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Assoumani Azali et la calculette de la «Ripoux-blique»

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Assoumani Azali et la calculette de la «Ripoux-blique»

Son siphonage de l’argent du peuple, un vrai deuil national

Par ARM

     Pour des raisons de sérieux et de crédibilité, il est temps de tenir compte du fameux discours prononcé lors de l’élection présidentielle truquée à outrance de 2002, discours du Prince Saïd Ali Kemal, et écrire le nom du dictateur de Mitsoudjé dans l’ordre normal et non dans celui dicté par ses marabouts et sorciers, qui ont recommandé la volontaire confusion du nom et du prénom dans le seul but de fuir «maraboutage», envoûtement et «zyeutage». Ali Baba n’est plus Azali Assoumani Boinaheri, mais le «pouvoiriste» polygame Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». Au diable ses superstitions! Ce retour dans l’ordre normal du prénom et nom est vraiment nécessaire, surtout à un moment où la calculette de la «Ripoux-blique» est devenue folle du fait des agissements honteux du tyran de village qui se terre à Bête-Salam.

Commençons par le commencement. Mouigni Baraka Saïd Soilihi a donné publiquement raison aux enseignants en grève pour une revendication salariale. Les agents de l’Aéroport de Ouani ont menacé de fermer boutique en raison du cumul des arriérés de salaires. Et de toute façon à Anjouan, le salaire des agents de la Fonction publique est devenu une monnaie de chantage au regard des assises de la haine et du mépris. À la Grande-Comore, des enseignants et des Directeurs d’écoles n’ont pas perçu le salaire de décembre 2017, avant d’apprendre qu’ils étaient rayés des listes d’une Fonction publique qui ne jure que par et pour «l’assainissement des finances», en ayant à sa tête l’ex-Directeur général des Impôts qui avait lui-même et sous le sein et biberon de sa marraine Ambari Darouèche incendié ses bureaux lors de la première kleptocratie du kleptocrate Assoumani Azali Boinaheri (1999-2006)! Ha!

On peut voir facilement comment on s’approprie et dilapide les deniers publics. Prenons le cas d’Assoumani Azali Boinaheri. Mouigni Baraka Saïd Soilihi parle de 80 millions de francs comoriens (160.000 euros) par voyage du dictateur de Mitsoudjé à l’étranger. Ne soyons pas vindicatifs. Allons! Avec des billets en 1ère classe pour Monsieur et Madame et 3.000 euros (1,5 million de francs comoriens) d’indemnités par jour passé inutilement à l’étranger, cela fait 50.000 euros (25 millions de francs comoriens) par semaine de voyage à l’étranger, la moyenne pour chaque déplacement. Et si on rajoute les 15 courtisans et courtisanes (au minimum) du harem qui les accompagnent à chaque sortie, on atteint un minimum de 100.000 euros (50 millions de francs comoriens).

Et, toute honte bue, ces gens-là se plaignent, accusant les citoyens de chiens aboyant pendant que la caravane passe. Bon! Contentons de notre petite calculette. En moins de 20 mois d’exercice, il y a eu une vingtaine de voyages au moins. Soit 100.000 X 20 = 2 millions d’euros, 1 milliard de francs comoriens, pour des voyages sans aucun intérêt pour un si pauvre pays. Mais, le «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri l’avait dit à qui voulait bien l’entendre pour justifier sa folle envie de revenir au pouvoir en 2016: être Président, ça confère des facilités et des honneurs, même si on se fait bousculer par des services du Protocole pour pouvoir apparaître sur une photo quand on est indésirable.

Pour 1 milliard de francs comoriens, on pourrait rénover les lycées publics de Mutsamudu, Fomboni et Moroni, renforcer les centres de formation de Wanani (agriculture), Mirontsi et Ouani (pêche et électrotechnique) et d’artisanat (celui de Bandamadji est fermé depuis la chasse à l’Iran). Mais, trêve de commentaires, revenons à la calculette. Les déplacements inter-îles sont de l’ordre de 2.000 euros par jour, soit un million de francs comoriens. «Du menu fretin», comme dans la fable Le Héron de La Fontaine. Passons aussi alors sur ce qu’on appelle si joliment «frais de bouche» pour le quotidien gourmand à Bête-Salam…

