Communiqué du Mouvement du 17-Février

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Communiqué du Mouvement du 17-Février

Mouvement du 17-Février

pour la sauvegarde de les Accords de Fomboni

CE QUE VEUT MOHÉLI

      Le Mouvement du 17-Février souhaite la bienvenue à la délégation de la Commission de l’Union européenne en déplacement à Moroni, à la recherche d’une issue à la crise politico-institutionnelle que traverse notre pays. Il saisit cette occasion pour renouveler sa haute considération envers cette honorable institution qui a toujours su répondre à l’appel des Comores et des Comoriens, dans les moments difficiles, comme ce fut le cas, lors de la crise séparatiste des années 1990, dont l’origine avait des similitudes avec la crise actuelle.

Par la même occasion, le Mouvement du 17-Février réitère à nouveau la position de Mohéli sur la question nationale, qu’il a toujours exprimée à travers divers communiqués et auprès des délégations étrangères, qui ont toujours répondu aux appels de notre pays.

Mohéli réaffirme sans ambiguïté son attachement à l’Accord-cadre de Réconciliation nationale, tel qu’il a été signé le 17 février 2001 à Fomboni, sous la garantie morale de la communauté internationale : Union africaine (UA), Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Union européenne (UE), Afrique du Sud, etc.

Il est important de rappeler avec force que seuls les principes convenus d’un commun accord et constitutionnalisés sur l’Equilibre des Iles, l’Autonomie des Iles et la Présidence tournante entre les Iles ont établi un cadre consensuel accepté par les différentes entités insulaires et leurs populations respectives, lequel cadre consensuel a su retenir celles-ci en vue de poursuivre à nouveau un destin commun au sein d’un Nouvel Ensemble Comorien, dont la mise en vigueur avait consolidé la paix sociale, la stabilité politique et l’unité nationale retrouvées.

Au lieu de rendre pérenne cette expérience historique, le Président Azali Assoumani a décidément entrepris d’affaiblir les institutions démocratiques, de créer un État de non-Droit, afin de s’éterniser au pouvoir. Il provoque des accidents de parcours institutionnel, par des initiatives unilatérales sans adhésion du peuple, ni de ses représentants, en l’occurrence l’annonce d’élections anticipées, sans aucune légitimité, ni base légale, sans aucune garantie de sécurité, de transparence et de liberté d’expression du suffrage populaire. Après avoir apprivoisé la Commission électorale nationale indépendante (CÉNI), puis le juge électoral, il tente de neutraliser l’Assemblée nationale, laquelle lui résiste de façon héroïque.

Il va de soi que Mohéli n’est nullement disposée à valider cette démarche dictatoriale, qui remet en cause, les acquis politiques et démocratiques issus de l’Accord de Fomboni, ni à se priver de son droit inaliénable de minorité nationale, garanti par la Constitution du 23 décembre 2001.

La seule démarche dans laquelle Mohéli et sa population sont disposées à s’engager est celle qui vise à rétablir l’ordre constitutionnel – sans lequel il ne saurait y avoir de paix sociale, de stabilité politique, de cohésion nationale, ni de développement durable dans notre pays – et qui convaincrait le Président Azali Assoumani à s’inscrire dans l’alternance démocratique à travers le respect strict des institutions en place ainsi que du calendrier électoral de la présidence tournante ou du renouvellement des mandats du Président de l’Union et des Gouverneurs des Iles, tel que défini par la Constitution et la loi organique en vigueur.

Fait à Fomboni, le 12 décembre 2018

Le Mouvement du 17 février

www.lemohelien.com – Vendredi 14 décembre 2018.


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