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Depuis 2015, Fahmi Saïd Ibrahim réclame la cohérence

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Depuis 2015, Fahmi Saïd Ibrahim réclame la cohérence

Vilénies des zigzags, transhumance et vagabondage politiques

Par ARM

     Certains politiciens comoriens sont des hermaphrodites. Ils se disent dans l’opposition le jour, mais soutiennent la dictature la nuit. Mouigni Bakara, fils de Saïd Soilihi, Saïd Larifou dit «L’Art-Fou», Djaafar Ahmed Saïd Hassani, pour ne citer que les plus emblématiques, en sont les chantres, disant une chose et son contraire, pour tromper le peuple. En mars 2015, en 24 heures, les Comoriens, définitivement dégoûtés, ont vu Mouigni Baraka, fils de Saïd Soilihi, être membre de son RDC, de l’UPDC et du Parti Juwa. Maître Fahmi Saïd Ibrahim avait fait une déclaration de 14 minutes et 4 secondes, le jeudi 2 avril 2015, pour critiquer les zigzags, transhumances, vagabondages, contorsions et mendicité politiques, et son discours, très pertinent, est d’une actualité brûlante: «Vous connaissez mon compagnonnage politique avec le Président Sambi, et vous savez que cela date d’il y a 7 ans, quand il allait libérer l’île d’Anjouan, qui était prise par des rebelles, qui étaient des séparatistes, qui ne voulaient pas que perdure l’unité des Comores. C’est à cette époque-là que j’ai connu le Président Sambi, qui était un grand patriote, qui aimait l’unité des îles Comores. C’est à cette époque que je l’ai connu, que je me suis rapproché de lui, que j’ai commencé à militer avec lui, pour mener plusieurs combats, entrant dans son gouvernement, nous accompagnant jusqu’aujourd’hui. Il a créé un parti politique, le Parti Juwa, un parti frère. Nous faisons du chemin ensemble».

     Maître Fahmi Saïd Ibrahim signale que l’hermaphrodisme politique fait dire au peuple: «“Tous ces politiciens sont des vrais menteurs. Ils viennent s’injurier et se calomnier, mais quand leurs intérêts sont en jeu, ils s’entendent et se mettent ensemble, ils rapprochent leurs chapeaux pour défendre leurs intérêts, pour se dire qu’ils doivent s’unir pour faire élire des Députés, qu’ils doivent s’unir afin de faire élire le Président de l’Assemblée, qu’ils doivent s’unir parce qu’ils ont un Président de l’Assemblée à envoyer quelque part”. Moi, je ne suis pas d’accord avec cette politique, et je ne veux pas la faire».

Réclamant de la cohérence, il précise: «Mais, je dis en même temps que nous autres Comoriens, nous devons croire que la conquête du pouvoir n’est pas une fin en soi. Avant de conquérir le pouvoir, nous devons avoir un programme, des idées forces que nous devons proposer pour que, en priant Dieu, les citoyens croient en nos idées, pour qu’ils nous accordent le pouvoir afin que nous puissions l’exercer».

     Maître Fahmi Saïd Ibrahim enfonce le clou: «Il faut que l’alliance entre les gens se fasse sur des idées forces, dans l’intérêt du pays, dans la perspective de développer notre pays, dans ce qu’on appelle des “valeurs et une vision d’ensemble” qui doivent être dans des sujets d’envergure, dans l’assainissement de nos finances publiques, dans des sujets en relation avec notre Justice, dans des sujets relatifs à nos infrastructures, dans la maîtrise de nos dépenses publiques. Nous voyons comment les fonds publics sont dépensés. Il faut une réflexion d’envergure sur des sujets aussi importants comme ceux-là, sur la maîtrise des dépenses publiques, sur la rationalisation de notre budget, pour perfectionner notre Justice».

     «Ce sont autant des sujets importants qui exigent de nous des solutions que nous devons proposer aux citoyens comoriens. Si nous ne le faisons pas et si nous restons dans des discussions de salon, nous verrons qui gagnera quoi, et je ne crois pas que nous envoyons ainsi un message positif aux Comoriens. Et aujourd’hui, j’ai peur de voir les Comoriens ne pas comprendre ma démarche. J’ai peur que, vu le score d’hier, demain ils en feront plus parce que les citoyens perdront la confiance qu’ils avaient placée en nous, en disant que la politique ne leur apporte rien. Et je crois qu’il n’y a pas une voie que nous ne devrons pas emprunter pour développer notre pays afin qu’il ressemble aux autres pays, en restaurant notre honneur, sans aller auprès des pays qui nous donnent de l’argent pour enrichir le pays. Mais, pour faire cela, nous devons croire aux Comores, nous devons nous faire confiance, et surtout nous devons faire des alliances sur la base d’idées que nous avons parce que nous voulons développer le pays, et non des alliances pour partager les postes. Donc, je suis triste et je prie Dieu pour que là où nous voulons aller, nous n’allions pas continuer à nous comporter de cette manière».

     Maître Fahmi Saïd Ibrahim rejette le mensonge et le mépris: «En même temps, je souhaiterais remercier les citoyens et leur dire qu’en politique, nous ne pouvons pas mentir et mépriser les gens». Il réaffirme sa relation politique avec le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi: «J’ai mené ma propre réflexion. Cependant, je ne peux pas tourner le dos au frère, le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Je ne peux pas tourner le dos à mon compagnonnage avec le Parti Juwa».

     Ayant toujours «peur de l’œil de l’Histoire», il enchaîne: «Les Comoriens diront: “Voilà les soudards, les soudards qu’ils veulent le pouvoir pour l’exercer mais ne sont pas sincères”. C’est pour ça que je dis que je crois en la politique». Il prêche l’unité et la cohérence: «Je refuse parce que je crois qu’aujourd’hui, nous devons être ensemble, nous unir, pour mener une réflexion sur le pays, pour définir des idées forces sur notre pays et le conduire là où nous voulons».

     Sa conclusion est de la meilleure eau: «J’espère que les échanges politiques seront basés sur une philosophie, sur des idées, sur le civisme. Ce sont des idées que les gens doivent comprendre, sans que les gens ne s’appesantissent sur des tiraillements sans utilité car, autrement nous ne donnons pas aux Comores la chance de se lever, de se mettre debout et de ressembler aux autres pays qui se développent aujourd’hui. Je vous remercie tous pour votre bonne volonté, je vous remercie pour votre patience. Je prie Dieu pour qu’il accorde Ses bienfaits à notre pays, par Sa volonté. Que la paix soit sur vous».

Quand on est honnête et objectif, on reconnaît que ce discours est absolument cohérent et honnête. Il est resté d’actualité. Si quelqu’un prétend le contraire, qu’il le dise haut et fort, et surtout en public. Oui, le discours de Maître Fahmi Saïd Ibrahim est resté d’une brûlante actualité, surtout à un moment où la classe politique comorienne a plongé le peuple dans le désespoir et le scepticisme. Le peuple comorien a cessé de croire en sa classe politique, et ne courbe l’échine devant les dirigeants que parce qu’il est l’auteur du proverbe qu’il partage avec les Arabes: «La main qu’on ne peut pas couper, on la baise».

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 31 mai 2022.


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