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Azali Assoumani face à Mouigni Abdallah, frère d’Apache

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Azali Assoumani face à Mouigni Abdallah, frère d’Apache

Mouigni Abdallah, grand notable, mauvaise conscience du tueur

Par ARM

      «Excellence Monsieur le Président. La population est venue nombreuse vous accueillir ce matin et vous témoigner sa solidarité ainsi qu’à l’action de votre gouvernement. Nous sommes aussi ici pour rappeler à ceux qui l’auraient oublié qu’on n’impose jamais des décisions et des actions au Président de la République. On peut, s’il le veut, lui donner des conseils, sinon ça ne servirait à rien de l’élire. Nous autres savons que vous ferez ce que nous croyions bon pour le pays, et lorsque nous avons constaté que vous faites mieux que ceux qui étaient là avant vous, nous avons décidé, avec notre conscience, de vous soutenir. Pourquoi ceux qui étaient montés sur le cocotier mais qui n’ont rien récolté ne veulent pas laisser tranquille celui qui récolte quelque chose, au lieu de lui lancer des pierres et des cailloux? Que veulent ces gens qui n’ont aucune honte de leurs actes indignes?».

      Ces paroles sont de Mzé Mouigni Abdallah. Elles avaient été prononcées le lundi 30 juin 2014, à l’Aéroport international de Hahaya, en présence d’Ikililou Dhoinine, de retour d’un voyage officiel à Malabo, Guinée Équatoriale. Elles ont été prononcées à la suite de la réunion qui avait eu lieu le samedi 28 mai 2014, à Mitsamiouli, pour «bannir» Ikililou Dhoinine partout en Grande-Comore et devant tous les Grands-Comoriens. Le chef des Mohéliens de Bête-Salam venait de refuser de limoger le Directeur de son Cabinet en charge de la Défense, le fugitif international polygame Hamada Madi Boléro. Ce dernier était poursuivi d’un long cri de haine par une partie de la notabilité de la Grande-Comore parce qu’il avait dit qu’il ne fallait pas tout ramener à l’insularité car ceci obligerait à dire que c’est le Grand-Comorien Saïd Mohamed Cheikh qui a fait fuir Mayotte et que c’est le Grand-Comorien Ali Soilihi qui avait été le premier putschiste aux Comores.

      Ces paroles avaient été considérées comme un casus belli par une partie de la notabilité de la Grande-Comore qui, dans sa réunion du samedi 28 mai 2014, à Mitsamiouli, avait décrété qu’aucun Grand-Comorien ne devait être vu aux côtés d’Ikililou Dhoinine et que ce dernier était «banni» de tout événement public ou privé en Grande-Comore. Il fallait trouver une voix plus puissante que celle des notables réunis à Mitsamiouli pour leur dire qu’ils n’étaient pas la Grande-Comore. Comme par hasard, les «conférenciers» de Mitsamiouli sont aujourd’hui les animateurs du prétendu Mouvement du 11-Août. Cette voix qui porte a été celle de Mzé Mouigni Abdallah (Première photo), de Foumbouni, le grand notable qu’on ne présente plus, et qui se trouve être le grand frère d’Ahmed Abdallah dit Apache, l’officier de l’Armée comorienne que le danseur de «Bumping» de rue Azali Assoumani a froidement, lâchement et sadiquement assassiné après l’échec de la tentative du coup d’État du 26 septembre 1992, dont il était pourtant partie prenante, avant de se retourner contre ses compagnons d’armes.