Notons quand même que la chose est destinée à une personne et son entourage, alors que l’État lui octroie logement, électricité, téléphone, notamment en illimité à l’international et en roaming (itinérance), en plus du carburant. Le tyran a un salaire mensuel de 25.000 euros (12,5 millions de francs comoriens) auquel s’ajoutent 20.000 euros (10 millions de francs comoriens) par mois de fonds spéciaux! On pourrait donc le croire lorsqu’il proclame qu’il est en droit de pouvoir se construire même un château, à l’inverse du migrant qui a besoin, selon lui, de «toutes sortes d’actes illégaux pour se faire applaudir en construisant une villa»! Ha! Le vilain petit garnement…

Maintenant, observons justement un peu ce qui se passe en dessous, avec un si bon modèle comme chef dont on doit oublier qu’il perçoit en plus une retraite d’ancien chef d’État-major de l’Armée fuyant en slip devant les mercenaires le 28 septembre 1995 et qui n’aurait peut-être pas encore enlevé le treillis du poltron fuyard. Son homme de paille à l’Assemblée de l’Union des Comores, Maoulana Charif, surnommé «Robo kilo ya oubou» («Un quart de kg de bouillie de riz»), qui conseilla la disette au peuple du temps de sa «splendeur et gloire» au ministère de l’Économie et des Finances, ne peut pas s’empêcher de voler à l’Assemblée. Il célèbre sa forfaiture en transformant les prestigieux locaux en boîte de nuit pour jeunes filles, donc un baisodrome, à l’occasion de son anniversaire à la date de naissance incertaine. Le Député Mohamed Elface en parle devant la presse et attendra longtemps un démenti ou un procès en diffamation. Mais, tout ça c’est du passé. «Promis, juré, on va changer», sauf peut-être pour le Bumping de rue, au nom des assises pour «l’émergence verbale et dansante»!

En tout état de cause, pendant qu’il amusait la galerie des jeunettes à l’Assemblée de l’Union des Comores, où il avait «enceinté» sa stagiaire jusqu’aux yeux, Maoulana Charif dit «Robo kilo ya oubou» laissait son épouse officielle vider le coffre des pauvres retraités afin de préparer le mariage de sa chère, très chère nièce. Pour rappel, le vol de la Caisse des Retraites a été commis sans effraction, puisque Madame la Directrice a la clé! Du vraiment joli… Joli.

Et voilà que les misérables 200.000 euros (100 millions de francs comoriens) accordés au Comité de Pilotage des Assises «nationales» (CPAN) pour les préparatifs engendrent désordre, charivari et tintamarre pour leur gestion. Ceci est constaté entre les 2 compères et larrons en foire, le danseur du ventre Saïd Larifou, l’avocat devenu Goujon, et le Grandissime Docteur Sounhadj Attoumane, Docteur des Docteurs, cardiologue des cardiologues, le médecin transformé en Brochet. Ah! La Fontaine, si vous saviez ! Pendant ce temps, le 3ème larron (en bon trésorier qui connaît la charité bien ordonnée), le sieur Moctar Zouboudou, ne dispose pas de pièces justificatives claires pour les 120.000 euros (60 millions de francs comoriens) dépensés en balades infructueuses entres îles pour une prétendue campagne de sensibilisation en faveur des «Asseyez-vous, sinon taisez-vous!». En même temps, les prolongations au CPAN, ça rapporte 50.000 francs comoriens par jour et par personne.

Ainsi, comme pour la Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI), le CPAN n’avait pas jugé utile de recruter un comptable. À quoi ça aurait servi, alors que, après tout, le CPAN pouvait payer des contractuels avec des chèques en bois (Bonjour, Saïd Larifou, à Mkazi), en attendant que le Trésorier-payeur général accepte bien de débloquer les 80.000 euros (40 millions de francs comoriens) restants. Après tout, on peut toujours jouer les prolongations. Après tout, le Docteur Ahmed Mohamed Djaza, médecin-chef en chirurgies électorales frauduleuses et truquées à 104%, a été reconduit pour services rendus. Après tout, Abou Achiraf Ali Bacar dit le «Pablo Escobar comorien» (Photo), le trabendiste en chef des passeports comoriens, a été absous par adhésion en fanfare à la Confrérie des Renégats et Criminels (CRC). Après tout, après tout… Et vive la sinistre farce de l’émergence émergente du pays émergent. «Namouyilé!», «Mangez-le», «Mangez l’État».

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 11 janvier 2018.


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