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Ahmed Hassan El-Barwane, approuvé par le peuple

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Ahmed Hassan El-Barwane, approuvé par le peuple

Son beau discours de Mbéni, très patriotique, fera date

Par ARM

     Ce dimanche 8 avril 2018, les Comoriens ont bravé l’interdit de se rassembler sur un lieu public pour parler politique, étant noté que même les rassemblements en des lieux privés sont interdits. L’événement est historique. L’opposition comorienne se retrouva à Mbéni et a défié la dictature clanique de la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé, de sinistre mémoire.

Maintenant lisons l’article 21 de la Constitution: «Aucun membre de l’Assemblée de l’Union ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions. Aucun membre de l’Assemblée de l’Union ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec l’autorisation de l’Assemblée, sauf le cas de flagrant délit. Aucun membre de l’Assemblée de l’Union ne peut, hors session, être arrêté qu’avec l’autorisation du bureau de l’Assemblée, sauf le cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive». Or, alors qu’ils se rendaient à la réunion de Mbéni, les valeureux et glorieux Députés Abdallah Tocha Djohar et Ali Mhadji ont été arbitrairement arrêtés sur ordre du «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». C’est de l’inconstitutionnalité. Votre site avait prédit cette arrestation.

Au cours de la rencontre historique de Mbéni, Ahmed Hassan El Barwane a prononcé le discours le plus applaudi et le plus acclamé de toute l’Histoire des Comores. Le premier mérite d’Ahmed Hassan El Barwane lors de cet exercice oratoire de la meilleure eau est d’être resté Ahmed Hassan El Barwane, appelant le chat par son nom, chose rarissime en politique comorienne. Le deuxième mérite de l’orateur Hassan Ahmed El-Barwane est son courage, à un moment où les Comores vivent sous la dictature d’un village qui ne respecte personne. Voici ce qu’a dit Ahmed Hassan El Barwane lors de la rencontre historique de Mbéni:

«Aujourd’hui, je n’ai pas d’affolement parce que je suis à Mbéni, dans la région Hamahamet-Mboinkou. Nous tous sommes présents, ceux qui sont aux Comores comme ceux qui sont ailleurs, ceux qui ont été empêchés de venir ici comme ceux qui ne le sont pas. Nous sommes tous présents, ici. C’est honteux. C’est honteux. C’est honteux parce que cet Azali-là et Kiki sont considérés comme des Comoriens. Ils ne sont pas des Comoriens. Ils ne sont pas des Comoriens. Ce sont des gens qui viennent d’ailleurs, et ce ne sont pas nos frères. Leur appartenance aux Comores est un mensonge. Leur appartenance aux Comores est un mensonge. Leur appartenance aux Comores est un mensonge. Leurs agissements actuels relèvent de la honte. Ils nous empêchent de nous rendre chez nous? Ils nous empêchent de parler? Ils nous empêchent de nous rendre à leurs événements, à leurs meetings? Ils nous empêchent de faire quoi que ça soit? Ce n’est pas licite.

     Azali a menti à tout le monde. Azali est un menteur. Azali n’a pas de crédibilité. Azali est un esclave sans origine familiale respectable. Azali est insolent. Azali est méchant. Il prouve sa méchanceté aujourd’hui. Il empêche les enfants de ce pays de circuler à travers ce pays. Il estime que ce pays est sa propriété personnelle. Si Dieu le veut, il finira dans la maladie. Nous lui demandons de faire très attention. Il doit faire très attention parce que nous nous soulèverons pour le battre à mort. Nous lui disons que ce qu’il fait est très incorrect.

