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Moustadroine Abdou, «le paysan» d’Ambari, perd le CD

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Moustadroine Abdou, «le paysan» d’Ambari, perd le CD

Ses menaces de violence et ses appels au meurtre sont graves

Par ARM

      Je connais Moustadroine Abdou depuis nos années d’études supérieures au Maroc. À cette époque, nous étions amis. Il était vantard et menteur. Il passait son temps à se vanter et à mentir. Le 30 décembre 2015, à la fin du meeting des candidats de leur parti à la Salle multifonctionnelle de Fomboni, quand lui-même, Djaafar Ahmed Saïd Hassani (Ouf!), Haïdar Soeuf, Abdallah Saïd Sarouma dit Chabouhane, dit Baguiri, dit Gris-gris, dit Coach, dit Lionel Messi, Soulaïmane Abdoul-Housseine et bien d’autres avaient remarqué ma présence dans la Salle, ils avaient accouru pour me faire la bise sur les deux joues. Le bandit Djaafar Ahmed Saïd Hassani (Au secours!) avait littéralement sauté de la tribune officielle: je mangeais dans la même gamelle que lui à Rabat, au Maroc, où nous vivions sous le même toit.

Restons donc à Rabat. C’est là où j’ai connu les deux bandits. Ils sont tellement fades, quelconques, ternes, insignifiants, effacés et lisses qu’ils pourraient passer inaperçus après avoir commis un génocide juste en face. Je ne les ai jamais vus prendre de l’alcool ou consommer des produits psychotropes, encore moins faire dans cette chose que le musicien Fela Anikulapo Kuti appelait «The National Grass of Nigeria» (NGN), «l’herbe nationale du Nigeria». Le chanvre.

Or, en écoutant Moustadroine Abdou sur la dernière vidéo où il se met en scène, on est obligé de se demander s’il n’a pas consommé une grosse quantité d’alcool et fumé toutes sortes de saloperies. En effet, aucune personne sobre ne peut tenir les propos de Moustadroine Abdou, qui sont ceux d’un ivrogne et d’un drogué réunis. Exagération? Que nenni. Que nenni. N’oublions pas qu’il s’agit du soudard qui, en 2016, avait empêché 11.500 personnes, soit 10% de l’électorat d’Anjouan, de voter. La violence le dirige et causera sa perte un jour.

Voici ce que disait en public ce garçon que la Sultane Ntibe Ambari appelle avec son mépris le plus profond «le paysan»: «C’est pour le bien de nos enfants, c’est pour le bien de nos petits-enfants, c’est pour le bien des îles Comores et de leurs habitants. Chaque fois que nous prions, nous ne demandons qu’à vivre mieux. Il était dit que nous autres Anjouanais avions fait du séparatisme. Nous étions dans le séparatisme parce que nous disions que nous étions opprimés par nos frères. Mais, vous avez vu que nous-mêmes Anjouanais, quand nous avions pris le pouvoir, nous avions dit que ce qu’avait fait Azali n’était pas convenable, n’était pas convenable. Pourquoi? Parce que nous avions changé tout ce qu’il avait établi et nous avions dit que ce n’était pas ce qu’il fallait. Alors, je vous mets en garde: quand Azali faisait ces choses-là, il les avaient faites pour que nous puissions trouver des solutions, ici, aux Comores, et si aujourd’hui, Dieu veut qu’il améliore ces solutions, ça ira.

      Mais, si aujourd’hui, il y a des gens qui font des groupuscules et qui veulent créer des troubles et faire des sabotages, je vous demande de les pourchasser dès aujourd’hui. Nous n’avons pas le droit de laisser en liberté des saboteurs. Savez-vous ce que sont les saboteurs? Ce sont des gens qui cassent ce que nous faisons et quand vous voyez des saboteurs, battez-les à mort à coups de bambou et de morceaux de bois. Nous avons un régime politique qui travaille pour le bien-être de ce pays.

      C’est un régime politique révolutionnaire qui est en place. Vous savez tous que le semeur de ce régime politique est le Colonel. Et le Colonel est digne de son titre. Vous connaissez le Colonel. Alors, quand vous êtes en présence de qui que ça soit qui veut semer des troubles, faites en sorte qu’il soit sévèrement puni jusqu’à ce qu’il comprenne qu’on ne plaisante plus. Nous n’avons pas un régime politique brinquebalant. C’est un régime politique qui a sa force physique. Que celui qui ne veut pas de ce régime politique quitte tout de suite ce pays, aille vers un autre pays, cherche un Kwassa-kwassa et aille à Mayotte et qu’il nous laisse en paix afin que nous puissions travailler de manière à développer ce pays.

      Nous sommes fatigués de régresser chaque jour. Nous sommes fatigués. Chaque jour, nous régressons dans ce pays parce que Satan est présent. Alors, levez-vous et chassez les saboteurs pour que notre pays puisse se développer. Ce pays ne se développera jamais si nous laissons Satan s’y installer. Tant que Satan est présent, rien ne marchera bien. Ne le laissez pas en liberté. Ne lui accordez pas la liberté, et je vous demande de le chasser.

      Dès lors, je vous dis, chers frères et sœurs, que nous assumons nos responsabilités».

Parlons vrai. Si Moustadroine Abdou avait tenu de tels propos dans un pays occidental, au moment où nous sommes, les organisations de défense de droits de l’Homme auraient lancé des dizaines de procédures judiciaires contre lui, notamment pour appel au meurtre, incitation à la haine, à l’intolérance politique et à la violence physique pouvant entraîner la mort. Mais, les Comores sont une Républiquette bananière de pacotille dirigée comme une «Ripoux-bliquette» à la sauce tomate.

Ce qui est grave, c’est que, il fut un temps, Saïd Larifou aurait provoqué un immense scandale pour dénoncer des propos aussi haineux et irresponsables. Aujourd’hui, il se tait car il est devenu le danseur de Lélé-Mama et de «Bumping» de «l’émergence dansante et verbale», chantre, flatteur dithyrambique, chanteur, thuriféraire, applaudisseur et dondon du maître de Bête-Salam.

Il existe un journaliste au Maroc spécialisé dans les louanges aux autorités. Il sait faire, notre homme. Il parle un langage fleuri dans un arabe classique d’une poésie digne des Contes des Mille et une Nuits. Les Marocains l’ont surnommé «Negafa». La «Négafa» est une femme chargée de vanter la beauté et les mérites de la mariée la nuit de ses noces, un peu comme un griot en Afrique occidentale. Eh bien, Mesdames et Messieurs, Saïd Larifou est devenu la «Negafa» de la République. Félicitations!

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 23 août 2017.


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