Archad Mohamed, le mouchard qui trahit l’opposition

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Archad Mohamed, le mouchard qui trahit l’opposition

Ses chefs? Assoumani Azali, Fazul et Bianrifi Tarmindhi

Par ARM

À Mohéli, il n’existe pas une, mais deux oppositions: l’opposition de cocktails et thé au lait l’après-midi dans les salons feutrés, et l’opposition active. L’opposition active est visible sur la place publique. Ses militants ont tout sacrifié, même leurs carrières et leur vie, pour défendre les droits légitimes de Mohéli. L’infatigable Elamine Ali Mbaraka dit Aboulkhaïr n’a pas gagné ses galons et son titre de «Président de la “Rue publiqueˮ» en faisant dans la dentelle et dans des bavardages oiseux et vaseux dans les salons cossus. Ses compagnons et lui-même privilégient l’action sur le terrain. Ils ont compris depuis longtemps que les droits de Mohéli ne seront jamais octroyés par ces gens-là des Comores, mais arrachés. Cela avait été le cas de l’équilibre entre les îles et de la présidence tournante. L’opposition active ne veut ni bavards, bavardages, ni thé au lait Guigoz ou Nestlé dans les salons l’après-midi.

Justement, l’opposition des vrais opposants regarde avec suspicion et incompréhension l’opposition au thé au lait, qui a en son sein un traître notoire: Archad Mohamed, ancien Gouverneur de Mohéli. Par quelle pudeur les opposants mohéliens refusent-ils de voir en Archad Mohamed le traître et mouchard qui, à la fin de chaque réunion, s’empresse d’aller dégouliner d’obséquiosité et de servilité auprès de ses maîtres Bianrifi Tarmindhi, «le ministre premier», et Mohamed Saïd Fazul dit Babadi, semblant de «Gouverneur» de Mohéli, à qui il fait un compte-rendu complet et fleuri de tout ce qui se dit dans les rangs de l’opposition?

En réalité, Archad Mohamed a de quoi tenir, et pour tout comprendre, il faut se poser la question: qui l’avait nommé Gouverneur et à la demande de qui? Eh bien, Monsieur avait été nommé Gouverneur de Mohéli à la demande du buveur d’eau de riz brûlé Bianrifi Tarmindhi au début de la junte militaire des années 1999-2006 et par le «pouvoiriste» volage Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». C’est Babadi qui fut son successeur au Gouverneur de Mohéli. Aujourd’hui, Archad Mohamed se retrouve devant les mêmes commanditaires, à qui il rend des comptes, sur le dos des Mohéliens.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle trahison se produit au sein de l’opposition à Mohéli. Au début de la présidence de Saïd Mohamed Djohar, quand Mohéli revendiquait l’équilibre entre les îles lors d’une interminable Conférence constitutionnelle nationale en vue de rompre avec le monolithisme politique d’Ahmed Abdallah Abderemane, Conférence démocratique sabotée par Saïd Mohamed Djohar, «le Père de la Démocratie», l’île avait ses traîtres, avec qui elle refuse toute réconciliation 2 décennies plus tard. En 2010, quand le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi avait refusé d’organiser à temps l’élection devant porter à la Présidence de la République un Mohélien le 26 mai 2010, le fugitif international Hamada Madi Boléro, supposé être l’ennemi juré du régime politique en place, trahissait. Il trahissait non pas en faveur d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, mais contre la montée de nouvelles figures de l’opposition. Quand Mohéli reçut en 2010 Ramtane Lamamra, diplomate algérien et fonctionnaire international chargé de la médiation pour le compte de l’Union africaine, le fugitif international Hamada Madi Boléro ne lui avait pas parlé de la revendication mohélienne, mais de la biographie de l’Algérien précité sur Wikipédia!

En 2018, j’ai dû interpeller un des leaders de l’opposition mohélienne qui continuait à envoyer au fugitif international Hamada Madi Boléro des documents de combat. Or, c’est ce Judas qui a ramené au pouvoir dans la fraude et l’inconstitutionnalité en 2016 le «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri. Il rampe encore à ses pieds pour se racheter de sa saleté à Dubaï.

Par ARM

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