• Home
  • /
  • actualite
  • /
  • Au secours! Ils mendient «leur» gouvernement d’union

Au secours! Ils mendient «leur» gouvernement d’union

Partagez sur

Au secours! Ils mendient «leur» gouvernement d’union

Les vaincus gesticulent et chialent pour être nommés ministres

Par ARM

  On ne les a jamais vus ensemble comme ça. Pourtant, ils ont décidé de s’unir, le temps d’une contestation électorale, mais de ne s’unir que dans le mal, que pour tenter de faire le mal. Comme toujours. Et ce qui fait rire dans l’affaire, c’est que ces gens qui se font la bise sur les deux joues aujourd’hui sont connus pour se détester et se mépriser en privé. Mais, bon, faute de pouvoir s’unir pour faire du bien, ils se trouvèrent des points communs pour faire le mal dans les attroupements de circonstance, pour se couvrir de ridicule, inventer des histoires de «fraudes électorales» qu’ils remplissent de leurs propres méchancetés. Comme disait l’autre, quand il parlait d’une certaine opposition, «ils ne se réunissent que pour remuer les poubelles». Parmi ces gens-là, il y a Ibrahima Hissani Mfoihaya (Photo).

  En janvier 2016, les Comoriens étaient très émus en découvrant que leur ancien ministre Ibrahima Hissani Mfoihaya, tout droit sorti d’un sarcophage politique découvert quelque part sous une pyramide de l’Antiquité enfouie sous les laves du volcan Karthala n’avait même pas de quoi payer sa caution pour être candidat à l’élection présidentielle, qu’il avait dû contracter un emprunt chez un particulier pour aller gaspiller de l’argent qui lui aurait servi à faire des choses autrement plus utiles que des vantardises de rue et de souk. Son chèque en bois de 7.000 euros a failli lui coûter bon. Quand l’affaire devint de notoriété publique, et quand il s’avéra que celui qui avait mis à sa disposition l’argent de la fameuse caution allait le faire jeter en prison, en menaçant de le couvrir de ridicule, il s’empressa de déshabiller Hadj Moussa pour habiller Moussa Hadj. Mais, le mal était déjà fait parce que le scandale est déjà dans la rue. Or, aujourd’hui, alors qu’il a été terrassé politiquement lors du premier tour de l’élection présidentielle – si tant est qu’il était politiquement débout avant –, il croit pouvoir ressusciter en politique en faisant parvenir au Président Ikililou Dhoinine une lettre infantile pleines de menaces infantiles, une lettre aujourd’hui entre les mains de la Police. Cette bêtise n’est pas sans rappeler qu’un jour de février 2009, alors qu’une délégation de 25 Comoriens était reçue à l’Élysée, le même Ibrahima Hissani Mfoihaya n’avait même pas attendu que la parole de bienvenue soit prononcée par l’hôte du jour, et il s’était mis à parler avant le maître des céans. Ceux qui connaissent les usages et le savoir-vivre étaient pliés de honte…

  En réalité, Ibrahima Hissani Mfoihaya fait partie d’une «conspiration alimentaire», celle des vaincus du premier tour de l’élection présidentielle bien décidés à exister politiquement pour des raisons alimentaires, après leur mort politique. Comme on sait, des mois avant d’avoir perdu l’élection présidentielle du dimanche 21 février 2016, et comme ils savaient qu’ils allaient perdre le scrutin présidentiel dès le premier tour, ces gens-là s’étaient mis à réclamer tout un tas de choses impossibles dans l’unique but de pouvoir survivre à leur échec déjà prévisible: «Assises nationales», bilan sur les quarante années d’indépendance, gouvernement d’union nationale, relecture et réinterprétation des dispositions constitutionnelles relatives à la présidence tournante… Et on se posera de nombreuses questions sur l’agitation frénétique d’un candidat qui n’a même pas fait 1.000 voix et qui descend dans la rue pour faire parler de lui, prétendument en contestant les résultats d’une élection présidentielle qu’il ne pouvait gagner. Même on lui accordait 10.000 voix de plus, il irait où? Voyons! Zéro + zéro = zéro.

