Azali Assoumani: vote de 160 morts et absents et 35 faux PV
La fraude du putschiste multirécidiviste livre ses pitoyables secrets
Par ARM
L’affaire est dramatique, mais il faut tout de même afficher le sourire. Alors que le Colonel Azali Assoumani se voyait déjà à Beït-Salam, on découvre sans surprise que la fraude dont il a usé atteint des sommets inimaginables. Il a usé de tous les procédés frauduleux pour se faire élire, mais aujourd’hui, on découvre avec horreur la nature pathétique et pitoyable des moyens illégaux auxquels il a eu recours sans parcimonie, ni honte. Dans son village de Mitsoudjé, il a fait voter 160 morts et autres Comoriens qui se trouvent à l’étranger. Parmi les Comoriens expatriés, présents à l’étranger les jours du scrutin, qui n’ont établi aucune procuration, mais qui ont «voté», on retrouve Mohamed Elamine Souef, son cousin et ancien ministre des Affaires étrangères, qui est aujourd’hui au Darfour pour le compte des Nations Unies, et qu’on voit souvent à Nairobi. Voilà un cas concret qui doit faire réfléchir ceux qui ne veulent pas admettre que l’homme le plus abonné au putschisme multicarte mondial est un fraudeur qui avait usé de tous les procédés de fraude et qui, aujourd’hui, doit subir les conséquences juridiques de ses manœuvres frauduleuses.
Et, ce n’est pas fini. En effet, on découvre encore avec la même horreur que 35 bureaux de vote dans lesquels il avait été déclaré «vainqueur» ont «produit» des procès-verbaux électoraux établis par une seule et même personne! Ce «don d’ubiquité électorale» ne pourra avoir comme conséquence juridique que l’annulation des votes de ces 35 bureaux parce qu’on ne voit pas comment la même personne peut signer les procès-verbaux de 35 bureaux de vote. Soyons sérieux! Il ne fait donc pas de doute que, dans la mesure où ces bureaux de vote sont clairement cités et identifiés par les patriotes sincères qui sont à pied d’œuvre à Moroni pour faire connaître la vérité, on s’achemine vers un renversement spectaculaire de situation puisque la Cour constitutionnelle va invalider leur vote parce qu’Azali Assoumani n’a même pas eu l’intelligence d’user d’une fraude «intelligente», mais s’est laissé aller à des méthodes de moujik que l’État de Droit réprouve et réprime. La question qui se pose alors est celle de savoir ce qui restera dans la besace électorale de cet homme, et la réponse n’est pas difficile à imaginer: une peau de chagrin, c’est-à-dire un score électoral sensiblement revu à la baisse jusqu’au naufrage.
Naturellement, quand on y ajoute l’affaire des 1.597 «votants fantômes» qu’on retrouve sur les documents de ses amis de la Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI), on ne peut que voir ses espoirs de redevenir Président des Comores fondre comme neige au soleil. Et si on ajoute encore la nécessité juridique et démocratique de l’organisation de l’élection partielle dans les 23 bureaux de vote qui ont été saccagés par ses hommes, y compris par Moustadrane Abdou, son colistier à Anjouan, on le voit littéralement par terre. Cet homme aujourd’hui aux abois, qui a été aidé par ses Mohéliens de Beït-Salam et par Nourdine Abodo de manière vulgaire et inintelligente, doit se mettre dans la tête que ce qu’il a imaginé pour aller commettre d’autres crimes à Beït-Salam n’aurait servi à rien parce qu’il n’est pas question de ne pas tirer les conséquences juridiques de ses agissements relevant d’une inconstitutionnalité et d’un incivisme conduisant au crime électoral. Qu’il se prépare donc à un réveil très douloureux, et ce ne sont pas ses «juristes» «en conclave» à l’Hôtel Retaj qui vont le sauver de la débâcle.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mercredi 20 avril 2016.
