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Ahmed Sambi et son candidat reconnaissent leur défaite

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Ahmed Sambi et son candidat reconnaissent leur défaite

S’allier à Azali Assoumani pour reconnaître le premier tour

Par ARM

     À la bonne heure! Ahmed Sambi et son candidat ont enfin décidé de reconnaître que le scrutin présidentiel du dimanche 21 février 2016 s’est déroulé de manière démocratique, et qu’il n’y a eu aucune fraude électorale. Ils viennent de reconnaître qu’en faisant tout pour essayer de faire croire aux Comoriens qu’il y avait eu «fraude électorale» le 21 février 2016, ils voulaient juste ne pas perdre la face, mais qu’ils avaient bel et bien perdu une élection qu’ils ne pouvaient jamais remporter, même s’ils n’avaient aucun concurrent devant eux. Ils viennent de donner raison aux Moroniens du Parti Bidoche d’Ahmed Sambi qui qualifiaient l’obsession de demander un recomptage des bulletins de vote du premier tour du scrutin de «foutaise». En un mot, Ahmed Sambi et son candidat reconnaissent qu’ils sont des mauvais perdants et qu’ils voulaient juste qu’on parle d’eux, alors que tous les pronostics faits depuis 2014 sur le scrutin présidentiel de 2016 ont toujours placé au second tour Mohamed Ali Soilihi, Mouigni Baraka Saïd Soilihi et Azali Assoumani. Aucun pronostic n’avait prévu l’entrée au second tour d’un candidat venant de la mouvance d’Ahmed Sambi.

     Et quand, ce vendredi 1er avril 2016, jour de requin, baleine et cachalot d’avril, a été annoncé le ralliement d’Ahmed Sambi et de son candidat à Azali Assoumani, personne de sérieux n’a donné de l’importance à ce non-événement qu’il fallait tout de même que Houmed Msaïdié explique aux Comoriens pour mieux en minimiser la portée et l’importance. Parce que ces gens ont tout juste dit aux Comoriens qu’ils ont autant de chance de gagner l’élection présidentielle que de vider l’océan Indien à la petite cuillère, et c’est leur droit de rêver comme ils savent si bien le faire.

     Naturellement, Houmed Msaïdié a entièrement raison de dire que «cette alliance est pour nous une victoire. Une victoire en ce sens que ceux qui refusaient les résultats du scrutin ont fini par se rendre compte qu’il n’y a eu aucune fraude et que tout a été transparent. Aujourd’hui, ils ont enfin décidé de mettre de côté le Mouvement Narawazé, et nous les remercions d’avoir reconnu leur défaite. Sambi et les siens veulent mettre en place une guerre psychologique surtout dans les médias, et cela ne nous fait pas peur». Bien évidemment, Ahmed Sambi et ses hommes ne sauraient faire peur à personne puisqu’ils ne représentent rien du tout aujourd’hui sur le plan politique et électoral, surtout à un moment où leur Parti Bidoche a implosé sous l’influence des incohérences et de la haine morbide qu’il charrie avant même sa création. Et quand Houmed Msaïdié appuie sur le turbo en affirmant que «nous connaissons le poids de Sambi», cela signifie qu’Ahmed Sambi ne pèse pas un gramme sur le plan politique et électoral.

     Houmed Msaïdié a fait une fine analyse en signalant le fait que le Parti Bidoche n’est plus rien et qu’Ahmed Sambi le reconnaît, puisqu’il est bien «conscient de la dislocation du Juwa. Beaucoup de cadors ayant un poids électoral ont rejoint notre camp». Sans aucune forme de compassion et de charité, Houmed Msaïdié a relevé le désaveu d’Ahmed Sambi par ses partisans qui ont toujours tenu Azali Assoumani pour un homme peu fréquentable et sérieux, en tout cas, pour un homme qui ne serait digne de la moindre confiance, notamment en raison de son racisme envers les Anjouanais avant qu’il ne piétine les institutions de la République par son putsch du 30 avril 1999. Le même Houmed Msaïdié a absolument agi en bon père de famille quand il a dit, en parlant de Mouigni Baraka Saïd Soilihi et Azali Assoumani, que «je tiens à leur rappeler qu’en acceptant de signer la convention relative à ce deuxième tour avec toutes les dispositions prises pour sécuriser les élections, ils devront accepter la défaite le moment venu». Il fallait faire ce rappel parce qu’on sent déjà que l’alliance des perdants va perdre de nouveau et se mettra à exiger des recomptages des bulletins jusqu’à l’apparition de Djoudja et des 4 cavaliers de l’Apocalypse pour annoncer la fin du monde.

