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Azali II ou le sosie plus narcissique d’Azali I

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Azali II ou le sosie plus narcissique d’Azali I

Un narcissique ignorant fier de son ignorance

Par ARM

  «Quand le bonheur égoïste est le seul but de la vie, la vie est bientôt sans but», dixit Romain Rolland. Ceci est d’autant plus vrai qu’à la lecture de la dernière interview du «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani Baba à La Gazette des Comores, le lecteur constate que non seulement le pâtissier de Beït-Salam a du mal à exprimer des idées, qu’il n’a d’ailleurs pas, même dans son français «mafouriapa» («fruits de l’arbre à pain») mais, qu’en plus et surtout, on mesure combien il ne sait que polémiquer, comme si un journaliste relativement «indépendant» après des mois d’obséquiosité dégoulinant de servilité est une adversité, par définition. Le dictateur inculte de Beït-Salam a ainsi balayé avec agressivité les questions pour qu’on ne décèle les faiblesses qu’il s’efforce de masquer. Le pauvre chéri. Résultat: ses réponses ressemblent aux arguties de l’homme de la rue, au point que le journal signale quelques nécessaires correctifs pour s’en démarquer.

  Sur le fond et concernant Telma, il dit que les nouveaux gouvernants «ne sont pas des idiots». Depuis le temps d’Ikililou Dhoinine, les idiots de Beït-Salam passent leur temps à dire qu’ils ne sont pas des idiots. Et s’ils laissaient les Comoriens en décider? En plus, à sa façon stupide d’agir, Oumara Mgomri son homme-lige renommé Directeur général de Comores Télécom, n’a fait que prouver l’inverse, aux yeux du monde entier. Tel est justement l’effet du nombrilisme à la base de moult comportements égoïstes et compétitivement agressifs. Or, ce nombrilisme imprègne bon nombre de décisions du pouvoir actuel, issu d’une usurpation indécente, contrairement à son prédécesseur qui, parfois, endossait même l’habit de «l’imbécile heureux» pour ne pas soulever des vagues et pour laisser l’entourage assumer les conséquences de ses incohérences et errances.

  Ainsi, le «saigneur» Azali Assoumani Baba II semble-t-il être guidé par la volonté d’entraîner ses écuries vers une surévaluation collective incarnée par son Idaroussi Hamadi, secrétaire général du gouvernement et son neveu, surnommé «Tonton-m’a-dit», et l’héritier du trône, Sa Grandissime Seigneurie, Monsieur le Grand Vizir en charge de Dieu, du Prophète, du Paradis, des Gènes, de la Généalogie et de la Génétique. Dans son ego régulièrement trempé et en bon élève de son maître enturbanné, ce dernier ne saurait imaginer une journée sans une image ou un propos le concernant sur les réseaux sociaux. C’est d’un pathétique… Et, pour conforter l’image mensongère qu’il se fabrique d’«homme actif» (alors que l’arrogant secrétaire général du gouvernement l’a gratifié d’un 0,0/20 à l’évaluation du gouvernement), il se doit de faire parler de lui, quitte à mettre des milliers de jeunes sur le carreau, oubliant qu’il a contribué à leur «enseigner» du «Droit» qu’il ne maîtrise point lui-même (depuis quand on enseigne à l’Université avec un simple DEUG, même en s’inventant des diplômes imaginaires suscitant le mépris de tous les Comoriens?).

  Avec ce même état d’esprit, il multiplie les rapts et séquestrations dans les tribunaux et dans les prisons de gens à placer en «détention provisoire», sachant que la «Justice» finira par les libérer sans autre forme de procès. Mais, son ego se trouve ainsi gonflé par l’humiliation d’autrui. Pour exister, il doit humilier autrui. La psychologie du comportement souligne qu’un tel narcissisme entraîne la tricherie pour être admiré, en croyant montrer sa supériorité aux autres et, peu importe l’impact de telles actions sur la vie d’autrui ainsi livrée à la vox populi et parfois aux chiens, comme avait dit François Mitterrand à la mort de Pierre Bérégovoy.

