Petite phrase, «nationalisme» et indignation sélective
Azali Assoumani, au Paradis grâce à Emmanuel Macron
Par ARM
Au secours! Où sont les pleureuses officielles, ces femmes qu’on paie pour «pleurer» en cas de mort dans certains pays d’Afrique Noire? Il en faut pour le «ventriote» Azali Assoumani dans les plus brefs délais. Tout ça à cause d’une petite phrase. Oui, juste une petite phrase. Oui, il a juste fallu une petite phrase prononcée par Emmanuel Macron, Président de la République française, pour que les Comores soient à feu et à sang, en plein crime de génocide, le soleil se levant désormais à l’Ouest, pour se coucher au Nord, pendant que la lune a décidé de se lever au Sud pour se coucher à l’Est. La Planète Comores est en ébullition, à la suite d’une petite phrase prononcée par Emmanuel Macron sur les «Kwassa-kwassa», ces embarcations de fortune par lesquelles des Comoriens au bord du désespoir et en route pour affronter la mort au large, quittent leur beau et paisible pays pour l’Eldorado appelé Mayotte. Dès que la petite phrase a été connue, les bien-pensants, les chantres de la bien-pensance, les nationalistes sincères, les «nationalistes» de pacotille et de fin de semaine, les vieilles haridelles et autres citoyens sans prétention excessive, sont en émoi. Émouvant!
Sur les réseaux sociaux et antisociaux comoriens, dans les dîners en ville, dans le métro parisien axe Châtelet-La Courneuve, à Place d’Aix, sur l’esplanade des ministères à Moroni, chez les écailleurs de poissons au marché de Volo-Volo, on ne parle que de la petite phrase d’Emmanuel Macron. Le lundi 5 juin 2017, il a même fallu que certains Comoriens aillent manifester leur colère et leur indignation sélective au Trocadéro, à Paris, mais sans solliciter l’autorisation des autorités françaises. La manifestation a été interdite car non autorisée.
En réalité, ces gens qui s’indignent auraient rendu le plus grand des services à leur pays s’ils pouvaient s’indigner contre les autorités comoriennes pour leur incompétence criminelle, leur corruption, leur manque de sérieux, leur manque de sincérité, leur trahison envers leur patrie, leur vol de fonds publics, leur kleptocratie et leur médiocrité manifeste. Ici, sur ce site, nous dénonçons l’irresponsabilité de tous ceux qui se taisent pendant que des irresponsables comoriens tuent leur pays, mai se réveillent juste pour une phrase sans le moindre impact sur la vie des Comoriens. Nous dénonçons tous ceux qui se taisent au nom de leurs intérêts criminels, pendant que le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani et ses proches pillent sans vergogne les maigres ressources de l’État comorien. Où étaient les chantres de l’indignation sélective quand le dictateur de Moroni a gaspillé 84 millions de francs comoriens pour une inauguration bidon à Anjouan? Où étaient les chantres de la bien-pensance quand le dictateur Azali Assoumani et son association de malfaiteurs sont allés acheter des groupes électrogènes rouillés dans des conditions mafieuses de surfacturation, de rétro-commissions et d’écartement des règles de passation des marchés publics, sans le moindre respect de la Loi?
Où étaient les chantres de l’indignation sélective quand le tyran de village Azali Assoumani a fermé en toute illégalité, indignité et mesquinerie la Radio Baraka FM du frère Abdallah Agwa? Qui est ce Comorien qui est parti exprimer son indignation quand l’homme enceinte de «Bête-Salam» a licencié plus de 10.000 jeunes Comoriens, jetant dans la misère des milliers de familles? Où étaient les pleureurs officiels, les pleureuses officielles et les pleurnicheurs quand le «saigneur» Azali Assoumani a procédé à la nomination de 62 personnes de son village de Mitsoudjé, alors que les nominations faites pour le reste du pays n’arrivent pas à ce seuil? Et où étaient les chantres de l’indignation sélective quand dans ce qui tient lieu de gouvernement trône un homme qui, lors de l’élection présidentielle de 2016, avait promis le mariage avec lune de miel à Venise à une femme à qui il a pris 20 millions de francs comoriens en présence des notables? La pauvre femme, bien de chez nous, à la Grande-Comore, en est encore mortifiée car abandonnée par le Casanova après son échec. Nous en parlerons un jour, ici même. Pour toutes ces raisons et d’autres, l’indignation hypocrite, absurde et surdimensionnée contre la petite phrase d’Emmanuel Macron n’est pas la nôtre.
