«L’opposant» Ibrahim Ali Mzimba confond la fonction tribunitienne et la bobocratie
En soutenant le blanchiment de l’argent sale, il défend non pas le peuple, mais le vol
Par ARM
Lors du cours de Droit constitutionnel, en Première Année, la Professeure, une experte reconnue au-delà des frontières nationales du Maroc, explique à ses étudiants et étudiantes la fonction tribunicienne (ou tribunitienne).
Pour en comprendre le sens, nous allons nous référer à la définition qu’en donne Le Dictionnaire de l’Académie française: «XIVème siècle. Dérivé savant du latin tardif tribunitius, altération de tribunicius, “relatif aux tribunsˮ, lui-même dérivé de tribunus, “tribunˮ.
Antiquité romaine. Relatif au tribun, au tribunat et, spécialement, au tribun de la plèbe. Une charge tribunitienne. Auguste s’est attribué la puissance tribunitienne en 23 avant Jésus-Christ.
Sens figuré: L’éloquence tribunitienne de [Jean] Jaurès.
Par extension. Politique. Fonction tribunitienne, désigne la fonction d’un parti politique qui consiste à défendre les droits des catégories sociales défavorisées et à faire entendre leurs revendications. Le concept de fonction tribunitienne a été théorisé par le professeur de science politique Georges Lavau dans ses travaux sur le Parti communiste français».
La fonction tribunitienne connaît, sous les effets du populisme, un gravissime glissement qui en fait de la revendication démagogique de «la protection de la veuve et de l’orpheline» un fonds de commerce pour politiciens en mal d’inspiration. Ibrahim Ali Mzimba fait un usage immodéré du populisme, en se cachant derrière sa fonction d’«opposant de révérence, de génuflexion obséquieuse, sur commande, à la demande et à la carte», pour tenter de faire croire qu’il est contre la dictature qui l’a complaisamment nommé «Député», et défend le peuple.
À l’Assemblée de l’Union des Comores, devant le gouvernement, Ibrahim Ali Mzimba nie la réalité du blanchiment d’argent sale par certains Comoriens. Or, les opérations de blanchiment constituent une réalité comorienne. Examinez la photo ci-dessus. Que fait un passeport comorien aux côtés d’une petite de montagne de billets de 100 euros, chaque billet représentant 50.000 francs comoriens, plus que le salaire minimal des Comores? Ibrahim Ali Mzimba est-il tellement coupé des réalités du monde qu’il ne sait pas que certains Comoriens prenant le bateau à Mayotte pour les Comores ont dans leurs bagages de 500.000 euros, que saisit parfois la Police? Qui est ce Comorien qui est capable de gagner honnêtement 500.000 euros et qui les ramène clandestinement sur son île, sans en faire une déclaration devant les autorités? Pourquoi cet argent n’est-il pas placé dans un compte en banque?
Et comme si cela ne suffisait pas, des dirigeants comoriens volent l’argent du peuple comorien aux Comores, l’envoient clandestinement à Mayotte ou en Hexagone, et le font blanchir en se le faisant renvoyer par tranches de ces deux territoires par des agences de transfert d’argent. Pour avoir cité un jour un cas concret, étayé d’un témoignage inattaquable, je suis poursuivi par un cri de haine depuis 2015. Comme je m’en fous! À l’époque, la dame qui m’avait appelé pour crier sa colère m’avait menacé d’injures. Qu’elle m’injurie donc! Elle finira par répandre la fausse rumeur selon laquelle j’aurais été agressé physiquement à Mayotte par des Anjouanais à la suite de mon soutien à la télévision publique de l’Opération Wuambushu. Drôle de vengeance. Chaque haine est à l’image de celui ou celle qui la porte.
Mon doudou, cher «Député» et «opposant» Ibrahim Ali Mzimba, pourquoi imposes-tu à un «ministre» la réponse que tu veux qu’il te fournisse? Pourquoi dictes-tu des réponses au «ministre»? Tu n’as pas ce droit. Les masses populaires se moquent comme d’une guigne des «2.000 francs» (4 euros) que tu donnes «à ta grand-mère pour acheter du pain», si tant est que tu lui en donnes. Ça reste à prouver… Mais, ce n’est pas sur elle que pèsent des soupçons de blanchiment d’argent, mais sur des gens comme toi et d’autres. Un souvenir personnel. En décembre 2015, alors que je vivais à Paris, j’avais une petite somme d’argent que je devais ramener à Mohéli. Muni des justificatifs légaux sur la provenance de cet argent, je suis allé ouvrir un compte à la Banque postale des Comores à Paris. Le même jour, j’y plaçais la petite somme d’argent. Je récupérais directement mon argent à Mohéli, à l’agence de cette Banque. En dehors du numéro de chéquier qu’on m’avait remis et qui ne correspondait pas à mon numéro de compte, je n’ai jamais eu de problème au sujet de ce compte.
Fait particulièrement grave, Ibrahim Ali Mzimba, quand il pérorait et ergotait récemment à Luanda, Angola, reconnaissait que la relation entre l’Afrique et l’Europe est antérieure à 1957. Aucun pays du monde ne vit en vase clos. Alors, pourquoi insulte-t-il les fonctionnaires internationaux qui rappellent aux Comores leurs obligations internationales en matière de blanchiment d’argent sale?
Il est clairement établi que le sigle GAFI (Groupe d’Action financière, en anglais Financial Action Task Force ou FATF) n’est pas encore arrivé aux oreilles d’Ibrahim Ali Mzimba. Le GAFI est un organisme international de 40 membres (l’Afrique du Sud étant son seul membre africain) luttant contre le blanchiment de l’argent et le financement du terrorisme. Son action concerne même des États qui n’en sont pas membres. À partir du moment où les Comores sont dans une relation de coopération avec les autres membres de la communauté internationale, peuvent-elles cultiver leur singularité au point de s’affranchir des normes internationales régissant les relations financières dans le monde? Si tel est le cas, qu’il le dise ouvertement pour que la chose soit claire dans les esprits. S’il veut emprunter à l’Albanie son autarcie paranoïaque de jadis, chère au dictateur Enver Hodja, qu’il le dise aussi.
Au total, son spectacle à l’Assemblée de l’Union des Comores se voulait un exercice de défense de la veuve et de l’orpheline, mais il s’agit des pleurs de poisson dans l’eau comme dans la fameuse chanson du regretté Remmy Ongala, le grand musicien de Tanzanie. Son exercice aux larmes de crocodile est un échec patent et définitif. L’homme qui a soutenu la suppression, le 12 avril 2018, de qu’il appelle «cette Cour constitutionnelle de merde», donc celle de toute la Justice constitutionnelle, ne peut pas se muer le lendemain en défenseur des déshérités des Comores. L’humanité entière a encore dans les yeux le spectacle pitoyable qu’il lui a offert le jour où il a traîné aux pieds du dictateur Assoumani Azali Boinaheri «ses» Avocats (Photo) pour les félicitations consécutives à l’assassinat de la Cour constitutionnelle et de la Justice qu’elle représentait. Drôle de zèbre…
Par ARM
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