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Le Général Salimou Mohamed Amiri à Simamboini

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Le Général Salimou Mohamed Amiri à Simamboini

Par Ahamada Mbaé

     Candidat déclaré à l’élection présidentielle comorienne de 2016, le Général Salimou Mohamed Amiri, ancien chef d’État-major de l’Armée nationale de Développement (AND) des Comores, a effectué le vendredi 24 juillet 2015, la prière de midi dans le village de Simamboini. Après la prière, il a tout de même fallu parler politique. Et c’est ainsi qu’a été organisé un entretien d’une heure et 35 minutes avec ses partisans, dans un cadre fraternel et convivial. Au cours de cette rencontre historique et symbolique, les habitants de ce village très sympathique ont remercié le Général Salimou Mohamed Amiri pour ce déplacement et lui ont souhaité bonne chance pour sa candidature à l’élection présidentielle des Comores en 2016, une élection qu’ils attendent avec impatience et dans la ferveur. Dans le recueillement, une lecture du Coran a été faite, et les habitants ont prié Allah de guider l’ancien chef d’État-major dans sa marche triomphale vers Beït-Salam.

     Comme il se devait, le Général Salimou Mohamed Amiri avait pris la parole et avait adressé ses sincères remerciements à la population pour l’accueil chaleureux que les habitants du village lui avaient réservé ainsi qu’à sa délégation dès son arrivée à Simamboini. Avec doigté et tact, humilité et courtoisie, le Général Salimou Mohamed Amiri avait dit être venu pour «écouter et échanger avec la population sur les problèmes du pays, afin que, dans un avenir proche, les moyens d’améliorer ce quotidien soient une réalité et non de l’utopie à vendre». Avec intelligence, le Général Salimou Mohamed Amiri avait ajouté: «L’année 2016 doit opérer un véritable nouveau cap pour donner un sens aux 41 ans de notre indépendance nationale, dans la réussite de notre pays».

     L’ancien chef de l’Etat-major de l’A.N.D a expliqué que les défis qui attendent le pays en 2016 sont immenses et incommensurables. Donc, selon lui, «il faudrait beaucoup de détermination et du courage politique pour relever ces défis-là». Il a cité, par exemple, la nécessaire restauration de l’autorité de l’État, seul moyen pour lutter contre la corruption. Il avait également insisté sur la bonne gestion de l’administration comorienne, pour redonner confiance au peuple et aux partenaires internationaux des Comores. Pour le Général Salimou Mohamed Amiri, «le patriotisme “national” est très faible au niveau de l’État. Or, rien ne peut marcher si dans ce pays, on n’instaure pas cette culture de l’intérêt national, qui doit être en permanence au-dessus de tout».

     Le Général Salimou Mohamed Amiri a attiré l’attention de l’assistance sur le fait que le futur Président de la République aura un lourd héritage à gérer, «car, en réalité, le pays est dans le gouffre». Dans cet ordre d’idées, il avait ajouté: «Tous les prétendants et candidats doivent être conscients de cette situation, car il ne servira à rien de se plaindre après». En d’autres termes, il appartient au peuple de faire le bon choix pour ne pas se plaindre après avoir élu un mauvais Président de la République. Comme il savait ce qu’on attendait de lui, et comme le temps n’était plus aux prétéritions, le Général Salimou Mohamed Amiri a lâché la phrase que tous les militants attendaient, et été très applaudi par l’assistance: «Je veux être Président pour reformer en profondeur ce pays, point à la ligne».

     Sur le chemin de retour à Dzahadjou-Hambou, le Général Salimou Mohamed Amiri a été agréablement surpris par un jeune garçon de 11 ans qui, avec son visage angélique et une voix extraordinairement grave, s’était adressé à lui en ces termes: «Salut, Général, homme de la libération. Que la bénédiction de Dieu soit avec vous. Nous vous souhaitons maintenant bonne chance pour pouvoir libérer les Comores de la corruption». Très ému, le Général Salimou Mohamed Amiri avait répondu: «Message reçu cinq sur cinq, mon cher jeune homme».

Par Ahamada Mbaé

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© www.lemohelien.com – Jeudi 30 juillet 2015.


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