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Azali Assoumani et Jean-Marc Heintz causent la mort

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Azali Assoumani et Jean-Marc Heintz causent la mort

Leur crime s’est soldé par 15 morts entre Chindini et Hoani

Par ARM

      Je suis le fils d’un «porté disparu». Je suis le fils d’un «porté disparu» depuis le 27 juillet 1996. Le naufrage n’a pas eu lieu entre Anjouan et Mayotte, dans un kwassa-kwassa, mais entre Mohéli et Fomboni, donc entre la Grande-Comore et Mohéli, dans une vedette normale. Depuis 21 ans et un mois, mon père n’est pas «mort»; non, non. Il est juste «porté disparu». C’est comme si compagnons de mort et lui-même vont apparaître un beau jour. Et voilà que le dimanche 27 août 2007, on refait le sale coup au peuple comorien: 3 morts et 12 «portés disparus». Pour avoir vécu cette horrible expérience, je peux certifier que la douleur de la famille du «porté disparu» est plus dégueulasse et insupportable que celle de la famille d’un mort. Quand on a un parent «porté disparu», on sait qu’il est mort, mais quelque part, dans un recoin très éloigné du cerveau, on fait tout pour essayer de conserver une petite lueur d’espoir. Cette petite lueur d’espoir est faite de poison. C’est un poison. C’est bien Virgile (70-19) qui, dans L’Énéide, a écrit: «Una salus victus nullam sperare salutem»: «Le seul espoir du condamné est de n’espérer nul salut». Donner de l’espoir de ressuscitation du mort à sa famille est un crime.

Depuis le naufrage du 27 juillet 1996, des naufrages, il y en a eu. Des morts et des «portés disparus», il y en a eu. Hélas! Oui, hélas! Une fois, il y a eu négligence, et mon ami Boinariziki, le grand musicien bien connu, avait composé une chanson dans laquelle il disait: «Si j’avais un enfant parmi les disparus, les choses n’auraient jamais pu s’arranger dans la paix». Justement, mon autre ami, Housseine Badjo, choriste du même Boinariziki et chanteur de l’orchestre Safinati Salama, m’a remis un enregistrement de son groupe musical, celui dans lequel Abdallah Saïd Sarouma, aujourd’hui ministre des Transports, jouait à la guitare dans les années 1970-1980. Dans cet enregistrement, il y a une chanson: «Ouno Mouhima», «Ceci est une urgence».

Cette chanson parle des crimes qui conduisent aux naufrages. On y retrouve les paroles suivantes: «Le voyage en mer est devenu un danger pour les hommes. Vous, les dirigeants, êtes responsables des drames qui se produisent. La date du 27-Juillet [1996] est gravée dans les mémoires chez nous. Des enfants, des adultes et des jeunes ont tous été emportés par les eaux. Vous, les responsables des agences de voyages, contrôlez le nombre de passagers dont vous organisez le voyage. Vous, les agents de l’Immigration qui opérez dans les ports, soyez vigilants et cessez d’être corrompus. Vous, les passagers, n’acceptez plus qu’on vous mente. Vous, les matelots, arrêtez la corruption. Vous, les matelots, assumez la responsabilité des passagers en surplus que vous cachez dans les cales». Suivent le nom de 7 navires ayant entraîné leurs passagers dans les abysses. Celui du Soubira manque.

L’origine de la mort en mer se retrouve dans les paroles de la chanson. Cette fois-ci, l’État est entièrement responsable, et en la matière, l’État est incarné par le «concubinocrate» Azali Assoumani Boinaheri et son proconsul Jean-Marc Heintz, les deux assassins du 27 août 2017. Ce sont eux les responsables des 15 morts et du deuil qui étreint les familles des morts. Ce sont eux qui ont tué les compagnies aériennes et qui poussent les Comoriens à embarquer dans des coquilles d’arachide flottantes, entraînant les Comoriens vers la mort. Le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani Boinaheri et son colon Jean-Marc Heintz sont les tueurs du 27 août 2017. On nous dit que les autorités avaient recommandé à l’embarcation de la mort de ne pas prendre la mer. Recommander ne suffit pas; il aurait fallu interdire par la force physique, et cela n’a pas été fait. Donc, ce sont ceux qui ont tué. Il y a crime par négligence, et la négligence est vectrice de responsabilité aussi bien sur le plan civil que sur le plan pénal.

Comme par hasard, cette mort a frappé quelques heures après les folles paroles du fou maudit Moustadroine Abdou appelant à chasser vers Mayotte et par les embarcations de la mort ceux qui ne sont pas d’accord avec la politique folle d’un «gouvernement» fou. Pendant ce temps, le dictateur de Mitsoudjé et son Mufti défroqué de Mitsoudjé sont partis se moquer de Dieu aux Lieux Saints de l’Islam, prétendument pour le pèlerinage. Depuis quand fait-on le pèlerinage en laissant les problèmes et la mort derrière soi? Le «ventriote» Azali Assoumani Boinaheri tente de se donner bonne conscience en disant que son tourisme en Arabie Saoudite est entièrement financé par ce dernier pays. Et alors?

En attendant, les Mohéliens ont enterré leurs morts, et ne se font guère d’illusions sur la «ressuscitation» des «portés disparus». Lazare avait ressuscité à la demande de Jésus-Christ, mais qui va faire ressusciter les morts de Mohéli? Il est vrai que le 25 août 2017, le tyran du Hambou a viré son copain proconsul et l’a remplacé par Mohamed Chanfi Ahmad, mais les mauvaises odeurs laissées derrière par le colon «qui a fait le grand mariage à la Grande-Comore» continuent leur œuvre de mort.

Voilà où conduisent l’irresponsabilité criminelle et l’incompétence criminelle à la tête d’un État livré à des fous maudits. Donc, non seulement la nomination de Jean-Marc Heintz avait été irréfléchie et criminelle, mais en plus, son remplacement est intervenu très tardivement et relève également du crime. Les morts du 27 août 2017 sont ses morts.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 28 août 2017.


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