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«Balayons vite devant les portes de notre Droit et Justice»

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«Balayons vite devant les portes de notre Droit et Justice»

Le cri du cœur et les confidences de Maître Fahmi Saïd Ibrahim

Par ARM

     On se souvient de l’autre, qui, le jour où, arrosé d’argent sale par le faussaire, bordelier et proxénète Ibrahim Ali Mzimba, il était chargé de m’insulter car j’avais invoqué mes échanges patriotiques et républicains avec Maître Fahmi Saïd Ibrahim. Naturellement, je revendique entièrement ces échanges patriotiques et républicains, et l’autre peut de nouveau revendiquer l’argent sale auprès de son commanditaire pour m’insulter encore, parce que Maître Fahmi Saïd Ibrahim m’a confié quelques réflexions sur le Droit et la Justice aux Comores. En raison de leur haute valeur pédagogique, juridique et institutionnelle, il ne serait pas superfétatoire de les partager avec ceux et celles qui se soucient de normalité en Droit et Justice aux Comores.

D’emblée, Maître Fahmi Saïd Ibrahim s’interroge: «Est-ce que le Comorien croit en la Justice de son pays? Je répondrais en disant que nous devons vite balayer devant la porte de notre Droit et de notre Justice. Il ne s’agirait pas de jeter l’anathème et la polémique, mais d’arroser les racines de l’arbre de notre Droit et de notre Justice, de façon responsable, sans haine, ni passion. Le citoyen comorien doit se réconcilier avec sa Justice. Pour ce faire, nous devons mener des actions concrètes pour que le Comorien qui se présente devant la Justice sache qu’il obtiendra gain de cause s’il a raison, comme l’exigent l’Islam et notre Droit positif. Même si le pouvoir spirituel n’interfère pas dans le domaine du pouvoir temporel, j’ai envie de citer la belle recommandation du Prophète à Khalid Ibn Al-Walid en 632: “Lorsque deux personnes se présentent devant toi, ne prononce jamais un jugement en faveur de l’une sans avoir tout d’abord entendu l’autreˮ. N’est-ce pas la quintessence même du principe du contradictoire, le cœur palpitant d’un bon fonctionnement de la Justice?».

Maître Fahmi Saïd Ibrahim enchaîne: «Je ne pointe aucun doigt accusateur sur un Avocat ou sur un magistrat. Je rappelle juste que les membres de ces deux professions qui se complètent font partie des piliers de la société. Notre mission est noble et très utile à toute la société. Notre mission est sacrée. Pour les Avocats, j’abonde dans le sens d’Éric Morain et Mathieu Rousselot, pour qui “Avocat sans conscience n’est que ruines et larmesˮ. La formule, séduisante, nous oblige, nous autres Avocats, à un devoir d’indépendance, d’honnêteté à toute épreuve, de désintéressement sincère, d’humanité, de diligence, de non-discrimination, d’éthique… Ces obligations pèsent aussi sur les magistrats. Alors, nous devons comprendre que l’obligation de balayer devant les portes du Droit et de la Justice incombe aux magistrats et aux Avocats, qui, compte tenu de leur responsabilité éthique auprès de la communauté nationale, ne peuvent être opposés que par de fausses querelles. Dépassons ces fausses querelles et attachons-nous à la réhabilitation du Droit et de la Justice dans notre pays».

Dès lors, Maître Fahmi Saïd Ibrahim estime que «ceux qui se mettent en retrait des enjeux du Droit et de la Justice des Comores actuelles se le reprocheront demain et affronteront le regard plein d’interrogations d’une société qui se dira trahie. Je ne veux pas avoir à baisser mon regard en affrontant, même aujourd’hui, celui de la société. Magistrats et Avocats sommes jugés par toute une société. Alors, nous devons savoir que ce regard nous poursuivra durant toute notre existence terrestre. Si nous ne prenons pas conscience immédiatement de ce qui est attendu de nous en tant que juristes, certains en tant qu’autorités judiciaires, nous autres Avocats en tant qu’auxiliaires de Justice, alors que les uns et les autres s’apprêtent à affronter l’œil de l’Histoire dont je parle souvent. L’œil de l’Histoire est impitoyable».

Existe-t-il une inexactitude, une contrevérité, un mensonge dans le plaidoyer de Maître Fahmi Saïd Ibrahim? Celui qui jettera la haine et l’aigreur à la rivière avant de se prononcer dira que ce discours «bon père de famille» est entièrement fondé, un discours responsable.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 26 juin 2022.


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