu’au bout des ongles et toute honte bue, le Gouverneur qui a détruit Mohéli ose prétendre qu’en fin de compte, c’est Mohéli qui lui est redevable, annonçant une dette de 200 millions de francs que l’île lui doit! Autrement dit, le kleptocrate le plus cupide des Comores, juste après Ahmed Sambi tout de même, demande le remboursement d’une «dette» imaginaire par une île qu’il a dépouillée, souillée, traitée plus bas que terre et spoliée de la manière la plus honteuse et la plus scandaleuse. Or, dès janvier 2013, un document rédigé par 61 personnalités de l’opposition mohélienne présentait le Gouverneur Mohamed Ali Saïd comme un dangereux et insatiable prédateur que rien ne satisfait, un homme ayant volé même les strings de l’île de Mohéli. Dans ce document, l’opposition mohélienne avait dénoncé une «logique de gouvernance autocratique et opaque, déjà expérimentée lors de son premier mandat de Président de l’île autonome de Mwali (de 2007 à 2010) et caractérisée par une gestion chaotique et une mainmise généralisée sur l’administration et les finances publiques de Mwali, en dehors du cadre légal et au mépris des procédures idoines, se transformant systématiquement en petit despote qui foule aux pieds les droits et la dignité de ses administrés». Il était noté sur le document en question que le Gouverneur «s’arroge le droit de manipuler les salaires des agents de l’État en exercice à Mwali, procédant à des ponctions et à des ajustements selon ses desiderata, en l’absence d’acte administratif justificatif donc de manière arbitraire».

     Et l’opposition mohélienne avait enfoncé le clou en accusant Mohamed Ali Saïd de «détention sans partage du monopole des marchés d’achat des véhicules administratifs de l’île», signalant qu’«il est de notoriété publique que M. Mohamed Ali Saïd, par l’entremise de Modjaco, est l’unique fournisseur de l’administration de Mwali en fournitures de bureau, en équipements informatiques et en moyens de transport (véhicules, motos, pièces détachées et toutes sortes d’accessoires). C’est lui qui décide toujours de la commande, l’exécute, en fait la livraison et ordonne le paiement. Ainsi des cartons de papier, des ordinateurs avec accessoires, des motos avec casques, etc. sont parfois livrés à des services qui n’en ont pas besoin, et les fausses factures sont monnaie courante. Les tarifs pratiqués sont souvent fantaisistes car exorbitants lorsque Modjaco est en position de monopole, mais parfois artificiellement trop bas quand rarement il y a de la concurrence, et naturellement personne n’est en mesure de vérifier si les quantités livrées correspondent à celles qui sont facturées».

     Alors, quand les Mohéliens apprennent que le Gouverneur se dit tellement pauvre qu’il est obligé de contracter une dette de 350 millions de francs comoriens pour faire fonctionner ses entreprises personnelles, ils sont obligés de dire: «Macha Allah!». «Gloire à Dieu!». En tout cas, l’homme de Bonovo pour encore quelques mois doit savoir que même quand on a peur d’une femme, on ne le dit pas en public. Ça fait rire les autres. Ça fait jaser. Ça donne matière à dauber. En organisant dans la hâte une conférence de presse pour dire qu’il avait peur de la Première Dame, Mohamed Ali Saïd vient de donner aux Mohéliens une nouvelle raison de jeter sur lui un regard oblique qui n’augure rien de bon en cette période d’élections, d’incertitudes électorales et de confusions.

     Et, dit ce partisan de la Première Dame à Paris, «le Gouverneur Mohamed Ali Saïd sait qu’il est en train de vivre ses derniers mois au Gouvernorat de Mohéli. Les Mohéliens ne veulent plus entendre parler de lui. La Première Dame est heureuse de savoir que le Gouverneur a peur d’elle, et nous attendons notre candidate pour une belle réunion à Paris ce samedi 28 novembre 2015 à 15 heures, parce que même nous qui vivons en France sommes concernés par le devenir de notre île et de notre pays. Nous devions nous voir le dimanche 29 novembre, mais la date du 28 novembre nous semble la mieux indiquée».

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 25 novembre 2015.


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