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Ahmed Sambi se tait sur sa francité et son chiisme

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Un bavard devint taiseux, après avoir fustigé la France pour tromper le peuple

Par ARM

   Ahmed Sambi est dans de beaux draps en ce moment. Depuis qu’a été divulgué son secret sur sa nationalité française, le bavard impénitent a fermé sa bouche et dit à son entourage le plus proche: «Vous qui constituez mon premier cercle connaissez les gens qui provoquent tout ce bruit sur ma nationalité française. Ne vous en formalisez pas. Comme d’habitude, l’affaire sera oubliée dans quelques jours, et les Comoriens passeront à un autre sujet. Pour l’instant, nous serrons les fesses et nous laissons passer ce mauvais coup. Ce que je ne comprends pas, c’est comment cette information, qui était censée rester secrète, est arrivée aux oreilles de gens qui ne m’ont jamais aimé. Il y a conspiration contre ma personne, pour me faire tomber et me discréditer. Serrons les fesses, mes frères». En réalité, la divulgation de l’information sur sa naturalisation par la France est le pire cauchemar qui puisse hanter Ahmed Sambi, qui croyait que l’obtention de ses papiers français allait demeurer secrète. De la même façon, l’«apatrîle» français Ahmed Sambi avait cru qu’il suffisait de pousser des grognements antifrançais en public et dire aux gens: «Vous êtes tous témoins que ces derniers temps, j’ai trop accusé, fustigé et vilipendé la France. Si la France m’avait naturalisé, je ne me serai pas comporté de cette manière». En réalité, que dit l’«apatrîle» français Ahmed Sambi? Il va en public, lors de ses meetings, et accuse des Comoriens à part entière d’être des traîtres parce que prétendument, ils entretiennent de bonnes relations avec la France: «Ce sont des traîtres. Ils sont manipulés par la France. Ils veulent voler votre pétrole pour le donner à la France». Des «traîtres»? Et lui, Ahmed Sambi, pour qui un ministre étranger avait affrété un avion spécialement pour aller lui remettre de l’argent quand il était Président et dans le seul but de le récompenser pour avoir trahi son pays d’origine sur un dossier hautement sensible?

   Qu’Ahmed Sambi soit obsédé par «le gaz et le pétrole des Comores» n’est plus une chose à étonner les gens parce que sa vie physique en dépend. S’il ne redevient pas Président de la République en 2016 pour remettre du «pétrole et du gaz comoriens» à ceux à qui il a promis ces précieuses matières stratégiques, il lui arrivera des choses. Donc, il accuse les autres de ses propres vilénies. Cette transposition obsessionnelle pourrait donner du travail aux psychanalystes car elle traduit le désarroi dans lequel se trouve l’homme qui aime promettre le Paradis sur terre et dans l’au-delà, et dont on connaît la fausseté du caractère et des actes.

   Ahmed Sambi a refusé de s’exprimer sur sa nationalité française, pourtant avérée et parce qu’elle est avérée. C’est son homme de bouche Mahamoud Mohamed Elarif qui a publié un «communiqué» de quelques mots, «communiqué» mensonger dans lequel on retrouve les mots suivants: «Moi, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, je défie les autorités françaises de publier la preuve d’une demande de la nationalité française de ma part». Cette petite phrase pose deux problèmes de taille. D’une part, Ahmed Sambi demande, via son homme de bouche Mahamoud Mohamed Elarif, aux «autorités françaises de publier la preuve d’une demande de la nationalité française de ma part». Que viennent faire les autorités françaises dans cette affaire alors que ce sont des sources comoriennes qui ont divulgué l’information? D’autre part, quand Ahmed Sambi demande, toujours par le truchement de son homme de bouche Mahamoud Mohamed Elarif, «la preuve d’une demande de la nationalité française de ma part», il admet implicitement être naturalisé par la France, mais sans en avoir formulé une «demande de naturalisation».

   En d’autres termes, Ahmed Sambi est bel et bien naturalisé par la France, mais nous fait comprendre qu’il l’a été sans en avoir formulé «une demande de la nationalité française». Mesdames et Messieurs, relisez le texte de ce brave Mahamoud Mohamed Elarif et vous comprendrez tout. En relisant ce «démenti», Ahmed Sambi dit implicitement: «Oui, j’ai été naturalisé par la France, mais sans en avoir formulé une demande de naturalisation. Maintenant, il faudra que la France prouve qu’elle a reçu une demande de naturalisation de ma part». Les courtisans d’Ahmed Sambi crient à l’acharnement haineux et demandent des preuves. Des preuves? Des preuves, il y en aura, et quand il y en aura, plus jamais Ahmed Sambi n’ira dans un coin de la rue raconter des mensonges aux Comoriens. Quand on administre un site Internet crédible et sérieux, on ne se permet jamais de publier n’importe quoi. Autant dire que l’information sur la nationalité française d’Ahmed Sambi est entièrement fondée.