Parlons vrai. Oui, des Comoriens meurent en haute mer en tentant de partir d’Anjouan pour Mayotte. Mais, à qui la faute? La faute relève totalement, entièrement et définitivement des irresponsables installés au pouvoir aux Comores qui, au lieu de travailler pour le bien commun, ne pensent qu’à eux-mêmes, à leurs familles et à leurs nombreuses maîtresses. Les Comores sont parmi les plus beaux pays du monde. On a souvent désigné Anjouan comme «la perle des Comores». Mohéli est admirée pour la richesse de sa nature. Mais, on oublie la belle beauté de la Grande-Comore, surtout quand on est sur les hauteurs de l’île pour admirer des panoramas à couper le souffle. Ces panoramas, je les ai découverts entre octobre 2015 et mai 2016. Je passais devant un jury en novembre 2016 dans une grande École parisienne, et je n’oublierai jamais les belles paroles d’un grand avocat quand il apprit que j’étais Comorien: «Les Comores? C’est le Paradis terrestre». Et il faut que des gens saints de corps et d’esprit quittent ce beau pays non affecté de famine, de guerre, d’épidémie et de pandémie pour la mort au large? Mais, pourquoi donc? Parce que les dirigeants comoriens sont des criminels. Ce sont les méthodes criminelles de ces gens-là qui poussent à la mort en haute mer des Comoriens, y compris dans la Méditerranée, du côté de Tanger au Maroc, en Libye et en Égypte. Des Comoriens meurent même dans les Balkans, dans l’espoir d’entrer en France.
Mesdames et Messieurs, ne nous trompons pas. Le seul bénéficiaire de la petite phrase d’Emmanuel Macron n’est autre que le putschiste Azali Assoumani, et cela, pour deux raisons principales. La première raison, c’est que pendant que les Comoriens et les «Comoricains» font dans l’indignation sélective, ils oublient que le pays s’est davantage crashé et craché la gueule en plein Ramadan. Les Comoriens vivent très mal, oublient cela, mais s’indignent pour une petite phrase. La deuxième raison, c’est que le «ventriote» Azali Assoumani, dans une hypocrisie totale, a fait semblant de s’indigner et de s’agiter, et cela a fini par payer. Oui, Mesdames et Messieurs, cela a fini par payer puisque le dictateur de village a reçu un appel téléphonique d’Emmanuel Macron afin de calmer le jeu. Depuis, au lieu de 5 prières par jour, il en fait 15, remerciant Dieu de lui avoir offert la plus belle des opportunités: un appel téléphonique du Président Blanc du pays des Blancs. Essuyons une larme d’émotion.
Oui, essuyons une larme d’émotion parce que sans les effets émotionnels de cette petite phrase, Emmanuel Macron n’aurait jamais perdu son temps en appelant le sombre dictateur insignifiant qu’est le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani. Les 15 prières quotidiennes de cet homme sans manières ont pour but de demander à Dieu de pousser d’autres dirigeants étrangers à faire des petites phrases sur les Comores pour que le peuple s’y jette tout en oubliant les problèmes réels du pays. Son âme damnée, le fugitif international Hamada Madi Boléro, est également friande de ces appels téléphoniques venus de l’étranger, et il lui suffit d’être reçu dans une sous-préfecture de Gagaouzie pour qu’il se répande partout en inutiles fanfaronnades de jeune premier gommeux aux oreilles décollées.
Cela étant, le jour où les Comoriens s’indigneront pour de vraies raisons, nous serons avec eux. Mais, tant qu’il s’agit de perdre du temps pour une indignation sélective dont l’objet est sans le moindre impact sur la vie des Comoriens, cela ne nous regarde pas. Donc, la tempête déclenchée par la petite phrase d’Emmanuel Macron ne nous regarde pas. Et tant que les Comores auront à leur tête des dirigeants méprisables, il sera inutile de tenter de nous faire pleurer en nous sortant le couplet sur «l’honneur et la dignité des Comoriens».
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mercredi 7 juin 2017.