Assoumani Azali a empoisonné Salim Djabir et l’a tué
Voilà un autre complice du dictateur sadique qui disparaît
Par ARM
Le manque de vision politique et la valorisation excessive de soi ont fait rater à Salim Djabir de Mohéli deux rendez-vous importants avec l’Histoire. D’une part, à l’issue des élections législatives des 1er et 8 décembre 1996, sous la présidence du regretté Mohamed Taki Abdoulkarim (1996-1998), Salim Djabir avait refusé une relève générationnelle qui aurait conduit à la présidence de l’Assemblée fédérale un Député mohélien plus jeune; il s’était imposé au-delà du raisonnable et n’a rien apporté à cette institution. D’autre part, en 2018, alors que le peuple comorien dans son ensemble avait vomi les «Assises “nationalesˮ» qui devaient avaliser tous les projets fous du «pouvoiriste» Assoumani Azali Boinaheri (mort de la Cour constitutionnelle, imposition de la «non-Constitution de la main coupée et de la mort» pour une dictature violente), Salim Djabir avait accepté de «diriger» les travaux de ces «Assises “nationalesˮ» de la honte, de la division, du mépris et de la haine. Mais, «que diable allait-il faire dans cette galère?». Quand on aime son pays, on ne travaille pas contre lui.
Nous voilà dans la soirée du dimanche 21 juin 2020. L’annonce de la mort de Salim Djabir se répand comme une traînée de poudres sur les réseaux sociaux. Depuis, les éloges panégyriques des thuriféraires ont fleuri comme jardin au printemps alors qu’en hémisphère Nord, le printemps prend fin justement le 21-Juin. Du 12 au 15 juin 2020, le fou furieux Assoumani Azali Boinaheri s’était invité à Mohéli, où il est indésirable. Après avoir essuyé le refus du Mouvement du 17-Février de le rencontrer, qu’il veut faire entrer dans un gouvernement de la honte, il a eu des entretiens avec trois doyens de la vie publique à Mohéli: son complice Salim Djabir, l’ancien Vice-président Mohamed Hassanaly, et Issoufa Ali. Mon oncle Issoufa Ali est un militaire de carrière à la retraite qui n’a jamais fait de politique, même si, à deux reprises, il avait été Gouverneur par intérim de Mohéli à la suite du décès du chef de l’exécutif insulaire.
Salim Djabir a fait la prière du soir ce dimanche 21 juin 2020, et après son dîner, a commencé à avoir des complications et des douleurs d’estomac suivies de vomissements. Lorsque le médecin arriva à son chevet, en plein couvre-feu, il avait rendu l’âme. Lors de sa rencontre avec le dictateur fou Assoumani Azali Boinaheri, selon des témoins crédibles qui préfèrent garder l’anonymat pour d’évidentes raisons de sécurité, le tyran a eu des gestes qui, à la lumière de ce «décès inopiné», comme on dit au Burundi, sont ceux qu’on accomplit pour empoisonner quelqu’un. Autrement dit, Salim Djabir est empoisonné par l’assassin qui lui avait remis des sacoches d’argent lors des «Assises “nationalesˮ».
Le dictateur fou Assoumani Azali Boinaheri a laissé mourir ses «amis» le Colonel Mohamed Anrifi Moustoifa Bacar Madi dit José, dit Obama, Ibrahim Halidi Abderemane et Mouzaoir Abdallah. Il a créé une immense polémique lors de la mort de son ami, «Son Éminence» le Mufti-Cardinal Saïd Toihir Saïd Maoulana. Il a assassiné Ahmed Mohamed Djaza, son complice en fraude électorale, a volé ses téléphones portables, a jeté à terre son corps sans vie et n’a même pas permis que ledit corps fasse l’objet de la toilette mortuaire rituelle (comment la faire dans un bureau?), a ordonné «la prière pour le repos de son âme» dans un coin sale et impur, et a empêché que le corps ne soit approché par un Mohélien.
À qui le tour maintenant parmi ses complices contre le peuple comorien, comme le demandent sarcastiquement les Comoriens sur les réseaux sociaux?
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Lundi 22 juin 2020.
