Le Comorien le plus mondialisé est un atout maître pour son pays
Par ARM
Il faut avoir de la classe et un niveau acceptable pour comprendre certaines choses. Il faut avoir de la classe et un niveau acceptable pour comprendre que si la réussite politique devait se mesurer à l’aune de la réussite personnelle des uns et des autres en politique, aujourd’hui, les Comores pourraient s’enorgueillir de la réussite hors des Comores de deux grands hommes d’État, ceux dont la réussite en interne et à l’international est indiscutable: MM. Mohamed Zeïne et Saïd Hilali. En effet, ces deux grands commis de l’État sont arrivés à briller de 1.000 feux et d’étinceler aux Comores avant d’asseoir une crédibilité internationale à rendre jaloux les plus pointilleux des carriéristes. Ces deux grands hommes d’État ont réussi à asseoir leur crédibilité internationale parce qu’ils sont des grands commis de l’État, parce qu’ils sont des grands professionnels de la vie publique en générale, et de la vie politique en particulier. Dans le cas de Saïd Hilali, il y a ce plus, fait d’une grande audace de la pensée et de l’action à peine imaginable, car l’homme en impose par sa capacité à se projeter courageusement sur la scène politique mondiale sans même penser qu’il vient d’un pays de dimensions lilliputiennes. C’est un don, et Saïd Hilali l’a. Cela fait des jaloux, mais la seule et vraie réussite ne va jamais sans jalousie, animosité, inimité et grincements de dents de la part de ceux qui voudraient tant et tant ressembler à celui qui réalise une vraie réussite. De fait, ce n’est pas avec des façons de faire relevant du savoir-mourir qu’on arrive à fréquenter les chefs d’État étrangers sans quémander des audiences, et à faire ami-ami avec le gotha mondial de la politique, diplomatie et des affaires. Que chacun reconnaisse donc ses limites. Saïd Hilali entre là où les péteux et les prétentieux ne seront jamais admis. Ce fait, personne ne peut le changer, ni le nier.
Cela étant, si Saïd Hilali est arrivé à être tellement crédible jusqu’à devenir le Conseiller d’un chef d’État étranger pendant que des acteurs politiques comoriens se font détester et se font jeter de la Présidence de leur pays pour fourberie, crétinisme, mesquinerie, malhonnêteté, indécence et manque de sérieux, c’est qu’on n’a que ce qu’on mérite. Donc, quand on est intelligent, au lieu de jalouser Saïd Hilali, on devrait tout faire pour percer les mystères de sa belle réussite, qui rend très nerveux les teigneux et les grincheux. Le gotha mondial est un cercle fermé, qui n’admet en son sein que des gens sérieux. Qu’on prouve donc son sérieux avant de vouloir sortir de la cage de sa médiocrité personnelle. On comprend la haine de ceux qui ont fait de Saïd Hilali le centre de leur haine puérile et stupide, le détestant parce que ne lui arrivant pas à la cheville.
Si Saïd Hilali est un modèle de réussite politique nationale et internationale, cela ne peut pas s’expliquer seulement par le fait qu’il porte des costumes de coupe internationale taillés sur la belle étoffe et qu’il a une coupe de cheveux de classe internationale, pendant que des péteux prétentieux ont l’allure de gangsters de films muets; cela s’explique aussi et surtout par son sérieux et son professionnalisme dans la manière d’aborder les problèmes les plus aigus pour leur trouver des solutions. Saïd Hilali est le Pape des missions les plus rebutantes, exigeant un tact et un sang-froid à toute épreuve, là où les tonneaux vides feraient chou blanc avant le début de la mission. L’exemple le plus parlant est celui du départ de Robert «Bob» Denard des Comores, à un moment où le mercenariat aux Comores était un sujet de réprobation internationale. Il fallait marcher sur des œufs afin d’obtenir le départ de Robert «Bob» Denard des Comores, et Pascal Perri place Saïd Hilali dans cette négociation tortueuse: «Jusqu’à son départ de Moroni, négocié par l’homme d’affaires français Jean Yves Ollivier et Saïd Hillali, Bob Denard demeura donc lié aux services secrets français». Pascal Perri poursuit: «Le 28 juillet 1989, quatre des personnages principaux du feuilleton franco-comorien se retrouvent à Paris, au domicile de Jean-Yves Ollivier pour un déjeuner d’affaires. Outre le maître de maison, qui passe pour un proche du RPR, il y a là Jean-Christophe Mitterrand, patron de la cellule Afrique de l’Élysée, le président Ahmed Abdallah Abderahmane et Saïd Hillali. Au menu des débats, la question de Mayotte et le “cas Denard”. Deux dossiers épineux. Le lieu de cette rencontre à quatre n’est pas fortuit. Il doit bien sûr à la discrétion traditionnelle qui entoure en général ce genre de réunion mais aussi à la personnalité de Jean-Yves Ollivier»: Pascal Perri: Comores. Les nouveaux mercenaires, L’Harmattan, Paris, 1994, pp. 39-40 et 46.