     Et Mohamed Abdouloihabi, présent à la conférence de presse, a enfoncé le clou en relevant, s’agissant des alliés de la haine dans la haine que «ce qu’ils voulaient être un grand événement n’en est pas un. C’est un petit événement», ajoutant que «nous sommes sereins car c’est Sambi qui s’est allié avec la CRC. Le Juwa lui, ne l’a pas suivi. D’où son refus de parler au nom du Juwa tout au long de son discours». Avec son sens de la mémoire, Mohamed Abdouloihabi a parfaitement expliqué à la population qu’Ahmed Sambi est un sacré zozo parce qu’il s’est permis de dauber sur le score de presque de 18% obtenu au premier tour de l’élection par Mohamed Ali Soilihi, alors qu’en 2006, certes Ahmed Sambi avait obtenu 23%, mais face à 12 candidats seulement: «À son époque, Sambi n’avait eu que 23% sur 9 [12, en réalité] candidats lors des primaires à Anjouan. Donc, les 17% de Mamadou sur 25 candidats représentent un très bon score». Et, en bon juriste respectueux de la démocratie, Mohamed Abdouloihabi expliqua une vérité que toute personne sensée et sincère est obligée d’admettre: «Si Mamadou avait eu 51% sur 25 candidats, là, ça aurait voulu dire qu’il y a eu de la triche». C’est une vérité qu’il fallait bien expliciter pour que la réalité démocratique soit claire dans les esprits.

     D’habitude calme et pondéré, Mohamed Abdouloihabi fit monter sa voix de quelques décibels pour marteler une vérité sur laquelle il serait impossible de jeter une chape de plomb, s’agissant du revirement qui a conduit Ahmed Sambi et Azali Assoumani à se faire la bise sur les deux joues depuis le vendredi 1er avril 2016: «Ces deux-là ambitionnent de prendre le pouvoir et non l’intérêt de la nation, comme ils le disent. Sinon, comment comprendre qu’hier, ils ne voulaient pas se croiser et qu’aujourd’hui ils deviennent alliés? C’est pour simplement pouvoir se passer tranquillement le pouvoir en 2021, mais malheureusement pour eux, le peuple n’est pas dupe». C’est sur le même ton que Mohamed Abdouloihabi accuse les deux anciens mauvais Présidents d’être cyniques, puisque pour eux, «tous les moyens sont bons pour atteindre le pouvoir» et «revenir au pouvoir après avoir anéanti et fait sombrer le pays».

     Toute honte bue, Azali Assoumani a déjà composé le gouvernement que devra diriger Mohamed Ali Soilihi à compter du 26 mai 2016, et a déjà attribué à des crypto-sambistes le ministère des Affaires étrangères et celui de l’Économie et des Finances. On verra comment ses promesses inconsidérées vont lui exploser à la bouche quand on lui annoncera sa défaite dans la nuit du 10 au 11 avril 2016. Il ne perd rien pour attendre. Ces gens-là ne perdent rien pour attendre, et rira bien qui rira le dernier.

     En attendant, il faut aller au-delà de cette belle conférence de presse et découvrir d’autres réalités qui ne militent pas en faveur du couple politiquement «glamour» formé par Ahmed Sambi et Azali Assoumani, en commençant par ce mouvement de contestation d’Ahmed Sambi par les Anjouanais de Moroni, qui n’ont pas de bons souvenirs d’Azali Assoumani, le divisionniste doté du plus grand coefficient diviseur du monde. Ils se font entendre et font du bruit pour signifier à Ahmed Sambi qu’ils ne sont pas des moutons qu’il peut traîner à sa guise partout où il veut. De la même manière, Djaanfar Mohamed Mansoib, le colistier du candidat d’Ahmed Sambi, a rejoint Mohamed Ali Soilihi. Il en est de même pour Ibrahima Mhoumadi Sidi, qui avait été présenté dans le dossier de candidature invalidée d’Ahmed Sambi comme son colistier à la Grande-Comore. Et maintenant, prenons le temps de rire pour de bon. À la Présidence de la République, les gens sont morts de rire parce qu’ils se souviennent d’une chose très précise: quand Azali Assoumani se rendait tout le temps à Beït-Salam pour quémander le soutien électoral du Président Ikililou Dhoinine, il ne ratait jamais une occasion pour médire et dauber sur Ahmed Sambi à satiété! Alors, quand ces fonctionnaires de Beït-Salam ont appris que les deux larrons mués en lascars ont décidé d’unir leurs mensonges et leur haine pour perdre le deuxième tour dans le déshonneur, ils ne peuvent que méditer sur le mensonge en politique chez certains aux Comores.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 2 avril 2016.


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