À cet égard, Jean-Claude Sanchez, l’un des mercenaires employés par Robert «Bob» Denard lors du putsch du 28 septembre 1995 contre Saïd Mohamed Djohar, dépeint le soliste Azali Assoumani en ces termes mortels: «Le bruit courut que la résistance était menée par le colonel Azali Assoumani, le chef de l’armée comorienne, qui s’était signalé par le passé par sa brutalité et son sadisme à l’égard des opposants; bruit infondé, comme nous le saurons plus tard», et «le lieutenant Éric I. avait été averti de la situation vers 5 heures 30 déjà. Il s’était immédiatement rendu chez le colonel Kister, conseiller en sécurité du président Djohar, où il trouva le colonel Azali qui était venu s’y réfugier après s’être enfui de chez lui en slip. Il le récupéra pour se rendre à Radio Comores. Ils étaient au premier étage avec quelques employés, depuis cinq minutes à peine quand ils virent arriver le capitaine Soilihi de l’armée comorienne avec un groupe de soldats. Le lieutenant I. descendit les accueillir, puis remonta à l’étage. Le colonel Azali avait disparu, enfui une nouvelle fois en sautant d’une fenêtre pour aller se cacher toute la journée chez un coopérant. Quel courage!»: Jean-Claude Sanchez: La dernière épopée de Bob Denard. Septembre 1995, Pygmalion (Flammarion), Paris, 2010, pp. 130 et 131.

Comme Dieu est le plus grand, quand Mzé Mouigni Abdallah prononçait son discours, le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani était présent, en compagnie de son pote le Mufti. À l’époque, le Sultan Tibé assis sur le siège du Hambou mendiait le soutien frauduleux des Mohéliens de Bête-Salam pour retourner au Palais présidentiel par des procédés anticonstitutionnels et ignobles en 2016.

      Aujourd’hui, après avoir récupéré les assises de la haine et du mépris, le «ventriote» Azali Assoumani a décidé de rouvrir le dossier judiciaire du Lieutenant-colonel Combo Ayouba, assassiné le 13 juin 2010, et sur lequel le Général Salimou Mohamed Amiri et ses coaccusés ont été entièrement blanchis le 2 novembre 2012. Le «concubinocrate» Azali Assoumani a cru qu’il allait pouvoir procéder à un solde de tout compte avec la ville de Foumbouni et la région du Mbadjini en faisant de Bellou le Directeur de son Cabinet chargé de la Défense et de Saïd Larifou son thuriféraire dithyrambique, son applaudisseur obséquieux, son laudateur servile et son perroquet flatteur et «émergent».

Dans l’affaire, il y a la famille d’Ahmed Abdallah dit Apache, et quand on parle de cette noble famille, on voit directement et en premier lieu la majesté et la noblesse de Mzé Mouigni Abdallah. Depuis que la galaxie mendiante du dictateur de Moroni a commencé à parler de la réouverture du dossier de Combo Ayouba, les Foumbouniens et les autres Mbadjiniens ont compris qu’ils ne pourraient jamais compter sur la mémoire très sélective et très courte de Saïd Larifou, chantre attitré de son maître, le danseur de «Bumping» de rue Azali Assoumani, pour tout ce qui touche «l’émergente émergente du pays émergent» et la suppression de la présidence tournante. Or, l’évocation du dossier de Combo Ayouba a réveillé de tristes souvenirs au sein de la famille d’Apache et chez les défenseurs des droits de l’homme.

Qu’on se le dise! Chaque fois que l’assassin Azali Assoumani voit Mzé Mouigni Abdallah et un autre membre de sa noble famille, il est obligé de penser à Apache, qu’il a froidement et sadiquement tué. Il fait tout pour éviter le regard du grand notable. Aujourd’hui donc, à un moment où l’on parle aux Comoriens de la prochaine réouverture du dossier de Combo Ayouba, il ne faut pas commettre l’erreur de croire et de dire que le dossier d’Apache est une affaire de famille; c’est une affaire nationale. Le réveil doit commencer à Foumbouni et dans le Mbadjini avant de prendre son envol national par la suite. Les autres Comoriens ne feront rien tant qu’ils ne verront pas qu’une mobilisation a commencé à Foumbouni et dans le reste du Mbadjini. Que va faire alors le Sultan Hachim Saïd Hassane, devenu très taiseux ces derniers temps?

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 16 août 2017.


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