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«Émergence»? Azali Assoumani et Saïd Larifou dansent

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«Émergence»? Azali Assoumani et Saïd Larifou dansent

Faute d’«émergence» économique, celle de la danse des rues

Par ARM

      C’est Henri Lopes, le célèbre écrivain originaire du Congo, qui représente aujourd’hui son pays à l’UNESCO, qui l’a dit depuis des années. Notre Professeur de français, Saïd Dhoifir Bounou, futur Président de l’Assemblée de l’Union des Comores, nous en parlait alors que nous usions nos culottes sur les bancs de la classe de 4ème au siècle dernier. Pour le grand écrivain devenu diplomate, «à force de chanter et de danser, l’Afrique s’est laissée surprendre par des peuples plus austères». Henri Lopes savait bien ce qu’il écrivait et a eu une vision prémonitoire, car face à sa ville de Brazzaville, il y a sa ville de Kinshasa (les deux capitales les plus proches du monde), où Mobutu Sese Seko, «Le Guerrier qui va de victoire en victoire et qui laisse le feu derrière lui», tuait à petit feu le Zaïre où, dans la seule ville de Kinshasa, on comptait 500 orchestres. Pendant que le Zaïre coulait, le peuple chantait et dansait. Ça dansait et chantait ferme. C’est l’époque où il fallait 7.000.000 zaïres (la monnaie locale à l’époque) pour avoir un dollar, le prix d’un kilo de manioc. Les pauvres billets, qu’on transportait à la brouette pour un kilo de manioc, mis en circulation à l’époque avaient été lugubrement surnommés «Prostate»: Mobutu Sese Seko était en train de mourir d’un cancer de la prostate. Triste!

      Aux Comores, le peuple ne veut plus entendre parler de slogans et de mots d’ordre. Or, après son retour à Bête-Salam le 26 mai 2016 dans les conditions anticonstitutionnelles honnies de la Planète Terre, le tyran de Mitsoudjé n’a pas compris ce que disait William «Bill» Clinton en son temps: «Tant qu’on ne te demande rien, ne dis rien». Or, le «concubinocrate» Azali Assoumani Boinaheri a renversé l’ordre des choses: il aurait dû parler d’«émergence à l’horizon 2030» lors de la campagne électorale et oublier sa promesse après la fraude électorale. Mais, qu’a-t-il fait? Il a attendu son intronisation mafieuse par les Mohéliens de Bête-Salam pour parler d’une «émergence» qu’il est incapable de réaliser «à l’horizon 3030». Les Comores sont un pays du Tiers-monde faisant partie de la catégorie la plus vulnérable et la plus misérable, celle des pays les moins avancés (PMA). Aucun pays du monde n’est passé du stade de PMA à celui de pays émergent. Aucun!

Soyons sérieux! J’ai quand même visité des États mille fois mieux gérés que les Comores, et en aucune façon, je n’ai entendu leurs dirigeants se gargariser du mot «émergence»: Maroc, Tunisie, Libye, Côte-d’Ivoire, Ghana, Kenya, Tanzanie, Arabie Saoudite, Qatar et Émirats Arabes Unis. C’est très peu, mais suffisant. D’ailleurs, en 2016, j’étais avec un groupe de Comoriens à Nairobi, capitale du Kenya. Pour une fois, je m’étais tu et j’écoutais. Mes compatriotes ne disaient qu’une seule chose: «Il y a sous-développement et sous-développement, et si nous pouvions atteindre celui du Kenya, nous serions un peuple très heureux». Les Comores sont incapables de réaliser 0,00001% des performances économiques du Kenya.

      Quand le «ventriote» Azali Assoumani Boinaheri a commencé à se lancer dans ses radotages et divagations sur «l’émergence à l’horizon 2030», le premier acteur politique qui a saisi la balle au bond pour devenir son perroquet laudateur et dithyrambique a été le remuant Saïd Larifou, le Grand Timonier du RIDJA, qui parle beaucoup mais n’a jamais été élu même à un poste de chef de village et n’a jamais été capable de faire élire l’un des siens à un poste de dame-pipi. Il y met un tel acharnement qu’il est devenu la risée même des gamins et des gamines des crèches et des écoles maternelles. Pendant que les Comoriens honnissent ces individus, ces derniers offrent leur version de «l’émergence»: ils dansent, jouent à la guitare, aux dominos et aux cartes en public. Les Comoriens souffrent, et eux dansent, parfois habillés en haillons et en pyjamas de pacotille d’un goût douteux. Ils sont dans l’insouciance béate et dans l’inconscience. Ils sont joyeux. Ils brandissent des billets de 10.000 francs comoriens, les plus grosses coupures du pays. Après avoir incendié Rome, et pendant que les Romains brûlaient comme des brindilles, Néron jouait à la lyre. Les Comoriens sont choqués et indignés. Ils ne comprennent pas.

Le triste spectacle qu’offrent ces gens-là est indécent et malsain. Ils ne sont contents qu’entourés de femmes, les femmes d’autrui. C’est d’une tristesse infinie. En d’autres termes, ce n’est pas l’économie comorienne qui fait de «l’émergence», mais la danse lugubre du «concubinocrate» Azali Assoumani Boinaheri et de son supplétif suiviste Saïd Larifou. Le dévoiement de Saïd Larifou dans ce méchoui cramé est une injure faite à tous les cadres du pays. En effet, c’est à cause de gens comme Saïd Larifou que les Comoriens, fatigués par tant de petitesse, crient avec colère: «Aux Comores, il est impossible de faire la différence entre ceux qui se disent instruits et ceux qui ne le sont pas, et bien souvent, ceux qui sont instruits sont pires que ceux qui se disent diplômés de l’enseignement supérieur». Le misérabilisme d’un seul homme rejaillit négativement sur tous les cadres d’un pays.

Il suffira juste de rappeler à Saïd Larifou et au «saigneur» Azali Assoumani Boinaheri que la pire des malédictions chez les Comoriens est celle lancée à un malfaiteur: «Moungou Oi Haki», «Dieu est Justice». Donc, continuez à danser, Messieurs… Dieu vous voit.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 16 août 2017.


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