Amina Mvoura est assassinée par Bellou à Foumbouni
Les tirs à balles réelles ont causé en elle une crise cardiaque
Par ARM
Ce qui s’est passé le mardi 12 mai 2020 à Foumbouni est très dégoûtant. L’Armée d’oppression et de répression, tirant à balles réelles, a investi la ville la nuit, prétendument pour faire respecter le couvre-feu lié au coronavirus. Les tirs à balles réelles ont été d’une telle violence que Mme Amina Mvoura, qui souffrait du cœur, en est morte de crise cardiaque. Cette mort est causée par le bruit des armes tirant à balles réelles sur de paisibles citoyens à côté de la maison de Hamada Mdjassiri, l’oncle de Bellou Magochi, Directeur du Cabinet à Bête-Salam chargé de la Défense. Foumbouni était en guerre civile. Il y a quelques jours, les pouvoirs publics prétendaient qu’«il n’y a pas de coronavirus aux Comores», aujourd’hui, en crânant et en pérorant, ils disent qu’«il n’y a que 8 cas de coronavirus aux Comores, dont 3 à Mohéli et 0 cas à Anjouan». Ils ont refusé de dire la vérité au peuple, accusant d’«oiseaux de mauvais augure» ceux qui demandaient la vérité pour sauver des vies humaines.
Maintenant, alors que le coronavirus tue des dizaines de Comoriens par jour, les mêmes pouvoirs publics usent de la force pour obliger la population à se confiner. Pour comprendre le caractère irresponsable et criminel des agissements des autorités comoriennes en la matière, il est vraiment utile de replonger dans la mémorable interview d’utilité pédagogique et publique que le Général Salimou Mohamed Amiri a accordée à Comores TV International (CTV), telle que postée sur le réseau YouTube le jeudi 7 mai 2020: «Le confinement aurait pu faire partie des solutions pour sauver les Comoriens, parce que si les gens étaient confinés dès le début, les choses auraient été plus simples. Aujourd’hui, nous n’en serions pas à demander des PCR. Nous n’en serions pas arrivés là. Nous n’en serions pas à chercher des masques. Nous n’en serions pas arrivés là. Nous n’en serions pas à des mesures barrières. Ces précautions ont été prises dans beaucoup de pays, où les gens avaient pu se rendre compte que c’étaient les premières mesures à prendre. […]. On n’a pas dit la vérité aux Comoriens sur le coronavirus dès le début.
Le coronavirus a été caché aux Comoriens. Si, dès le départ, les autorités avaient reconnu devant les Comoriens que le coronavirus était présent aux Comores, qu’il était mortellement dangereuse et que la première mesure était le confinement, les Comoriens auraient suivi. Les autorités ont manqué de pédagogie, ont caché la maladie. Elles ont manqué de pédagogie. C’est une affaire qui demande de la pédagogie et qui exige des autorités la capacité d’en comprendre les dangers. […]. Aujourd’hui, pour faire confiner les Comoriens, les autorités font usage de la force. Les Comoriens ne vont jamais comprendre. On use de la force et on demande à des gens en bonne santé de s’enfermer chez eux sans leur dire pourquoi, on les frappe à la matraque, on les humilie et on les fait rentrer de force chez eux et par le mépris, et quand on proteste, on est jeté dans un cachot et tourmenté». Autrement dit, «les Comoriens ne sont pas respectés». C’est la stricte vérité.
L’attaque de Foumbouni est gravissime. Les Foumbouniens disent: «Bellou est de Foumbouni. Il dirige l’Armée. Celle-ci n’aurait jamais fait du barouf et n’aurait jamais tué Amina Mvoura, devant la maison de Hamada Mdjassiri, l’oncle de Bellou, sans l’ordre de Bellou. Bellou l’a tuée. Il n’a rien fait de bien pour Foumbouni. En plus, il y tue les femmes. Même Ali Soilihi demandait à ses soldats de se méfier de Foumbouni car elle a une tradition guerrière et a été la première à utiliser des canons. Bellou est allé plus loin qu’Ali Soilihi».
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mercredi 13 mai 2020.
