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Leçon de pouvoir de Nelson Mandela à Assoumani Azali

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Leçon de pouvoir de Nelson Mandela à Assoumani Azali

Nelson Mandela lui explique que le pouvoir n’est pas la vie

Par ARM

       Nelson Mandela (1918-2013) a passé 27 ans en prison pour avoir proclamé l’égalité entre les hommes, quelles que soient leurs races. Quand Nelson Mandela, combattant de la liberté et icône mondiale, fut candidat au scrutin présidentiel de 1994, par respect, personne ne s’était présenté contre lui. Or, non seulement il n’avait pas sollicité un second mandat, mais en plus il ne voulait même pas du premier. Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri et les autres tyrans qui endeuillent l’Afrique chaque jour pour le pouvoir et l’argent sont loin de tout ça

Nelson Mandela: «Alors que la date des élections générales approchait, trois dirigeants expérimentés de l’ANC m’ont informé qu’ils avaient consulté une grande partie de l’organisation et que, à l’unanimité, ils avaient décidé que je devrais occuper la présidence si nous gagnions les élections. Ils m’ont dit que c’est ce qu’ils proposeraient à la première réunion de notre groupe parlementaire. J’ai déconseillé cette option en arguant que j’allais avoir 66 ans, qu’il serait sage d’avoir quelqu’un de bien plus jeune, homme ou femme, qui ait évité la prison, rencontré des chefs d’État et de gouvernement, participé à des réunions d’organisations mondiales ou continentales, quelqu’un qui s’était tenu au courant des évènements nationaux et internationaux et qui pourrait, tant bien que mal, anticiper le cours futur des évènements.

       J’ai précisé que j’avais toujours admiré les hommes et les femmes qui mettaient leur talent au service de la communauté, ces hommes et ces femmes respectés et admirés pour leurs efforts et leurs sacrifices, même s’ils n’avaient pas occupé de poste important au gouvernement ou dans la société civile. La combinaison du talent et de l’humilité, la faculté d’être à l’aise avec les pauvres et avec les puissants, les faibles et les forts, les gens ordinaires et les rois, les jeunes et les vieux, les hommes et les femmes, et la capacité à parler simplement à tous, sans distinction de race ou d’origine, sont admirées par l’humanité à travers le monde…

       J’ai dit aux trois dirigeants que je préférerais servir mon pays sans occuper de position dans l’organisation ou au gouvernement. Cependant, l’un d’entre eux m’a renvoyé dans les cordes. Il m’a rappelé que j’avais toujours défendu l’importance des décisions collectives, et que tant que nous nous en tenions à ce principe, nous ne pouvions nous tromper. Il m’a brusquement demandé si je mettais en doute ce que j’avais prêché avec tant de constance. Bien que ce principe n’ait jamais eu pour conséquence d’interdire de défendre ses propres convictions, j’ai accepté.

       Néanmoins, j’ai exprimé clairement que je ne ferais qu’un mandat. Ma déclaration sembla les prendre de court, et ils me répondirent que cette question serait à trancher par l’organisation. Ne voulant aucune ambiguïté sur ce point, peu après mon élection, j’ai déclaré que je n’effectuerais qu’un seul mandat et que je ne chercherais pas à me faire réélire»: Nelson Mandela: Conversations avec moi-même, Traduit de l’anglais par Maxime Berrée, Ouvrage publié sous la direction de Jean-Louis Jestjens, Éditions de la Martinière, Paris, 2010, pp. 383-384.

Les autres dirigeants africains sont incapables d’une telle maturité. Ils n’ont pas peur de conduire leurs peuples dans les deuils et malheurs. Ils ne connaissent pas le sens du pouvoir.

Au Maroc, ce Mohélien a étudié pendant 6 ans dans une École d’Administration, où on lui répétait les vertus de l’intérêt général et de l’ordre public (tranquillité, sécurité et salubrité publiques). En 2ème année de 3ème Cycle de la Faculté de Droit, le professeur le plus exigeant du Maroc avait refusé de commencer son cours devant les 12 autres étudiants (11 Marocains et 1 Tunisienne) car son Mohélien, jamais absent, jamais en retard, était d’un léger retard ce jour: «Nous l’attendons avant de commencer le cours. Quand il va rentrer chez lui, il sera nommé ministre car il est très sérieux». Si seulement il pouvait savoir qu’être ministre ne signifie rien aux Comores, où règnent des dirigeants ignorants et médiocres, qui ne savent pas qu’on peut servir son pays sans s’accrocher indument aux fonctions. Quelle quantité d’argent faut-il avoir pour éviter le pouvoir quand on n’y est pas préparé, et le quitter pour laisser la place aux plus compétents? Que doivent faire les Comores pour avoir leur Nelson Mandela?

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 26 septembre 2021.


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