     Nous voulions aller à Mohéli, il nous en a empêchés. Celui qui n’a pas de nom est Kiki, qui ne pourra jamais porter atteinte à notre honneur. Il est impossible d’arracher l’honneur à un homme d’honneur. C’est lui qui n’a pas de nom, et qui se fait appeler Kiki, Kiki, Kiki, Kiki, Kiki, Kiki, Kiki… Nous avons été au pouvoir, et nous n’avions jamais empêché la libre circulation des gens. Nous n’avions jamais empêché les gens de parler. Ils se prennent pour des vraies personnes. Ce sont des gens qui viennent de l’extérieur. Nous avons bien entendu. Nous avons bien entendu. Kiki a dit qu’il allait assumer ses responsabilités. Quelles sont ses responsabilités? Il voulait être Député, il n’a pas été élu car nous l’avons vaincu. Il voulait devenir Maire, il n’a pas été élu parce que nous l’avons vaincu. Il est convaincu que c’est en agissant mal qu’il va se faire connaître, que c’est en commettant des actes ignobles qu’on parlera de lui. Il croit qu’il doit faire un mauvais usage du pouvoir parce qu’il est convaincu qu’on doit faire un mauvais usage du pouvoir.

     Nous sommes avec Mohamed Ali, avec Mouigni Baraka, avec les partis politiques et les Députés ici présents. Pardonnez-moi si j’ai manifesté de la colère. Moi, je suis plus âgé que ces enfants qui n’ont pas encore atteint l’âge adulte. Ce que fait Azali relève du comportement de celui qui n’a pas atteint l’âge adulte. Ce que Kiki fait prouve qu’il n’a pas atteint l’âge adulte. Pour faire progresser le pays, il faut dire la vérité, et il ne faut pas qu’Azali vienne détourner les suffrages que nous lui avons accordés, ses engagements, l’espoir placé en lui, et la Constitution qu’il doit appliquer, et s’il ne respecte rien de tout cela, qu’il s’en aille. Ça ne sert à rien qu’il reste en place alors qu’il ne respecte rien.

     Pour faire bref, je tiens à dire une chose: Azali croit qu’il va proroger son mandat. Il ne le fera ne serait-ce que d’un seul jour».

Les applaudissements, acclamations et encouragements historiques du peuple ont rendu certaines parties du discours inaudibles. Pour autant, les propos qui sont clairs et audibles suffisent à comprendre que les Comoriens ne veulent plus laisser une bande de voleurs sans honneur détruire leur pays. Ce réveil est d’autant plus intéressant que le discours d’Ahmed Hassan El Barwane a semé la consternation à Bête-Salam, où on croyait un peu trop facilement que la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé était libre de faire ce qu’elle voulait.

Le courage et la dignité dont a fait preuve l’opposition à Mbéni contraste singulièrement avec la lâcheté et le déshonneur dans lesquels vont plonger les avocats comoriens, qui vont être convoqués par le «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri pour dire que le dictateur de Mitsoudjé a le droit de faire de la Cour constitutionnelle, un organe autonome créé et régi par la Constitution, une simple cage de poules dans la basse-cour de la Cour suprême. Or, alors que «la Cour suprême est la plus haute juridiction de l’Union en matière judiciaire, administrative et des comptes de l’Union et des îles» (article 29 de la Constitution), «la Cour constitutionnelle est le juge de la constitutionnalité des lois de l’Union et des îles. Elle veille à la régularité des opérations électorales tant dans les îles qu’au niveau de l’Union, y compris en matière de référendum ; elle est juge du contentieux électoral. Elle garantit enfin les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. La Cour constitutionnelle est garante de la répartition des compétences entre l’Union et les îles. Elle est chargée de statuer sur les conflits de compétence entre deux ou plusieurs institutions de l’Union, entre l’Union et les îles et entre les îles elles-mêmes» (article 36).

Par quel argument extraterrestre les avocats comoriens, après avoir fait allégeance et baissé le slip devant un tyran de village, vont justifier la caporalisation et l’absorption de la Cour constitutionnelle par une Cour suprême dont les compétences se situent sur une autre planète? Une chose est sûre: aucun avocat qui baissera la culotte devant le «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri ne se sortira un jour de la malédiction et de la damnation dont le frappera le peuple comorien, qui attend des dirigeants des actions pour améliorer sa vie quotidienne et non d’interminables tripatouillages des textes juridiques, dont la Constitution elle-même.

En attendant, les Comoriens félicitent leur vaillante et honorable opposition, et embrassent leur chouchou Ahmed Hassan El Barwane pour son courage et sa dignité face à la dictature.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 9 avril 2018.


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