   Pour autant, ce n’est pas seulement cette affaire de naturalisation par la France qui donne des cauchemars à Ahmed Sambi en ce moment. Il y a également l’accusation d’appartenance au Chiisme, alors que les Comoriens sont des Musulmans d’obédience sunnite de rite chaféite. N’oublions pas l’opposition frontale entre Musulmans Sunnites et Musulmans Chiites, une opposition qui est tellement ravageuse qu’«au début de 1992, Abdallah Ben Abdelrahman El Jibrin, un des principaux membres de la hiérarchie religieuse wahhabite, a publié une fatwa dénonçant les Chiites comme des polythéistes et des renégats – et donc passibles, même si ce n’est pas dit explicitement, de la peine de mort»: Alain Gresh: Un royaume bâti sur du sable. Les nouveaux visages de la contestation islamique en Arabie Saoudite, Le Monde diplomatique, Paris, août 1992, pp. 8-9. L’accusation est très grave. Pourtant, il sera très difficile pour Ahmed Sambi de nier son appartenance au Chiisme, lui qui a été parmi les Comoriens les plus impliqués dans le projet d’expansion de la Révolution islamique chiite de la République islamique d’Iran à Madagascar, sous les ordres de Bandar Kanori, le «diplomate» iranien qui s’était fait chasser d’Algérie pour les valises d’argent qu’il remettait généreusement au Front islamique du Salut (FIS) et au Groupe islamique armé (GIA).

   Sans plus de précision, mais on sait à quoi s’en tenir puisque son livre est de 1994, Pascal Perri a écrit: «Quoi qu’il en soit, les Iraniens avancent un à un leurs pions dans les îles de l’océan Indien. Plaque tournante de leur activité, la représentation diplomatique de la République islamique à Madagascar. Plusieurs personnes s’y activent autour de Bandar Kanori, un homme bien connu des services de police européens. Né en 1952 à Téhéran, Bandar Kanori a été vu au Liban avec les Pasdarans afghans puis il a été localisé en Algérie avant de se faire expulser d’Alger par les autorités du pays. Monsieur Kanori a également travaillé en Allemagne utilisant pendant une période une couverture humanitaire. À Madagascar, l’homme est très actif. Plusieurs écoles ont été ouvertes, à son initiative sur la grande île. C’est d’ailleurs un Comorien qui a été désigné comme directeur de l’école de Tananarive»: Pascal Perri: Comores. Les nouveaux mercenaires, L’Harmattan, Paris, 1994, pp. 98-99.

   Il y avait donc «un Comorien» donc, dans le projet d’expansion du Chiisme à Madagascar, et on sait de qui il s’agit. Alors, quand les oulémas (jurisconsultes musulmans) comoriens dénoncent le Chiisme d’Ahmed Sambi, les hommes de l’«apatrîle» français auraient été mieux inspirés de parler du rattachement du Chiisme à l’Islam au lieu de nier l’évidence, celle de l’appartenance d’Ahmed Sambi au Chiisme. De toute façon, c’est son droit…

   Une question: dans des Comores foisonnant de Tartuffes, comment Ahmed Sambi a-t-il pu faire pour attirer l’attention de tous les Comoriens sur lui? Dès 1981-1982, Ahmed Sambi s’est fait remarquer en disant aux Comoriens que leur Islam était faux. Il fallait le faire! Et si Ahmed Sambi est allé à une telle extrémité, c’est parce qu’il a été formé dans le Chiisme, en dehors du Sunnisme de l’École chaféite. En nous référant à La Chronique de Bourhane Mkelé et à d’autres sources, nous apprenons que, quand les Grands-Comoriens apprirent par des navigateurs arabes la Révélation de l’Islam en 609, ils se dirigèrent «vers l’Arabie, pour rencontrer le Prophète. Mais ce dernier mourut avant l’arrivée» de la délégation conduite par Saïd Mohamed. Les Grands-Comoriens restèrent sur place, étudièrent les règles de l’Islam et rentrèrent aux Comores, où Mohamed Athoumani, compagnon de Saïd Mohamed, a «fondé au VIIème siècle la mosquée du village de Ntsaoueni. Un tombeau dans le Nord de l’île [Grande-Comore] rappelle son souvenir»: Wolfgang Därr et Anne Wodtcke: Madagascar. Comores, Arthaud, Paris, 1993, p. 149. Les Comores étant ainsi ancrées dans l’Islam originel et pur depuis le VIIème siècle, à une époque où le Chiisme n’existait pas, devaient-elles attendre qu’un Ahmed Sambi vienne remettre en cause toutes leurs pratiques islamiques à partir de 1981-1982? Et puis, pourquoi les Comoriens formés en Arabie Saoudite n’ont jamais jeté le doute sur l’Islam pratiqué par les Comoriens? Au lieu de se cacher derrière ses cache-sexes médiatiques, Ahmed Sambi doit s’expliquer lui-même, lui dont le principe de vie est basé sur le bavardage inutile et le ramassage d’argent. Que veut-il que pensent les Comoriens quand, du jour au lendemain, le plus grand bavard des Comores n’a plus de parole?

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 7 juillet 2015.


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2 Comments

  • Mkolo Simba

    juillet 7, 2015 at 12:03

    Bonjour le grand docteur ARM

    Aujourdhui tu as bien resumé le portrait de SAMBI , on n’a pas besoin maintenant de foueter partout pour bien le connaitre ! Sa description est bien resumé dans cet article. Merci beaucoup pour ce post
    Cordialement

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  • Djimba

    juillet 9, 2015 at 10:03

    Parait-il qu’un jour MOUFTI El AKBAR a dit “On connait celui qui a amené le chiisme aux Comores, ils ne sont pas nombreux, c’est une seule personne. Le jour où l’occasion va se présenter, on va le dénoncer.” Ce jour est déjà arrivé on doit lui dénoncer officiellement, même si on connait officieusement que c’est sambi.

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