  Soyons sérieux! La contestation est toujours agréable, mais des fois, on gagne à adopter un profil bas après un échec électoral. C’est ce que n’a pas encore compris Mohamed Daoudou dit Kiki qui, dans sa fureur de devenir prématurément Président de la République, a tout fait pour ignorer qu’on ne se lance pas comme ça dans ce genre de projets politiques, et qu’il faut commencer d’abord par asseoir sa crédibilité auprès de la population. A-t-il cette crédibilité? Si tel était le cas, ça se serait su. Et on en aurait vu les résultats aux urnes. Pour avoir ignoré un principe politique aussi élémentaire, le voilà en train de se faire hara-kiri chaque jour, après avoir perdu tout contrôle sur sa créature politique qu’est le grand boxeur-catcheur Mouigni Baraka Saïd Soilihi, qui se pique, lui aussi, qu’il peut devenir Président de la République et être un bon chef d’État. Dieu reconnaîtra les Siens…

  Seulement, dans sa volonté de foutre le souk au pays, le même Mohamed Daoudou a été pris la main dans le sac de farine, en train de vouloir rouler dans la farine les habitants de l’hinterland de la Grande-Comore, en essayant de les entraîner dans une sale histoire d’«île morte», alors qu’à Moroni où il est Maire, il n’a même pas pu mobiliser la population pour sa petite histoire d’«île morte». Ce qui lui vaut la haine des jeunes de Moroni, qui ne veulent pas d’un Maire qui fait l’école buissonnière, mais d’un Maire qui s’occupe des vrais problèmes de la population. Ce qui lui a valu un sévère rappel à l’ordre par Daroussi Allaoui, nouveau Directeur du Cabinet du Président chargé de la Défense. D’ailleurs, à la Télévision comorienne, Daroussi Allaoui, qui n’a pas la discrétion médiatique de Hamada Madi Boléro et n’aime pas s’entourer d’un luxe de précautions oratoires, avait tapé des poings sur la table: les Comoriens ne vont pas gaspiller de l’argent pour recompter les mêmes bulletins de vote, alors que tout le monde sait que 1+1=2, et ceux qui pensent que l’État va mettre en place un gouvernement d’union nationale se trompent lourdement. Il n’y aura ni l’un, ni l’autre. Ceux qui ont perdu ont perdu. Et ceux qui devaient gagner ont gagné. Il y a gouvernement d’union nationale quand il y a une grave crise politique, que personne ne voit aujourd’hui aux Comores. Pas de crise politique, pas de gouvernement d’union nationale. Et les vaches seront mieux gardées.

  Et puis, aujourd’hui, chacun vient se présenter devant la population pour dire que c’est lui qui a les vrais résultats des élections, en exhibant des feuillets sortis d’on ne sait où, établis par on ne sait qui. Franchement, les Comoriens s’en moquent. Ceux qui devaient gagner ont gagné et ceux qui devaient perdre ont perdu, et personne ne se hasardera à demander comme un dû provenant de l’héritage légué par un oncle maternel un gouvernement d’union nationale non inscrit sur la Constitution. Un gouvernement d’union nationale pour quoi faire? Que ceux qui veulent entrer au gouvernement fassent en sorte que les Comoriens les prennent au sérieux et les élisent. Des politiciens sérieux ne demanderaient pas à entrer dans un gouvernement qu’ils dénigrent matin, midi et soir. Et c’est là la grande contradiction de ces gens déboussolés qui se comportent aujourd’hui en branquignols et en paltoquets. Ils veulent entrer au gouvernement parce qu’ils ont compris qu’ils vont passer des années à attendre dans l’antichambre du pouvoir sans réel espoir d’y entrer. Quand je serai élu Président des Comores en 2026, je verrai ce qu’il faudra faire d’eux. Qu’ils attendent donc.

Par ARM

Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – mercredi 2 mars 2016.


Partagez sur

One Comment

  • moufid

    mars 2, 2016 at 9:31

    Bonjour ARM,
    une chose qui me casse la tête depuis hier, une histoire de deux recours l’un demandant l’annulation et l’autre le recomptage: en fait, c’est quoi qui peut être visé?
    On annule mais on recompte quand même ou bien on recompte puis on annule tout de même?
    —————–
    Bonjour, Moufid,
    Nos spécialistes en recours veulent dire qu’il y a eu «fraudes électorales», qu’il faut recompter, dans le secret espoir d’une voix mal comptée pour demander l’annulation des résultats et l’attribution à leur auguste personne d’une hypothétique victoire. En réalité, le coq qu’on égorge ne tombe jamais par terre avant d’avoir fait quelques pas, dans l’agonie.
    Cordialement,
    ARM

    Répondre

Laisser un commentaire

Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.