Désigné donc comme l’un des acteurs du départ de Robert «Bob» Denard des Comores, Jean-Yves Ollivier a son mot à dire sur l’affaire. Quand il dit, s’agissant du Président Ahmed Abdallah, «il m’est présenté par un personnage très influent dans la région […] que le devenir des Comores intéresse beaucoup», il parle de Saïd Hilali. Il ajoute: «[Ahmed] Abdallah, qui n’ignore pas mes bonnes relations avec les Sud-Africains, vient m’expliquer que le poids de son “conseiller français”, le mercenaire Bob Denard, lui pèse. Denard se mêlerait de plus en plus d’affaires intérieures et se prendrait pour le vice-roi des Comores… Abdallah et Hilali veulent se séparer de lui et, pour ce faire, souhaitent que l’Afrique du Sud lui coupe les vivres»: Jean-Yves Ollivier: Ni vu, ni connu. Ma vie de négociant en politique de Chirac et Foccart à Mandela, Fayard, Paris, 2014, p. 256.
Ces révélations sur le patriotisme total, sincère, indéniable et irréfragable de Saïd Hilali sont d’un grand intérêt pour situer l’homme Saïd Hilali dans toute sa dimension patriotique. Ceci est d’autant plus vrai que les péteux qui se croient être ses ennemis le présentent comme un membre actif de la Françafrique, un supposé réseau de connivences franco-africaines connu pour nourrir les fantasmes, les fantasmagories, la paranoïa et les erreurs d’appréciation. Ceux qui font une fixation obsessionnelle sur la Françafrique y associent Robert «Bob» Denard, en sa qualité de «membre des réseaux Foccart», du nom de Jacques Foccart. Or, comment peut-on dire que Saïd Hilali est membre de la Françafrique alors que c’est lui qui était au centre du dispositif chargé de faire partir des Comores l’autre membre de la Françafrique qu’était Robert «Bob» Denard? Quand on a le sens de l’analyse politique et géopolitique, on sait qu’on ment aux Comoriens sur un patriote sincère: Saïd Hilali.
Il faudra que les uns et les autres sachent une chose: au centre des relations internationales, la place de l’homme est déterminante. Le dire, c’est tomber dans le lieu commun. Mais, il faut le dire. Il faut le dire pour faire comprendre à certains que l’un des grands handicaps de l’État comorien en matière de diplomatie, c’est de croire pouvoir être crédible dans les chancelleries sans des personnalités crédibles. Le chef de l’État comorien nomme des casseroles rouillées et leur demande de partir à l’étranger pour défendre des dossiers importants. Mais, qui connaît ces casseroles rouillées dans les chancelleries et qui prendra au sérieux des marmousets qui ne savent même pas comment on se comporte dans les chancelleries, certains allant jusqu’à plonger leurs doigts dans les narines devant des ministres étrangers, pendant que d’autres se curent les dents devant des diplomates étrangers? En octobre 1993, un ancien Professeur d’Histoire-géographie au Lycée de Fomboni devenu administrateur à Moroni rencontrait à l’Institut international d’Administration publique (IIAP) de Paris l’un de ses anciens élèves, alors étudiant au Maroc. Tous deux effectuaient le même stage. Le Professeur dit à son ancien élève: «Quand Abdellatif Filali, le chef de la diplomatie marocaine, vient en France, son homologue Alain Juppé sait qui il est et a du respect pour lui. Mais, qui connaît le ministre comorien des Affaires étrangères, qui le respecte et qui le prend au sérieux?». Personne.
Et comment les Comores pourraient-elles être crédibles auprès des chancelleries si elles ne font rien pour profiter de l’irremplaçable expérience d’un grand homme d’État comme Saïd Hilali? La réalité étant la réalité, force est de reconnaître que l’homme d’État Saïd Hilali est indispensable et incontournable. Un dossier qui sera confié à Saïd Hilali sera pris au sérieux par les États étrangers, puisqu’il y est connu, apprécié et respecté. Si on lui confie un dossier et on lui demande de le traiter à Paris, il sait qui il faut appeler et quelle porte pousser. Mais, en France et ailleurs, qui connaît Ahamada Ahamadi, le secrétaire général du ministère des Relations extérieures, et qui a du temps à perdre avec lui? On ne voit personne en dehors des sous-fifres. Cela étant, Saïd Hilali lui-même a une obligation patriotique de retour à la vie publique comorienne. Comme il a déjà fait ses preuves au service de son pays, il est temps pour lui de comprendre que les Comores ont besoin de son expérience et de ses relations pour faire évoluer certaines choses. Comme aux Comores, les incompétents détestent les plus utiles des acteurs politiques, il appartient à Saïd Hilali de s’impliquer lui-même dans la vie publique de son pays. Il trouvera des gens sérieux pour reconnaître ses mérites.
Par ARM
Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.
© www.lemohelien.com – Vendredi 31 juillet 2015.