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Nouvelle leçon du Président du Tchad pour les Comores

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Nouvelle leçon du Président du Tchad pour les Comores

Nguebla Makaïla Conseiller aux Droits humains du Président

Par ARM

     Ce lundi 28 mars 2022, le Président Mahamat Idriss Deby du Tchad a fait un pas de plus dans la pacification, démocratisation et réconciliation de son pays meurtri par les guerres civiles et les rébellions armées pendant des décennies. Il a nommé le célèbre blogueur engagé Nguebla Makaïla son Conseiller aux Droits humains. Pour rappel, Nguebla Makaïla avait des relations très compliquées avec le Président Idriss Deby Itno, le père du Président actuel. Les critiques républicaines et patriotiques du blogueur ne plaisaient pas à l’ancien Président.

Nombre de dirigeants africains font des nominations «alimentaires», de pure «politique du ventre» (Jean-François Bayart). Ils nomment des incompétents et des corrompus. Mais, qui pouvait imaginer meilleur Conseiller du Président du Tchad pour les Droits humains que Nguebla Makaïla, qui a consacré sa vie à la protection de ces droits dans son pays? «Plume combattante» comme il se définit lui-même, Nguebla Makaïla a placé sa liberté et sa vie au bout de ses doigts, qui pianotent sur le clavier de son ordinateur. Naguère interdit de séjour dans son pays de naissance et d’origine, privé de documents administratifs (passeport et carte nationale d’identité) valides, chassé de Tunisie et du Sénégal à la demande du Président Idriss Deby Itno, accueilli par la France, il ne se bat pour lui-même, mais pour la promotion des droits de l’Homme dans un Tchad qu’il aime avec ferveur, sincérité et profondeur.

Sa nomination devait être prise comme modèle par d’autres dirigeants africains. Nguebla Makaïla a mérité cette nomination. Incontestablement. Il n’a rien demandé et a été nommé dans un domaine qui lui tient à cœur. Pour sa part, le Président Mahamat Idriss Deby n’a pas demandé à Nguebla Makaïla de renoncer à ses idéaux, valeurs et principes en matière d’État de Droit, de démocratie et de droits de l’Homme, mais de travailler pour le bien commun du Tchad. C’est ce qu’il fait. Saleh Kebzabo, longtemps opposé au Président Idriss Deby Itno, dont on connaît la sincérité de l’engagement politique pour les intérêts du Tchad, a accepté d’être nommé Vice-président du Comité d’Organisation du Dialogue national inclusif et fait un travail dont la qualité est reconnue par tous. Voilà ce que font des gens qui pensent à leur pays et à leur peuple et non à leurs poches et à leurs ventres.

Or, que voyons-nous aux Comores? Nous avons la tristesse d’assister à des nominations de pure complaisance «au profit» de gens qui n’ont ni mérite, ni expertise, ni compétence, sauf Ahmed Ali Amir, un professionnel honnête, compétent, propre, démocrate, bien élevé et courtois chargé de travailler dans la Communication, un domaine d’activités qui lui est cher et dans lequel il a donné le sens de son savoir-faire, même s’il n’est pas toujours écouté. Un jour, un Conseiller du dictateur Assoumani Azali Boinaheri avait voulu faire une suggestion à son chef. Ce dernier avait sèchement rétorqué: «Hé! Je ne t’ai pas nommé pour m’emmerder, mais pour te faire éviter de mourir de faim». Mesdames et Messieurs, regardez le peuple comorien dans le blanc des yeux et dites-lui une seule chose positive sur la nomination du berger ignorant et mendiant Djaé Ahamada Chanfi, dont la seule «compétence et expertise» est le massacre de la langue française, lui qui avait été nommé «Conseiller diplomatique» de son dictateur et qui est actuellement le prétendu «ministre de la Justice, des Affaires islamiques et de la Fonction publique, chargé des Droits de l’Homme, de la Transparence et des Administrations publiques» (Ouf! Ouf! Au secours! Au secours!)!

