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Piété, érudition et humanisme d’A. Sambi dans le taxi

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Piété, érudition et humanisme d’A. Sambi dans le taxi

Bien silencieux tous les passagers l’écoutaient pieusement

Par ARM

       Même quand on fait à pieds tel trajet pour aller au travail, on prend le taxi en cas de pluie, pour éviter d’être mouillé comme une soupe. Avant l’installation des passagers, le taximan «chauffait» sa voiture par un prêche de l’ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, parlant de Dieu, de piété, de foi, d’humanité, d’humanisme et de compassion. Parfait, le trajet dura 10 minutes. Pendant ces 10 minutes, aucun passager n’a ouvert la bouche. Tous les passagers, des enseignants, buvaient les paroles du prêcheur, les appréciant et les approuvant par des hochements de tête. Le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, connu pour être un brillant et charismatique théologien, faisait ce que ne font pas les gourous qui se disent des théologiens: il parlait de Dieu, de piété et d’humanisme, quand les gourous évitent de parler de Dieu, en ceci qu’ils ne Le connaissent pas, alors qu’il faut connaître Dieu avant de L’adorer et de L’évoquer, Dieu refusant d’être adoré dans l’ignorance et l’obscurantisme.

Pour avoir prié dans une mosquée de Moroni et acclamé par une foule enthousiaste et fraternelle le vendredi 18 mai 2018, le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, le pieux théologien, est illégalement emprisonné, emmuré, éloigné de l’humanité, ne jouissant d’aucun droit, ne bénéficiant d’aucune liberté, son appartenance à la race humaine étant niée.

En 1974, le Cheikh Abdeslam Yacine (1926-2012) du Maroc adressa une très virulente, irrévérencieuse et pamphlétaire lettre ouverte de 114 pages ronéotypées (le Coran compte 114 Chapitres) au Roi Hassan II, après avoir acheté le linceul dans lequel il devait être enveloppé quand il aurait été tué par les pouvoirs publics pour sa folle audace. Il n’a pas été tué mais interné à l’asile psychiatrique pour avoir écrit son explosif et corrosif «L’Islam ou le déluge».

Dans ce brûlot au vitriol et kérosène, il dit à Sa Majesté le Roi que des chefs d’État égyptiens très injustes envers des religieux avaient péri dans les pires malheurs: «Deux rois et un président ont eu à affronter trois hommes de Dieu. Les deux rois et le président ont tué le prédicateur. Les premiers ont reçu la malédiction et une déroute rapide, et les seconds ont été des martyrs bénis. Je suis le quatrième de ce siècle. […]. Farouq, pharaon d’Égypte, a opprimé et forniqué et s’est perdu dans les sentiers de la débauche. L’homme de Dieu Hassan Al-Banna, guidé par le Très-Haut, a fondé la jama’a des Musulmans [Frères musulmans] […]. Quand son influence a grandi, Pharaon a eu peur et l’a assassiné. Trois ans après, Dieu lui a envoyé un pharaon plus tyrannique et plus débauché […]. La merveille des oulémas, Sayyid Qotb, a invité l’esclave impie, pharaon du socialisme et du nationalisme, à la Parole juste. Contrarié, Pharaon a fait couler le sang sacré des croyants. […]. J’ai vu comme tous les Musulmans la déroute de Pharaon une année après. Moi, j’ai choisi de crier haut la vérité, j’ai vendu mon âme à Dieu. J’ai supporté pour cela l’ire de mes frères et amis. J’ai choisi la compagnie de ceux qui conseillent et admonestent, alors que d’autres ont choisi le silence. J’ai choisi la compagnie de Al-Kettani, Al-Banna et Qotb […]». Quel courage!

Il est nécessaire d’évoquer Abdeslam Yacine car le dictateur Assoumani Azali Boinaheri persécute injustement Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, innocent de ce dont il est accusé ignominieusement, un théologien, qui fait entrer la Parole sacrée de Dieu, la piété, l’humanité dans le cœur, l’âme et la conscience des gens, en adoptant un propos universel. Pendant qu’il prêche la piété, la Parole sacrée de Dieu, l’humanisme et l’humanité, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri pratique, lui, soutient et encourage l’ignorance, l’obscurantisme, l’exclusion, la haine, l’intolérance et la corruption, poussant l’impiété jusqu’à s’autoproclamer Imam et théologien, se livrant à des interprétations fallacieuses et criminelles du Coran et de la Sounna. Par anticipation, Gerbert d’Aurillac (946-1003, Pape Sylvestre II de 999 à sa mort) s’était moqué de lui il y a de cela 11 siècles: «Comment celui qui n’a rien appris aurait-il le front de vouloir enseigner?».

Comme d’autres dictateurs qui ont eu la faiblesse de se croire au-dessus de l’humanité et même de Dieu, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri affrontera ses crimes sanglants avant de mourir.

Lors de la descente du taxi, le passager curieux demanda au taximan s’il avait déjà vu physiquement le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Sa réponse a été: «Je n’ai pas encore eu cet honneur et ce privilège. Le Professeur Sambi sait parler et toucher nos cœurs à l’endroit le plus sensible. Ceux qui le persécutent ne savent pas ce qu’ils font, là où ils posent les pieds, et pourquoi le Professeur Sambi est aimé et respecté par les Comoriens. Le jour où Dieu me donnera la chance de le rencontrer, je lui exprimerai mon respect et celui d’autres Comoriens».

Nous renouvelons nos sentiments de fraternité et notre soutien au frère Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, le Comorien le plus calme et le plus optimiste dans la piété en ce moment tragique pour tout le peuple comorien.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 3 décembre 2021.


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