  Ce faisant et d’une manière générale, le vieux nouveau pouvoir s’emploie dans une sorte de «jeu à somme nulle» avec des prétendus gains proportionnels à ce qu’il estime être les pertes du camp perçu comme étant une dangereuse adversité. Pourtant, jusqu’ici, l’opposition, qui se cherche, ne fait qu’accompagner les murmures des frustrations et des désillusions populaires. Qu’adviendrait-il lorsqu’elle s’affichera en rangs combatifs? En cas de «révolution», celle-ci finit par sombrer dans une «complotite», au point d’avaler ses propres enfants, et l’héritier du trône en saura quelque chose, en temps voulu. Actuellement, on parle beaucoup d’un prétendu avocat de profession mais sans le moindre diplôme authentique qui ne supporte même plus qu’une radio locale (Hayba FM) puisse tendre ses micros à un discours oppositionnel. Ha!

  En attendant, pour conserver et développer l’image qu’il se fait de lui-même (totalement en déconnexion de l’état réel de l’opinion) le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani Baba II ne fait que perdre un temps précieux au pays. Et, pour réaliser le changement promis, par une opération du Saint-Esprit, il a repris les mêmes, afin de démontrer que le putschiste Azali Assoumani Baba I avait une vision mais que le peuple qui l’a hué et conspué ne comprenait rien à rien. L’«Émergence» semble devenir le mot magique pour se persuader soi-même d’avoir un but. Encore une fois, c’est l’inverse qui se produit sur le terrain au regard du peuple qui mesure son quotidien toujours précaire et qui risque de s’engluer davantage. En 6 mois, le minimum de sympathie électoraliste à minima fondée sur un faux a priori d’expérience s’est évanoui, y compris auprès des partenaires au développement, bilatéraux et multilatéraux, à qui le sinistre «Tonton-m’a-dit» a demandé de réévaluer en hausse la programmation et surtout se soumettre aux desiderata de Beït-Salam, indépendamment de toute procédure. Quel idiot!

  Il lui reste à projeter ce nombrilisme ambiant par-delà la fumée du Karthala pour ramener (dans la même interview à La Gazette des Comores) près d’un demi-siècle de coopération entre les deux pays à une «affaire d’amitié entre lui-même et l’immense Chine», pissant sur le magnifique travail effectué sous Ali Soilihi (1975-1978) par l’excellent Mohamed Toihir dit Kéké et le truculent et éblouissant Salim Hadji Himidi. Le Grand Timonier doit se retourner dans sa tombe de marbre devant un tel élan narcissique et fou guidé par l’ignorance et l’inculture! Ce qui n’empêchera pas le soudard inculte de Beït-Salam de prétendre pouvoir, à lui seul, changer la position de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à propos de la candidature de l’Arabie Saoudite. Espérons qu’après avoir essayé d’éliminer la Commission de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC) par un décret placé au-dessus d’une loi (pauvre pyramide de Hans Kelsen!) et rejeté l’appui de la Banque africaine de Développement (BAD) à la gouvernance financière, ces deux pays vont le gratifier de quoi assurer une «émergence» économique en 5 ans, là où les mieux outillés consacrent une trentaine d’années. Cela s’appelle l’idiotie d’un idiot faisant de l’idiotie d’un idiot…

  Passons donc sur les incapacités des équipes en place à traduire en réalisations et en modèles organisationnels les objectifs proclamés, plutôt occupés par les foires d’empoignes entre clans égocentriques. Retenons qu’en politique, le nombrilisme fut souvent et historiquement porté par de gens comme Adolf Hitler, Benito Mussolini, Joseph Vissarionovitch Djougachvili Staline et même, quelque part, Napoléon Bonaparte et d’autres, physiquement pas toujours gâtés et complexes, aux origines mal assumées, ayant des choses à cacher ou à faire oublier, enclins au putsch et au culte de la personnalité. Au fait, comment va le fugitif international Hamada Madi Boléro, vu et revu dans les rues de Paris ces derniers temps, en vagabondage?

  Le «pouvoiriste» Azali Assoumani Baba II en Imam Azali? Fort bien. Mais, il y a des raccourcis de l’Histoire qui finissent toujours par se retourner contre ceux qui les empruntent si allègrement! Dans une pièce célèbre d’Alfred de Musset, un personnage de premier plan conclut ainsi: «Le vice a été pour moi un vêtement, maintenant il est collé à ma peau». Cela pour dire jusqu’où on peut se laisser piéger par le rôle qu’on se donne afin de se convaincre d’une image hors du réel. Satan n’est jamais bien loin de tout dirigeant gonflé d’orgueil, et Narcisse s’est noyé à la recherche de sa propre image insaisissable et fatalement trompeuse.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 6 décembre 2016.


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