Mon frère Ali Madi suit l’actualité politique du Tchad, qu’il ponctue de ses commentaires acides, ne sera pas d’accord avec moi si j’affirme que pendant que le Président Mahamat Idriss Deby prouve son intelligence et sa volonté de faire pacifier, réconcilier, démocratiser et développer le Tchad, aux Comores, on assiste au contraire et au pire: le dictateur moribond Assoumani Azali Boinaheri détruit tout un pays, assoiffe, affame, emprisonne, fait exiler, torture, tue dans les ténèbres tout un peuple. Ce n’est pas bien. Les Comores méritent mieux.

Enfin, des lecteurs m’ont posé des questions sur l’origine de ma relation fraternelle avec Nguebla Makaïla. Souvent Radio France Internationale (RFI) parlait d’un chef d’une rébellion armée du Tchad appelé Abakar Tollimi. Je n’ai jamais pensé un jour qu’il pouvait s’agir du même Abakar Tollimi que celui, partisan du Président Hissène Habré, avec qui j’étais dans la même classe pendant 4 ans à l’École nationale d’Administration publique (ÉNAP) de Rabat, Maroc, avec qui j’avais de très bonnes relations et qui allait soutenir par la suite une Thèse de Doctorat en Droit public à la Sorbonne, publiée par la suite: Abakar Tollimi: La résolution des conflits frontaliers en Afrique, L’Harmattan, Collection «Défense, Stratégie et Relations internationales», Paris, 2010 (250 p.).

     Je vous présente mon frère Abakar Tollimi sur cette photo prise le siècle dernier, le millénaire passé à l’ÉNAP: en partant de la gauche, il est le 3ème (lunettes et montre). Moi, je suis le 2ème en partant de la droite (chemise bleue claire, pantalon noir et ceinture bleue).

Un jour de 2010, j’ai voulu en avoir le cœur net. Internet. Recherche sur Abakar Tollimi. Je tombe sur des photos de mon frère Abakar Tollimi en tenue de combat: chef rebelle! J’ai failli faire une crise cardiaque. Sérieusement! Parmi les sources d’informations sur le frère Abakar, figure le blog de Nguebla Makaïla, que je ne connaissais pas. Sous le choc, j’y ai laissé un commentaire que le blogueur a publié. Tout est parti de là.

J’ai un rappel à faire à mon frère Nguebla Makaïla: les acteurs politiques africains qui ont été longtemps des opposants déçoivent quand ils exercent des fonctions officielles. Ils renient leurs idéaux. Qu’il ne nous fasse pas ce coup parce que celui d’Alpha Condé nous a tous tués.

Longue vie au Tchad!

Par ARM

Le copier-coller a définitivement tué la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Samedi 2 avril 2022.


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2 Comments

  • Ali Madi

    avril 4, 2022 at 1:31

    Bonjour frère,
    Je ne ferai pas de commentaire sur votre papier du jour. Votre rappel à l’endroit du conseiller de Kaka Deby me rassure et semble nous rapprocher quant à nos inquiétudes sur la capacité de nos politiques à ne pas se laisser corrompre. Il est vrai que mes doutes sont liés à la force de la Francafrique à manipuler les hommes politiques africains alors que vous laissez penser que le retournement de veste est de la responsabilité de nos hommes politiques. Espérons que votre ami restera fidèle à ses engagements aussi longtemps que la Francafrique lui donnera droit de vie.

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    • ARM

      avril 5, 2022 at 12:27

      Mon frère, bonjour,
      Vous avez le droit de faire vos commentaires. Nous sommes entre démocrates pétris d’esprit républicain. Les échanges d’idées nourrissent et enrichissent les débats de société, malheureusement inexistants aux Comores, entre Comoriens.
      Fraternellement,
      ARM

      Répondre

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